Organisé les 9 et 10 juillet avec pour objectif principal de formuler des propositions à soumettre aux dirigeants gabonais pour maintenir la paix dans le pays, le colloque chrétien pour la paix a décidé de la mise en place d’un observatoire chrétien pour la paix et le développement. Il suivra l’évolution des décisions liées à l’amélioration du vivre-ensemble et proposera aux pouvoirs publics, des mécanismes de gestion des crises.

Le prophète Max Alexandre Ngoua dont l’église a accueilli le colloque pour la paix. © Gabonreview

 

Axé sur le thème « Gestion des conflits dans un pays en crise », le colloque chrétien pour la paix s’est articulé autour de 8 panels du 9 au 10 juillet. L’ambition de cette rencontre était de trouver les voies et moyens d’apaiser des tensions sociales nées du climat délétère observé au Gabon. «Ce colloque pour moi est un outil d’aide à la décision, un outil de développement capable de contribuer pleinement à l’amélioration des conditions de vie», a déclaré Hervé Omva, un panéliste.

Quelques participants et d’autres posant avec les parchemins de participation. © D.R.

L’agriculteur qui rappelle que le Gabon importe plus de 80% de ce qu’il consomme, estime que l’Eglise a son rôle à jouer dans le rétablissement des équilibres à l’heure où les systèmes alimentaires sont mis à rude épreuve. «Il faut qu’on soit vrai. Et il n’y a pas plus vrai que les hommes de l’Eglise (…) qui s’intéressent aujourd’hui au secteur agricole. Nous pensons que c’est une très bonne chose. Et il ne peut pas avoir de paix sans nourriture», a-t-il commenté. «Même dans la bible nous avons l’enseignement de l’organisation de la société. Donc pour mieux prier pour la société, il faut que le chrétien s’imprègne de ce qui s’y déroule», a déclaré le révérend prophète Ngoua Mbina, orateur principal de l’atelier Politique.

Lui et ses pairs ont surtout voulu «faire entendre la conscience chrétienne» et émettre à l’endroit des pouvoir publics, des suggestions pour la consolidation de la paix voire la réconciliation nationale. A l’issue de leurs travaux, ils ont principalement résolu de mettre en place un Comité de suivi des travaux du colloque dénommé « Observatoire chrétien pour la paix et le développement ».

«Cet observatoire chrétien pour la paix et le développement composé des leaders du corps de Christ et des personnalités chrétiennes, aura pour mission de suivre l’évolution de toutes les décisions liées à l’amélioration du vivre-ensemble et de proposer au cas échéant, aux pouvoirs publics, des mécanismes de gestion des crises dans notre Nation», a expliqué Max Alexandre Ngoua, le président des travaux. Le rapport final sera publié dans quelques jours et remis aux autorités compétentes, dans le cadre d’une tournée dénommée « Les pèlerins de la Paix « .

 
GR
 

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