À trois ans de la prochaine présidentielle au Gabon, Jonathan Ndoutoume Ngome, ancien ministre délégué à la Santé, est convaincu qu’Ali Bongo reste le meilleur parti pour le pays. L’opposant, cadre du parti Démocratie nouvelle (DN), présente le président actuel comme un homme doté d’une «personnalité qui ne recule jamais face aux difficultés ou à l’adversité» et à qui tout ou presque a réussi depuis 2009. Considérant ses réalisations sur les plans politique, militaire et économique, dans la tribune libre publiée ci-après, le politologue assure que le chef de l’État est bien parti pour briguer un 3e mandat en 2023. Lecture.   

Jonathan Ndoutoume Ngome, ancien ministre délégué à la Santé, favorable à la candidature d’Ali Bongo en 2023. © D.R.

 

Au pouvoir depuis 2009, le président Ali Bongo Ondimba, à mon humble avis, pourrait être candidat en 2023 pour un 3e mandat. Il y a, les raisons de le croire sur les plans politique, militaire, économique et personnel.

En effet, au niveau personnel, Ali Bongo est une forte personnalité qui ne recule jamais face aux difficultés ou à l’adversité. Les difficultés, le Président Ali Bongo en a eu. La dernière en date est l’AVC qu’il a eu en octobre 2018.

Depuis lors, et de manière spectaculaire et progressive, le Chef de l’État se remet de cette difficulté et au fil du temps Ali Bongo retrouve la plénitude de ses aptitudes physiques et intellectuelles. Toute chose qui fait croire que d’ici 2023, le Président de la République aura retrouvé toutes les capacités lui permettant de solliciter à nouveau les suffrages de Gabonais.  Pour preuve, depuis un temps, le Président est redevenu suractif :  audiences quotidiennes, parades militaires, visites des voiries de Libreville, inauguration de deux nouvelles usines à Nkok, etc.

Au plan politique, le PDG réorganise la majorité à travers les consultations d’autres partis politiques, personnalités politiques, sociétés civiles, associations, etc. pour constituer une méga coalition relative aux enjeux électoraux futurs. Du côté de l’opposition, il n’y a aucune organisation sérieuse.

Par ailleurs, au niveau diplomatique sous-régionale en Afrique centrale, les efforts déployés par Ali Bongo pour reformer la CEEAC et la CEMAC nous font croire que, au regard des soubresauts au Cameroun et des difficultés certaines au Congo et en RDC, la stabilité au Gabon pourrait jouer en faveur d’Ali Bongo de la part de l’opinion internationale.

Sur le plan militaire, la posture du président de la République vêtu d’une tenue militaire d’un Général 5 étoiles lors de la fête Saint-Michel apparait comme un message du Chef suprême des armées pour prouver que c’est encore lui, Ali Bongo Ondimba, le détenteur des leviers de l’État peut-être pour longtemps encore.

Au plan économique, tous les pays du monde connaissent une récession relative à la pandémie du Covid19. Mais le Gabon, grâce aux décisions d’Ali Bongo, a su faire face à la dépréciation des prix des matières premières et à la détérioration des termes de l’échange.

Tout ceci n’a été possible que grâce à la diversification de l’économie et des partenaires depuis l’avènement d’Ali Bongo à la tête du Gabon en 2009.

En 2009 justement, le Gabon disposait d’un réseau routier de 9170 km, dont seulement 900 kilomètres bitumés. Entre 2009 et 2023, le Gabon aura considérablement renforcé son réseau routier. 730 kilomètres de routes bitumées ont été construits, soit une augmentation de plus de 80% du réseau routier bitumé. Le pont sur la Banio, long de plus de 500 mètres, est le plus long pont jamais construit dans notre pays.

Ces nouvelles infrastructures routières ont fortement contribué au désenclavement des zones isolées et soutenu l’effort de diversification économique et de croissance durable souhaité par le chef de l’État.

En 2019, la construction du tronçon Port-Gentil-Omboué, soit 93 km de route dont plus de 9 km de ponts, démarrée en 2015, sera achevée et permettra de rapprocher la capitale économique Port-Gentil du reste du pays en la connectant au réseau routier national. Port-Gentil qui sera bientôt accessible par la route constitue un des grands défis en passe d’être relevé par le Chef de l’État.

Au-delà des infrastructures routières, des avancées importantes ont également eu lieu dans les secteurs aéroportuaire, portuaire et ferroviaire.

