Au Gabon, les victimes d’exploitations diverses devraient bientôt bénéficier d’une meilleure attention de la part des autorités compétentes et d’une prise en charge adéquate grâce à la Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes dont le projet de création est sur la table du gouvernement. Des comités de veille sont prévus pour chaque province.

Au Gabon, une Commission de prévention et de lutte contre la traite des personnes s’apprête à voir le jour. © D.R.

 

Regroupant diverses formes d’exploitation dont les plus courantes sont la prostitution forcée, l’esclavage, les abus d’autorité, etc., la traite des personnes est un phénomène bien présent au Gabon, quoique peu dénoncé à cause de la vulnérabilité des victimes. Le gouvernement, par l’entreprise du ministère de la Justice, a décidé d’en faire une de ses priorités cette année, au point d’avoir fait adopter, vendredi 23 février lors du Conseil des ministres, un projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes en République gabonaise.

L’objectif des autorités est de «mettre en place une meilleure coordination» dans le combat contre ce phénomène sur toute l’étendue du territoire national. D’autant plus que, informe-t-on, la création de ladite commission sera suivie de celle des comités provinciaux. Ces structures censées être présentes dans chacune des capitales provinciales du Gabon seront chargées d’identifier, de prendre en charge et de protéger les victimes de traite.

En gros, la future Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes «aura pour mission de mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la traite [et] de renforcer les capacités des acteurs impliqués». Elle sera placée sous la tutelle du ministère de la Justice, Garde des Sceaux.

 

 
GR
 

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