Bien que son pays ait récemment décidé de suspendre la totalité de ses aides au Gabon avant de l’exclure de l’AGOA, la chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis, sur le départ, estime néanmoins que la Transition est sur une bonne voie et assure de l’accompagnement de la Maison-Blanche.

Ellen B. Thorburn, la chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis au Gabon, face à la presse, le 20 novembre 2023. © Capture d’écran/Gabon 1ère

 

Drôle de positionnement. Sur le départ, Ellen  B. Thorburn a lancé, lundi 20 novembre, sa tournée d’adieux qui l’a conduit chez Raymond Ndong Sima. Chez le Premier ministre, la chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis au Gabon n’a pas manqué d’évoquer la question de la transition dans laquelle le pays est engagé depuis fin août dernier. Et face à la presse, au terme de l’audience avec le chef du gouvernement, la diplomate a livré un message pour le moins contraire aux sanctions récemment prises par son pays à l’encontre du Gabon.

Elle a notamment jugé appréciable le processus de transition issu du coup d’État. «Vous avez beaucoup fait depuis les trois derniers mois, depuis le changement de gouvernement. Vous êtes sur le bon chemin. Et nous sommes là, le gouvernement américain, pour vous accompagner, pour vous aider à continuer sur ce bon chemin», a déclaré la diplomate dont la mission a duré plus d’un an au Gabon.

En septembre pourtant, en réaction au putsch opéré par l’ensemble des Forces de défense et de sécurité gabonaises, les États-Unis avaient décidé de suspendre une partie de leurs aides à destination du Gabon. Un mois seulement après, en dépit des gages donnés par les nouvelles autorités, la Maison-Blanche était allée plus loin dans les sanctions en suspendant cette fois la totalité de ses aides et en excluant le Gabon du programme African Growth and Opportunity Act (Agoa), qui exonérait le pays des droits de douane dans le cadre de ses exportations. 

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Mme Ellen B. Thorburn, il faut SURTOUT leur dire que nous n’avons PLUS BESOIN « d’hommes forts » pour gouverner le Gabon, mais plutôt d’INSTITUTIONS FORTES. Une fois mises en places, le pays AVANCERA.

  2. Gayo dit :

    L’agoa est un outil de control politique et non une aide. Le dogme irrationnel des états unis sur la démocratie et les droits humains est agaçant et un dénie de la volonté des peuples. Le coup d’état sans perte en vie humaine et matériel était plus qu’utile pour sauver notre pays. Cette façon dogmatique d’appuyer la démocratie démontre légitime les partenariat chinois et russe qui semble au regard de ces sanctions plus objectifs et réaliste. Le Cameroun et le Congo méritent plus de sanction que le Gabon où la junte au pouvoir bénéficie d’un plus grand soutien populaire à comparer aux pseudo-élections que Biden soutien. Vivement que ce vieillard s’en aille.

  3. Goita dit :

    un pays en total déclin ou le top 1% de la population contrôle presque toute la population, un pays ou le fossé riches et pauvres se creuse tous les jours, un pays ou le racisme est banalisé vient donner des leçons de démocratie, conneries. Le Gabon ne décollera pas tant qu’il n’aura pas fédéré ses enfants autour du concept « nation » et surtout sans ingérence extérieur (France).

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