Après l’interdiction d’importation de véhicules d’occasion de plus de trois ans qui avait suscité des remous dans le secteur des transports, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI), voit dans l’inaction du gouvernement devant l’ensemble de difficultés auxquelles les entrepreneurs locaux font face comme une volonté de «tuer (leurs) affaires».

Des membres de la CGPMEI, avec Emmanuel Marcos Zue Meye (au centre), le 28 août 2014. © D.R.

Des membres de la CGPMEI, avec Emmanuel Marcos Zue Meye (au centre), le 28 août 2014. © D.R.

 

Ils le savent, «les maux qui minent le secteur des transports peuvent tous connaitre des solutions», pourtant, les membres de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) disent faire face depuis de nombreux mois à «une volonté réelle de maintenir ce secteur dans la léthargie actuelle, qui profite à un groupuscule d’individus, au mépris des intérêts du plus grand nombre et du développement du secteur». Responsables de cette situation, qu’ils jugent «assassine» pour l’entreprenariat local : les principales autorités du pays, notamment le gouvernement et plus précisément le ministère des Transports.

«Nous n’assisterons pas sans réaction à la déchéance d’un secteur dans lequel nous avons investi, nos forces, nos ressources intellectuelles et financières», a tenu à faire savoir, le vendredi 28 août courant, Emmanuel Marcos Zue Meye, sur un ton ferme. Si l’on s’accorde à reconnaître que le département ministériel indexé est loin d’être parmi les plus réactifs en cas de débrayage des administrés et même lors d’incidents, ce qui a particulièrement motivé la sortie de la CGPMEI, est la non prise en considération de leurs préoccupations. Celles-ci auraient un mauvais effet sur la rentabilité du secteur, la sécurité des usagers et sur le développement économique du pays. En effet, aussi bien dans le domaine du transport terrestre, aérien que maritime, le malheureux constat est le même, et depuis quelques temps la situation génère la montée en puissance d’un marché au noir dans ce secteur au Gabon.

Au nombre des préoccupations énumérées, l’absence de dialogue entre les différents partenaires du secteur, conformément à un texte de loi daté de mars 2013, l’absence d’orientation des missions réelles des agents de la sécurité routière, l’application contestable de la loi d’avril 1969 sur les délits, les infractions routières, les amendes et les poursuites judiciaires. Pour la CGPMEI qui dit poser «des problèmes fondés, qui ne souffrent d’aucune ambigüité», il est difficile de comprendre qu’au moment où les plus hautes autorités du pays se préoccupent de l’état des finances publiques et de la santé de l’économie nationale, «des profito-situationnistes administratifs se complaisent dans leurs égarements à travers l’enlisement des conflits». Entré depuis 2012 dans ce qu’ils perçoivent comme «une spirale de difficulté sans précédent», les entrepreneurs appellent le ministère en charge des transports à mettre en œuvre une gestion plus claire du secteur, qui passe par l’application des textes relatifs aux prestations d’expertises techniques pour les camions, la réorganisation des expertises taxis au sein des communes, la promotion et l’encadrement des PME nationales dans les activités autour des sites aéroportuaires, la mise en place d’un bureau des agréments au sein du ministère des Transports, tout comme la mise en œuvre d’outils de sensibilisation axés sur la sécurité routière, la réglementation de la régulation des lieux d’accidents avec la prise en compte des risques de suraccidents. Au total, le président de la CGPMEI a énuméré 33 points à améliorer, en vue d’un meilleur développement du secteur.

«En décidant de nous lancer dans le secteur privé, nous avons certes fait le choix du risque, mais surtout celui du courage d’offrir l’espérance à d’autres compatriotes à travers la création d’emplois, de l’optimisation de l’assiette fiscale et du produit intérieur brut du Gabon. Cela implique du respect et de la considération à notre égard» a déclaré le président de la CGPMEI, selon lequel le gouvernement semble accorder davantage de faveurs à certains opérateurs. Emmanuel Marcos Zue Meye a par ailleurs appelé à l’«initiation de poursuites judiciaires contre Dany Abou Zeid et ses associés au Gabon, pour avoir volontairement trompé l’Etat et causé du tort à de nombreux ménages de Gabonais dans l’affaire des véhicules d’occasion importés». A la CGPMEI, l’on pressent que le concessionnaire bénéficie de la protection de quelques responsables de l’administration publique. Pourtant, loin de se laisser faire, les entrepreneurs du secteur ont promis : «A compter de ce jour, nous entendons mener une campagne d’information et d’édification, auprès de l’opinion publique nationale et internationale autour de ces différents mots qui minent le département des transports et leur impact sur nos entreprises et le quotidien de nos populations.»

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Francophone dit :

    Mon AMI , depuis que le BIAFRAI et sa bande de voyoux ont fait mains basses sur le pays , l’heure est à la mobilisation pour chasser l’ imposture , arrette de crier et viens rejoindre les compatriotes prets pour l’alternance !

    • l'ombre qui marche dit :

      Francophone tu as raison l’heure des diagnostics politiques, économiques, sociaux, culturels et tout et tout est terminée voici venu le moment de penser aux méthodes réellement efficaces pour mettre hors d’état de nuire le mamamouchi enturbanné et sa légion étrangère aidés par les collabo

  2. le patriote 123 dit :

    S’il y’a bien un secteur concerné par l’auto-emploi et qui devrait connaitre une dynamisation, c’est bien les transports. Au moment même où l’on nous rabâche les oreilles au NYFA avec la promotion de l’emploi des jeunes et leur autonomisation, il y’a comme un paradoxe. D’un côté, l’on assiste à des discours pompeux et des promesses en tout genre au profit des jeunes et de l’autre, le même gouvernement tient en laisse un secteur stratégique qui pourrait être pourvoyeur d’emplois.

  3. MONEFAME dit :

    Monsieur ZUE? Te rappeles-tu que hier encore tu injuriaias et dénigrais les autres responsables des PME gabonaises quand tu avais encore ton histoire de  » trousse de premier secours  »? Très affilié à certains barons du pays, tu te moquais des autres. Aboie maintenant comme tous les autres. Tu n’as jamais pensé qu’on pouvait te ravir ce contrat, pleure comme Pharaon quant il a perçu son fils, personne ne va t’écouter. ON PAYE TOUJOURS comme le dit Melchy.

Poster un commentaire