Ce vendredi 1er mars, l’Union des forces du changement (UFC) a fait sa rentrée politique sur fond de récriminations contre les ex-opposants. Ce groupement des partis de l’ancienne opposition au régime déchu taxe d’opportunistes sans moralité leurs anciens camarades aujourd’hui au pouvoir. Se positionnant comme la «nouvelle opposition», il compte jouer son rôle de dénonciateur pour faire de la Transition une réussite.

Joachim Mbatchi Pambou, le président de l’UFC lors de son discours le 1er mars 2024 à Libreville. GabonReview

 

Née à l’issue de la présidentielle 2009, l’Union des forces du changement (UFC), qui a présenté un candidat à la présidentielle de 2023, a effectué sa rentrée politique ce vendredi 1er mars.  En cette période de transition, ce regroupement de partis politique de l’opposition sous le régime d’Ali Bongo, se réjouit de n’avoir pas été associé au pouvoir déchu par des nominations. Pensant d’ailleurs qu’il faut beaucoup de courage au président de la Transition pour réellement changer la donne au Gabon, ce groupement dit avoir constaté que les opposants d’Ali Bongo, n’étaient que des personnes avides de pouvoir. «Tout ce bégaiement n’était rien d’autre qu’un problème de ventre», a déclaré le président en exercice de l’UFC. 

«Maintenant assis à la gestion du pays, ces derniers ne reprennent que la copie du Parti démocratique gabonais avec comme méthode, le tribalisme, le népotisme, le clientélisme et le sectarisme», a poursuivi Joachim Mbatchi Pambou. «Ceux qui revendiquaient la vertu, sont en réalité des mécréants des principes républicains et des opportunistes sans moralité», a-t-il ajouté notant qu’à ce jour la notoriété du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) acquise au soir du 30 août 2023, «perd de sa saveur et renvoie au souvenir du pouvoir déchu». A la clé, un sentiment de trahison et de déception. L’UFC regrette le désossement du Sénat, que la Charte de la transition ait été modifiée trois fois en six mois.

Louis Gaston Mayila entouré du bureau de l’UFC, le 1er mars à Libreville. © GabonReview

La nouvelle opposition ?

Mais aussi, que la loi de finances ait été votée sans débat opposable, que les commanditaires du massacre de Franceville courent toujours, que la Conasysed ait lancé un appel à la mobilisation qui pourrait déboucher sur une grève après une assemblée générale le 2 mars. Ce, au regard du fonctionnement sans budget des établissements scolaires et la non prise en charge du cahier des charges des enseignants. «Le gouvernement doit agir vite et rapidement pour nous éviter une grève inutile des enseignants qui entacherait l’année scolaire de nos enfants», a requis Joachim Mbatchi Pambou.

Pour l’UFC, la Transition actuelle devait permettre au Gabon de faire sa cure de jouvence, si elle était vertueuse. «Six mois après, le bilan est certes mitigé, mais nous devons croire à notre capacité de nous réinventer», a dit le président de l’UFC. «Nous devons exercer notre droit et notre devoir pour dénoncer, critiquer et proposer au président de la Transition notre approche et notre vision pour faire de cette transition une réussite». Figure de proue de ce regroupement, Louis Gaston Mayila a assuré que Joachim Mbatchi Pambou a donné le ton de cette formation qui compte bien jouer sa partition y compris au Dialogue national. «La nouvelle opposition nous allons la former maintenant. Nous n’avons pas encore fini», a-t-il déclaré.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Cash dit :