Le projet de réhabilitation du chemin de fer, fruit d’un Partenariat public-privé (PPP), a démarré en 2016 et devrait s’achever en 2023. L’objectif, à terme, est un gain logistique et économique très significatif dans l’évacuation à coûts compétitifs des deuxièmes et troisièmes principaux produits d’exportation du pays, le manganèse et le bois.

C’est aussi l’option d’un PPP qui a été retenue pour la construction du Nouvel Aéroport International de Libreville, prévu non loin de la zone économique de Nkok. Cette nouvelle infrastructure, qui pourrait être opérationnelle en 2023, viendra couronner les efforts considérables consentis dans le secteur et impulsés par le chef de l’État depuis 2009, qui ont notamment permis l’extension et la réhabilitation des aéroports de Mvengué (2012), d’Oyem (2017) et de Port-Gentil (2017).

Depuis 2009, les infrastructures portuaires ont également connu leur cure de jouvence. Les nouvelles infrastructures portuaires d’Owendo et de Port-Gentil en font désormais des plateformes logistiques performantes. En point d’orgue, le nouveau terminal portuaire d’Owendo (New Owendo International Port – NOIP), fruit d’un PPP inauguré en octobre 2017 par son Excellence Ali Bongo Ondimba, assure des temps d’escale réduits, pour des tarifs portuaires inférieurs à ce qu’ils étaient jusqu’à lors, contribuant ainsi à lutter contre la vie chère.

Dans ce panorama de réalisations, les infrastructures numériques ne sont pas en reste. La forte implication du chef de l’État dans la dynamisation de ce secteur a permis de réduire considérablement la fracture d’accessibilité numérique et positionner le Gabon comme un pionnier numérique et un hub d’interconnexion de la sous-région. Le Gabon a ainsi été le premier pays d’Afrique centrale à délivrer des licences 3G et 4G. Grâce au projet Central African Backbone (CAB) démarré en 2014, ce sont aujourd’hui 1 075 km de fibres optiques installés, reliant Libreville à Franceville. La deuxième phase du projet, qui prévoit 528 km de fibre optique connectant le Nord du pays au Backbone national s’achèvera avant la fin de cette année.

Dans le cadre de cette transformation numérique, l’administration gabonaise bénéficie désormais de son propre réseau d’infrastructures de télécommunication grâce au Réseau Administratif Gabonais (RAG). Dès juillet 2016, 43 km de fibre optique ont été installés à Libreville, interconnectant 70 bâtiments administratifs. Dans les 8 autres capitales provinciales, 35 km de fibre optique ont été posés et 124 bâtiments ont été connectés.

En termes énergétiques, depuis 2009 le Gabon a augmenté de 66% sa production d’énergie nationale et permis à 64 000 foyers supplémentaires d’avoir accès à l’électricité, grâce à la construction du barrage hydroélectrique du Grand Poubara, des centrales thermiques d’Alénakiri et de Port-Gentil, ainsi que de microcentrales hydroélectriques rurales. Le Gabon, qui disposait déjà d’un taux de raccordement à l’électricité parmi les plus élevés d’Afrique, améliore encore ses résultats, avec un peu plus de 80% de la population ayant désormais accès à l’électricité.

La construction de nouvelles stations de pompage et de traitement des eaux à Ntoum a également permis d’augmenter la production d’eau de l’agglomération du Grand Libreville (Ntoum, Libreville, Akanda, Owendo) d’environ 38% entre 2009 et 2018. Sur la même période, les capacités de production d’eau à Port-Gentil, Bitam et Lastoursville ont augmenté de 25% à 30%. Au total, et grâce à ces investissements, plus de 40 000 ménages supplémentaires ont été raccordés à l’eau courante depuis 2009, soit plus de 160 000 habitants.

Des avancées dans l’éducation.

Depuis 2009, les capacités d’accueil des élèves ont été renforcées avec la construction de 300 salles de classe et la réhabilitation de 554 autres salles de classe au niveau du primaire et du collège. Ces structures ont permis d’accueillir 13 500 élèves supplémentaires. 2 amphithéâtres d’une capacité d’accueil de 1 200 places ont également été aménagés à l’Université Omar Bongo (UOB) et l’École nationale supérieure d’enseignement technique. Au total, ce sont 40 000 élèves et étudiants qui ont vu leurs conditions d’apprentissage s’améliorer grâce à ces travaux et à l’engagement du Chef de l’État dans la mise en place du Pacte Social.

Le secteur de la santé a été également très positivement impacté depuis 2009. Le nombre de lits d’hôpitaux disponibles à Libreville a été multiplié par 5, 4 nouveaux hôpitaux ont été construits et mis en service à Libreville et le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville a été rénové. Ces infrastructures de haute qualité ont permis de développer sur le territoire national la prise en charge de nouvelles spécialités dont la cancérologie et les pathologies viscérales traitées avec l’imagerie par résonance magnétique.

