Trafic d’ivoire : Trois individus interpellés dans une opération conjointe à Kango

Une nouvelle opération conjointe menée par la direction de la Lutte contre le braconnage (DLCB) des Eaux et Forêts, la Police judiciaire (PJ) de Ntoum et l’ONG Conservation Justice a permis l’interpellation de trois individus impliqués dans un réseau de trafic d’ivoire à Kango, dans la province de l’Estuaire.

Les pointes d’ivoire, l’arme et les munitions saisies. © D.R.
C’est une nouvelle transaction illicite qui a récemment été déjouée dans la province de l’Estuaire, avec les arrestations, les 30 juillet et 1er août 2025, de trois individus suspectés de trafic d’ivoire. Le premier suspect, identifié comme intermédiaire, a été appréhendé à Kango lors d’une tentative de vente de quatre pointes d’ivoire — trois entières et une sectionnée.
Le second individu, soupçonné d’avoir facilité la transaction entre le vendeur et l’acheteur, a été arrêté au village Oyane, situé à quelques kilomètres de Kango. Le troisième suspect, propriétaire des défenses, a été interpellé à Siat Gabon à la suite d’une enquête approfondie.
Armes et munitions saisies, des sanctions lourdes à venir
Les perquisitions menées aux domiciles des suspects à Oyane et Siat Village ont révélé la présence de deux fusils de chasse de calibre 12, dix-huit cartouches et une balle de carabine 460, suggérant l’usage d’armes de grande chasse. Ces éléments renforcent les soupçons de braconnage organisé.
Les mis en cause ont été transférés au parquet spécial de Libreville. Deux d’entre eux ont été placés en détention préventive à la maison d’arrêt. Les charges retenues — détention et tentative de vente de trophées d’une espèce intégralement protégée — exposent les prévenus à des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement et à une amende équivalente à cinq fois la valeur des produits saisis, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal.
Un engagement renouvelé contre le braconnage
Si cette opération illustre une fois de plus la détermination des autorités gabonaises à lutter contre le trafic de faune sauvage, notamment celui de l’ivoire, dont l’éléphant est la principale victime, elle est perçue comme un signal fort envoyé aux trafiquants. Elle s’inscrit en effet dans une série d’interventions similaires menées ces dernières années à Kango, comme celle d’octobre 2024 où cinq trafiquants avaient été arrêtés avec neuf pointes d’ivoire.
L’action coordonnée entre les forces de l’ordre et les acteurs de la société civile, notamment Conservation Justice, envoie un message clair : le Gabon ne tolérera pas le pillage de sa biodiversité. Chaque arrestation est une victoire pour la préservation de la faune et un pas de plus vers l’éradication du braconnage.

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