    Mayila manipule les crève la dalle pour avoir lui aussi sa nomination

  2. Gayo dit :

    Ce sont les aigris de l’UFC qui sont les vrais opportunistes. C’est en tirant sur Alternance 2023 que vous croyez pouvoir vous refaire avec des nominations ou des perdiems? Ali Bongo avec qui vous êtes allé à la mangeoire de son dialogue nationale qui lui a permis de légitimer les reformes antidémocratiques dont le bulletin inique n’est plus au pouvoir. C’est en ces temps que l’exercice pathétique auquel vous vous livrez contre l’opposition rapportait gros. La vice présidente représentante de l’opposition à la commission électorale qui a validé les résultats frauduleux donnant Ali Bongo vainqueur avec moins de 40% de voix dans les faits c’est vous qui l’avez choisi malgré la contestation de la vraie opposition et des partisans du changement. C’est vous l’opposition jadis nourrit à la mangeoire du dialogue d’Ali qui a vendu le Gabon en aout 2023 à Ali Bongo en allant avaliser les reformes d’Ali Bongo et en acceptant les reformes antirépublicaines quand alternance 2023 fermement s’y opposait et claquait la porte du faux dialogue nationale et de la commission électorale à la solde du PDG et des Bongo. Si vous aviez un peu de dignité, vous ne l’ouvrirez pas tant contre Alternance 2023. Vous avez été écartés parce que votre plateforme avec tous ces partis vaut 0% politiquement. C’est Alternance 2023 qui a su rassembler les partisans du changement et maintenu la pression qui a facilité ce changement de régime sans aucune contestation. Ali Bongo qui récompensait les girouettes qui en se disant opposants s’opposaient en réalité non pas aux pouvoir mais à l’opposition et au vrai changement n’est plus là pour récompenser les sales besognes contre la démocratie. On ne sait pas si Oligui lui aussi compte s’appuyer sur l’achat de consciences et le recrutement de larbins pour consolider son pouvoir comme sous les Bongo. On ne sait réellement qu’est ce que vous reprochez à nos vaillants et courageux combattant d’Alternance 2023 puisqu’à part les attaques et injures sans objet, vous n’expliquez pas qu’est ce qu’ils vous ont fait si ce n’est d’avoir été plus cohérent que vous devant le peuple. Vous ne pouvez pas reprocher à Alternance 2023 d’accepter les nominations dans la transition. On dit bien TRANSITION. Dans pareils circonstances, toutes les forces vives de la nation, dans les parties politiques, les organisations religieuses, la société civile, sont associées à la gestion du pays. Vous avez été écartés de façon objective, vous ne faites pas partie des forces vives parce qu’il n’y a pas beaucoup de gabonais qui vous considèrent comme leaders aussi bien sur le plan local dans une circonscription, sur le plan national ou par rapport à une cause ou un domaine. La petite Elza Boukandou vaut bien plus que tout l’ensemble de votre conglomérat. Les personnes qui méritent le plus leur place dans cette transition se trouvent viennent de l’opposition rassemblée autour d’Alternance 2023 qui a remporté cette élection, de la société civile et des leaders religieux. Vous là dans cette transition vous n’aurez pas eu un plus grand mérite ou une plus grande valeurs que les gens du PDG qui ont conduit le pays dans le mur. Vous étiez solidaires avec eux dans les manipulations électoralistes depuis le faux dialogue national des incompétents et amateurs politiques Bilie Bi Nze, Ali Bongo, Sylvia, Nourredine, Ian Ngoulou, etc.

  3. Gayo dit :

    C’est cet UFC qui était partie a l’entourloupe de la concertation politique d’Ali Bongo pour valider des reformes électoralistes antirépublicaines et anti transparence. C’est ce Joachim Mbatchy qui pour nous distraire sur le rôle de cheval de Troie assuré par lui et ses semblables insistait que le débat sur le retour au mandat unique est sans objet bien que le bon sens aurait voulu qu’il comprenne que ce point est un ensemble stratégique pour faciliter la conservation du pouvoir (Les victoires de 2009 et 2019 d’Ali Bongo sont un peu plus facilités par le scrutin a la majorité relative) voit que ce qui était plus stérile ce que lui se prononce de cette façon contre une position partagée par l’écrasante majorité des partisans du changement. En tournant le dos aux aspirations de des gabonais pour accorder plus d’importance aux élucubrations prétentieuses des gens comme Mbatchy, vous avez choisi de représenter les feuilles de la foret les pierres et non le peuple gabonais assoiffé de changement. On doit se réjouir que l’UFC, Mayila et Joachim Mbatchy aient ete écartés en tant que membres de l’ancienne opposition parce qu’ils sont là pour naviguer à contre courant des aspirations du peuple et contre l’unité de l’opposition. Avec eux, si Oligui cherchait à imposer un scrutin à un tour pour faciliter sont élection, l’UFC allait l’aider à forcer l’adoption d’une telle mesure malgré son impopularité. Pour les partisans du changement, la mise à l’écart de l’UFC est une bonne chose. Oligui a choisi de travailler avec l’opposition qui est restée ferme contre les actes d’Ali Bongo, ce qui a facilité ce coup de force sans effusion de sang et sans contestation.