Pour ne pas conclure, des investissements lourds ont ainsi eu lieu dans le domaine de l’éducation et de la santé visant la construction de 500 nouvelles salles de classe d’ici 2023 et la réhabilitation de 32 structures sanitaires à l’intérieur du pays. La mise en œuvre des nombreux investissements prévus par la Task Force de l’Éducation Nationale permettra d’ici 2023 d’atteindre les ratios internationaux en nombre d’élèves par salle de classe dans tout le système éducatif public national et classera le Gabon parmi les modèles en Afrique en la matière.

L’atteinte de ces objectifs, en période de difficultés économiques, nécessite des réformes courageuses que met en œuvre le Gouvernement afin d’allouer plus de ressources pour   achever les projets du SDNI.

Jonathan NDOUTOUME NGOME
– Dr en Géopolitique et en Géostratégie du Pétrole
– Enseignant Chercheur à l’UOB
– Conseiller du DG de la Caistab
– Secrétaire National à la Communication, Porte Parole de Démocratie Nouvelle
– Ancien Ministre de la République.

 
GR
 

22 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    A Ntare Nzame !!! C’est bien dommage que la HONTE ne tue pas. Kiéééé !!! Pitié !!!

  2. Gayo dit :

    On est encore très loin d’avoir un journalisme et des intellectuels qui traitent de vrais sujets et de vraie enjeu pour élever le niveau d’instruction des populations et leurs capacités à prendre part au effort de développement de notre pays. On fait toujours tourner le pays autour de personne meme aussi médiocres que Ali et Nourredine. Voici venu le temps ou les journaux comme Gabonreview consacrent leur tribune aux griots faisant leur danse du ventre ou leur Kounabelisme pour Ali Bongo. A croire qu’en Afrique les acteurs du développement il n’y a que la politique et les politiciens. Ce sont les compétences limités de nos professionnels du journalistes qui tous à part les domaines littéraires n’ont aucune connaissances sur des sujets techniques et technologiques beaucoup plus utiles. Dans les jours qui vont suivre Gabonreview va nous pomper l’air avec les démissions de personnes aux convictions douteuses quittant l’opposition pour le PDG, des appels du pied comme celui de Jonathan Ndoutoume, un conseiller inutile qui grève la masse salariale des structures aux performances médiocres comme la Caistab. Mais quand est-ce qu’on accordera on accordera le temps utile aux personnes qui réellement agissent sur le terrain pour inspirer la jeunesse gabonaise à travailler dur pour le pays et non à aller chercher paresseusement des positions indues dans la politique? Et on s’étonne que la mentalité du Gabonais ne puissent pas changer de mentalité pour s’adapter aux réels enjeux de développement quand les médias sabotent leur education et leurs intelligence. Aucun effort pour former positivement les esprits de nos concitoyens. Il nous faut un militaire ou un homme des sciences à la tête de ce pays peut-etre qu’on aura moins de discours sophistes et plus d’orientations pour l’ensemble des gabonais pour developper leur pays.

    • Paul Bismuth dit :

      @Gayo

      Gabonreview n’est pas là pour faire dans le militantisme. Ce journal donne la parole à tout le monde (majorité comme opposition), et c’est tant mieux. Car la démocratie est de permettre à tout le monde d’émettre son avis, même si tout le monde ne partage pas cet avis. Il revient à chacun, par la suite, de se forger son opinion au regard de l’information donnée et de la réalité.

  3. Jacouille dit :

    Il a goûté au confort et veux regouter à nouveau

  4. toto ronnii dit :

    Les titres pompeux et il pond un papier sans argument ni élément probant (le paragraphe au plan économique, mdr. il ne dit riiiiiiiiiiiien dedans)

  5. Vincent Mouloungui dit :

    Je ne sais même pas quoi dire tellement vous allez encore me sensurer. D’abord toi là qui est derrière le back office pourquoi tu le sensurer????? C’est ça la liberté d’expression ???

  6. Abdallah dit :

    Vraiment pas digne d’un universitaire. Politique du ventre.Je retiens une phrase《Ali Bongo est entrain de retrouver ses capacités intellectuelles 》. Alors les opposants qui avaient demandé une expertise médicale pour Ali Bongo avaient raison.

  7. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi dit :

    Indigne.

