Ils sont tous les deux entrés au gouvernement en décembre 2019 alors qu’une partie de l’opinion demandait qui dirige le Gabon,  Ali Bongo étant marqué par son AVC. Ils ont tous les deux étés placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville le 22 septembre. Tous deux proches de Ian Ghislain Ngoulou, Vincent de Paul Massassa et Léon Armel Bounda Balonzi sont visés par une multitude de chefs d’inculpation. Il est question de racket aux pétroliers, trafic d’influence, corruption, divulgation du secret professionnel, association de malfaiteurs. Un Gabono-Libanais est avec eux pour un éléphant blanc de 4 milliards.

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La liste des ministres d’Ali Bongo écroués à la prison centrale de Libreville se rallonge chaque jour un peu plus. Après Magloire Ngambia et ceux se comptant parmi les “Bla Boys”, elle a accueilli le 22 septembre Vincent de Paul Massassa et Léon Armel Bounda Balonzi tous les deux sous le coup de la “Justice transitionnelle”. Le premier, Vincent de Paul Massassa est le dernier “Monsieur pétrole” du président déchu. Entré au gouvernement en décembre 2019 après l’AVC d’Ali Bongo, il a occupé le poste de ministre du Pétrole durant 4 ans sans discontinuer, malgré les critiques ou les soupçons de corruption et détournement de fonds qui pesaient sur lui.

Sortis par la petite porte

Dans le viseur de la Justice après la prise du pouvoir par l’armée, il a été inculpé, entre autres, pour concussion, détournement d’argent public et blanchiment de capitaux. Vincent de Paul Massassa aurait donc mis la main sur des fonds publics, non sans attribuer des permis à des opérateurs du secteur et exiger d’importantes sommes à ces mêmes opérateurs pour des activités inexistantes.

Pris par l’armée dans la foulée du coup d’Etat, au même titre que d’autres personnalités parmi lesquelles Ian Ghislain Ngoulou dont il est particulièrement proche. Gardé à vue par les services spéciaux, il a fait une apparition publique après le coup d’Etat, lors de la passation des charges au ministère dont il avait la charge. Si son accoutrement avait éveillé la curiosité de plus d’un, sa posture et son attitude n’en avaient que plus de pouvoir évocateur.

«Sa voix tremblait, il manquait d’assurance. Il savait qu’il irait à Sans-Famille, il avait peur. On sentait bien qu’il ne venait pas de chez lui mais du B2», commente un journaliste ayant assisté à ladite passation.

A côté de lui, Léon Armel Bounda Balonzi. Entré au gouvernement comme lui en décembre 2019, il en avait été viré le 12 septembre 2022 avec, à la clé, la dissolution du ministère des Travaux publics dont il avait la charge. Dans la fièvre de l’opération scorpion et face aux errements observés en matière de travaux publics, d’aucuns croyaient qu’il serait poursuivi en justice mais il avait plutôt rebondi au Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) en qualité de président du Conseil d’administration (PCA).

Bounda Balonzi, des travaux publics au népotisme

Ce poste, Bounda Balonzi l’aurait obtenu grâce à sa filiation à l’épouse de Ian Ghislain Ngoulou aujourd’hui écroué à Sans-Famille. Il est poursuivi pour corruption et association de malfaiteurs. Son dossier comprend également des faits présumés de divulgation du secret professionnel : les contre-rendus des activités de son ministère étaient envoyés directement à l’ex-directeur de cabinet de l’ancien coordonnateur général des affaires présidentielles, plutôt qu’au Premier ministre.

Mais, il récolte surtout les fruits de sa légèreté dans la gestion de la chose publique. Allusion aux travaux de construction du nouveau marché de Potos, à Franceville, attribué en violation des dispositions du Code des marchés publics.

D’un coût «allant jusqu’à 4 milliards de francs CFA», selon RFI, alors que ses concurrents ne demandaient qu’approximativement 900 millions de francs CFA, ces travaux auraient été attribués à une entreprise n’ayant aucune connaissance dans le domaine du BTP, sur instruction de son mentor Ian Ghislain Ngoulou. Lancés par Ali Bongo en 2017, les travaux de ce chantier avaient été interrompus pour malfaçons et autres manquements avant de reprendre en 2020. Censé être le plus grand marché du Gabon, sa livraison était attendue pour la fin du 3è trimestre 2022. Le responsable de cette société, le Gabono-Libanais Abdoul Hatem Moussavou, a ainsi également été inculpé et écroué pour des faits d’association de malfaiteurs.

Effectifs en augmentation à Sans-Famille

Avec ces trois inculpations, le nombre de personnes officiellement mises en examen dans le cadre de la Justice transitionnelle, passe à 12. Soit, trois assignations à résidence surveillée et neuf placements sous mandat de dépôt.

Vincent de Paul Massassa et Léon Armel Bounda Balonzi séjournent donc désormais à Sans-Famille, le tristement pénitencier de Libreville où ils ont rejoint Noureddin Bongo Valentin, Mohamed Aliou Sali, Ian Ghislain Ngoulou, Jessye Ella Ekogha, Cyriaque Mvourandjami, entre autres.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Milangmissi dit :

    Bientot ils pourront un gouvernement et tenir des conseils des ministre pour élaborer une stratégie du retour d »ali bongo

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Lorsque ces gens là agissent de la sorte pensent t-il à leur progéniture Je pense que non. Parce que comment peut on être dans le faux continuellement(et même là je suis gentil…) et avoir la bénédiction divine. Nul n’est parfait sur terre dit on souvent, mais très franchement lorsque vous écoutez DIEU vous parler, ce genre de bêtises ne peut vous arriver. Une pensée pour le enfants de toutes ces personnes emprisonnées. Amen.

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