  4. Gayo dit :

    Joachim Mbatchy se bat pour sa nomination et/ou celle des membres de son parti FDR parce qu’il estime que leur implication seule dans ces élections seuls suffit pour faire de lui une impersonnel importante parmi les forces vives de la nation. Comme si il suffisait de participer à une élection pour devenir une personne politiquement importante. Il nous faut donc tous être candidat aux élections pour revendiquer d’être de grand leaders méritant des nominations. On ne se présente plus aux élections pour être voté ou moins prouver qu’on est représentatif des idéaux et des aspirations suivis par le peuple mais pour faire du chantage au pouvoir en place pour être nommé comme c’est devenu la norme avec les concertations suivis de partage du Gabon comme gâteau à ne plus en finir. Que Joachim Mbatchy nous disent combien il a reçu pour sa participation aux dialogue politique d’Ali Bongo qui ont servi à légitimer la destruction total de tout ce qui pouvait encore rester de républicain dans notre loi électorale.

  5. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour,

    Ce n’est pas parce que Monsieur J. Mbatchi Pambo (JMP ci-après) a participé à la dernière élection présidentielle avec un score de moins de 1% (élection par ailleurs annulée par le CTRI pour résultat tronqué) qu’il doit « prendre le melon »(1).

    Si Monsieur JMP avait une quelconque utilité pour la mise en œuvre de la transition, alors le Général B.-C. Oligui Nguema aurait fait appel à ses compétences. Être responsable de parti politique ne donne aucun droit ni privilège. L’ignorer est une « erreur politique ». Il ne faut jamais ressembler à un renard quand on veut attraper des poules.

    Il n’y a ni majorité ni opposition a t-on dit à l’orée de la transition. La transition est un moment apaisé de réflexion collective. Pour le moment, elle suit son cours difficile en raison l’exigeance des gabonais.es. Pourquoi JMP s’inscrit-il déjà dans l’opposition comme si la transition était un formalité, une banalité de plus? Cette démarche ne revêt aucun sens politique. C’est pourquoi il est nécessaire que ce « leader politique » garde son énergie afin d’atteindre des objectifs difficiles. Ne dit pas t-on que celui « qui veut aller loin ménage sa monture » (Jean Racine).

    Au lieu de « bomber la guérite » (2) au Général B.-C. Oligui Nguema, Monsieur JMP et son directeur de conscience (LGM) feraient mieux d’aller planter des choux.

    (1) être prétentieux, imbu de soi-même ;
    (2) Bomber la guérite est une expression militaire qui veut dire remonter les bretelles, tancer, etc.

  6. DesireNGUEMANZONG dit :

    Je souscris sans réserve vos analyses. Gepetto (LGM) et Pinocchio (JMP) sont des tartuffes. L’élection d’ABO aurait arrangée leurs petites affaires. Monsieur LGM devrait arrêter de parasiter le débat public et prendre sa retraite. Quant à Monsieur JMP, un constat s’impose : il n’a pas ce qu’il faut pour influencer (positivement) le processus démocratique en cours. C’est le nègre de Monsieur LGM! Sans aucune valeur ajoutée. Il pense mériter de la part des nouvelles autorités une attention méritée. Au fond c’est un type qui ne veut pas mourir « okoukoute » (pauvre type en patois fang). Donc c’est un opportuniste!

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