  8. Milangmissi dit :

    Cet homme fait pitié, il a tout perdu, il est à plat, il demande à être pietiner, il veut être ministre aidez le svp?
    C’est trop difficile de voir un homme périclité en direct.
    M.ndoutoume ngome nous allons lancer une pétition pour que vous retrouviez un strapontin de ministre.
    « La mort, c’est un peu comme la connerie. Le mort, lui, il ne sait pas qu’il est mort… ce sont les autres qui sont tristes. Le con c’est pareil… »Philippe Geluck

  9. BINGOMA dit :

    Je suis surpris par l’argumentaire de ce brillant universitaire. C’est comme si nous ne vivons pas dans le même pays. Est-ce que cette tribune libre est vraiment de lui? Voilà des personnalité dont devait se méfier ABO. On ne peut pas venir faire autant d’éloges sur ce qui est parfois faut mon Dieu! Ah ! 2023 reste là où t’es, nous allons d’abord nous moquer des tartufes.

  10. De Souza dit :

    Soyez magnanimes.
    Quiconque connaît l’histoire personnelle de Jonanthan, seul-e, wpeut comprendre.
    Prenez la peine d’aller vous renseigner à Essong- Angonamvè à Mitzic.
    Rien ni personne ne saura lui faire changer d’avis. D’après tout, qu’a-t-il à perdre, vraiment, qu’a-t-il à perdre?

  11. Le Nantais dit :

    Il bombe le torse fièrement alors que son froc est baissé !
    Et ça se dit docteur. J’ai de la peine pour ce pays que j’aime beaucoup. Courage chers amis gabonais.

  12. Le Nantais dit :

    @gabonreview pourquoi vous relayer ce genre d’information. Élevez le débat. Je me demande : avez-vous été payé pour écrire cet article. C’est ridicule un tel article, mais très franchement c’est d’un ridicule.

  13. Eternite dit :

    @Gabonreview, êtes vous obliger de publier de tels torchons ??
    Vous êtes des journalistes ou bien des missi dominici de tous les « affamés » et médisants de notre pays?
    Votre esprit critique et votre liberté vous commande d’informer le peuple , mais faire l’apologie du mensonge , est un tournant bien décevant !!!

    PS: être intellectuelle , ne veut pas dire intelligent monsieur Ngome , vous êtes la preuve vivante que des années d’Etudes et un diplôme pompeux, ne valent pas la respectabilité de vos compatriotes!!

  14. Le pays souffre dit :

    C’est triste de constater que ce monsieur que j’ai connu en amphithéatre de géographie comme un brillant orateur eveilleur de conscience en arrive la…
    Comme il a troqué sa vieille toyota corrola pour un vx et a recu un gros gombot, il oublie meme les problèmes de son université akié…
    J’étais un étudiant de géographie à l’époque. J’admirais ce monsieur. Mais la, il ne lui reste plus rien de sa carrure responsable d’avant 2016. Le régime du Gabon sait vraiment appater les intelectuels…

  15. bassomba dit :

    Est ce qu’on a le droit d’avoir son opinion? C’est son opinion, respectons nous!

    • BINGOMA dit :

      @bassomba,

      En effet mon frère on a le droit d’avoir son opinion. Mais lorsqu’elle est extrêmement mensongère, cela devient irritant, pour les populations qui ont cru à l’émergence(2009/2016), et de surcroît venant d’un enseignant. Oui c’est son droit de soutenir qui il veut. Mais cela ne lui donne pas le droit de venir dire des choses qui ont été promises, dont les réalisations tardent. S’il vivait dans le même pays que nous, il n’aurait pas vomi toutes ces inepties. Je crois qu’il vit dans le Gabon des maquettes. Abite !

      • Paul Bismuth dit :

        @ BINGOMA

        Ce Monsieur a le droit de dire ce qu’il pense de la politique de son « idole » ABO. Nous, de notre côté, nous avons le droit d’être en désaccord avec lui.

        Encore une fois, je suis contre tous ceux qui veulent transformer ce journal en journal de l’opposition (tout comme je suis contre ceux qui veulent en faire un journal comme « L’Union »).

        J’aime mieux entendre les opinions des uns et des autres, afin de mieux les combattre lorsque j’y suis opposé. Et, le démocrate le vrai est celui qui est capable d’entendre celui qui ne parle pas le même « langage » que lui sans vouloir systématiquement le censurer.

        Avec les réflexions que certains portent sur ce forum, j’ai peu d’espoir quant à l’avènement d’une vraie démocratie dans le pays. Car j’ai le sentiment que peu importe qui « conquiert » le pouvoir exécutif suprême, on essaiera de museler tous ceux qui portent la dissonance.

  16. Theydert Pauline dit :

    En tous cas, il est le mieux placé ! Le meilleur président…

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