Cette nouvelle tribune de Cédric Arnaud Mouelet aborde la question de l’unité face à la rivalité politique à Ndéndé, où l’approche des élections fait monter la tension entre Mays Mouissi, ministre et candidat du parti présidentiel, l’UDB, et Yves Fernand Manfoumbi, porte-étendard de l’ex-parti au pouvoir, le PDG. L’ancien journaliste, aujourd’hui communicant, met en garde contre les dérives et les attaques personnelles, rappelant que la politique doit rester un espace de débat d’idées et non un champ de bataille. Originaire de la province de la Ngounié où se joue ce «combat», appelle les candidats et leurs partisans à privilégier l’intérêt collectif et à préserver la paix sociale, soulignant que l’unité est le fondement du développement communautaire, et ce, quelle que soit l’issue du scrutin.

A Ndéndé, la tension est palpable entre Mays Mouissi, ministre et candidat du parti présidentiel, l’UDB, et Yves Fernand Manfoumbi, porte-étendard de l’ex-parti au pouvoir, le PDG.© Montage/Magazine Super Star

 

Cedric Arnaud Mouelet. © D.R.

À l’approche du scrutin du 27 septembre, l’atmosphère électorale s’intensifie à Ndendé, chef-lieu du département de la Dola. La ferveur populaire est palpable : des femmes et des hommes, parfois novices en politique, ont décidé de franchir le pas, mus par l’envie d’apporter leur pierre à la construction de la cité. Cette vitalité démocratique est une chance, mais elle exige aussi de la maturité.

Car derrière l’effervescence, certains redoutent une dérive. Or, la politique ne doit pas se transformer en ring. Elle est avant tout un espace d’idées, de débats et de projets. Les invectives, les attaques personnelles, ou pire encore, les violences verbales et physiques, ne sont pas des arguments : ce sont des blessures infligées au vivre-ensemble. Elles fragilisent l’unité, socle indispensable à notre avenir commun.

À Ndendé, le duel oppose deux fils du terroir. D’un côté, un jeune économiste reconnu pour la pertinence de ses analyses, découvrant l’arène politique ; de l’autre, un aîné respecté, symbole de générosité et de proximité communautaire. Deux générations, deux parcours, mais une même origine : la Dola. Ce point commun devrait être une force, pas un motif de division.

L’histoire nous enseigne : à Libreville en 2018, certaines batailles électorales avaient fracturé jusqu’aux liens familiaux. La leçon est claire : aucune ambition personnelle, aucun appétit nombriliste ne doit primer sur l’intérêt collectif. Une fois les urnes fermées, une seule vérité subsiste : nous sommes enfants du même pays, héritiers de la même terre, la Dola.

À Ndendé comme ailleurs, l’élection doit rester un choix démocratique, pas une foire d’empoigne. Aux candidats et à leurs partisans de montrer l’exemple : convaincre par des idées, inspirer par des projets, préserver la paix sociale. Car la politique ne doit jamais diviser : elle doit unir autour d’un seul horizon, celui du développement communautaire.

Cedric Arnaud MOUELET, Communicant.

 
GR
 

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