Dans la tribune ci-après, Bonaventure Mvé Ondo, recteur honoraire de l’Université Omar Bongo, plaide pour l’instauration au Gabon d’une nouvelle forme de démocratie basée sur la concertation citoyenne, la confiance mutuelle et l’intelligence collective. Selon l’ancien vice-Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie à Montréal et à Paris, cette «démocratie concertative» permettrait de rompre avec les dérives du passé et de jeter les bases d’une société plus juste, en réconciliant modernité politique et valeures traditionnelles africaines.

«Le pivot de la vraie démocratie, ce n’est pas simplement la liberté individuelle («un homme, une voix»), mais un concept qui est beaucoup plus important et plus généreux que la liberté, à savoir : la fraternité qui est le paradigme constituant du groupe.» © GabonReview

 

Le Pr Bonaventure Mve Ondo, animant une conférence à l’UOB, le 19 novembre 2021, lors de la Journée mondiale de la philosophie (JMP 2021). © D.R.

L’humanité est aujourd’hui à la croisée des chemins et le Gabon avec elle. Encore faut-il que nous sachions apprendre de nos échecs et de nos erreurs ! Nous venons de vivre, dans notre pays, une longue séquence politique dominée par un parti, d’abord unique, puis monopolistique qui inclinait davantage à l’obéissance plutôt servile plutôt qu’au respect dû logiquement à un chef, même s’il est nécessaire de distinguer la séquence postérieure à la Conférence nationale de mars – avril 1990, qui enfanta du multipartisme qu’on a eu vite tort de rebaptiser démocratie. Pour faire plus clair et pour le dire de façon lapidaire, même si je vais choquer certains, on pourrait dire que depuis cette époque, notre pays avait les habits d’une démocratie, mais fonctionnait en réalité comme un régime autoritaire. C’est ce que d’aucuns ont appelé la « démocrature ». Et seul l’avenir nous dira ce qu’il sera demain. Car, après le coup d’État salutaire du 30 août dernier, parce qu’on ne sort pas aussi facilement d’une structuration mentale et d’un système politique qui a façonné nos comportements et nos manières de voir, il est urgent de nous interroger sur les catégories implicites d’une démocratie qui se fonderait non plus sur des concepts pseudo-universels mais plutôt sur ceux qui peuvent trouver des racines notre contexte culturel.

En effet, nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins. Devant nous se dressent trois possibilités : le chaos, le retour à l’autoritarisme ou le choix d’une « démocratie continue » qui met réellement au centre de l’action des citoyens et des groupes auxquels ils appartiennent, mais démocratie que je préfère qualifier de « concertative ». Le chaos d’abord, parce que les injustices créées par l’ancien régime avec la haine de soi et la cleptocratie comme modes de gouvernance ont installé dans notre pays le non-développement, c’est-à-dire dans le renforcement de la pauvreté pour le plus grand nombre, nous n’étions plus loin de sombrer dans les violences de toutes sortes et dans l’insécurité sur tous les plans : identitaire, sociale, culturelle, ou dans la guerre civile. L’action des militaires a remis le pays dans le chemin de la liberté ! Ce que notre pseudo-démocratie n’a pas pu faire.

En cette période de renaissance et d’espérance, il n’est plus possible de se laisser berner par les idéologies, les prêt-à-penser de toutes sortes et les pratiques de tous ceux qui cherchent toujours à réorganiser à leurs seuls profits un ordre politique qui a conduit à tant d’impasses. C’est pourquoi je veux défendre ici une troisième voie, celle qui nous vient de nos ancêtres, qui part de notre vivre-ensemble et qui a fait le choix, non pas de la seule liberté, mais d’un mot oublié aujourd’hui, à savoir : la fraternité.

En effet, la mise hors-jeu du régime monarchique précédent ne doit pas faire place à la lutte de tous contre tous ou aux affrontements inter-ethniques, mais à une nouvelle forme de démocratie, à savoir : la démocratie concertative. Car comment passer de la culture du parti unique qui a consacré une verticalité absolue du pouvoir contre l’horizontalité féconde, c’est-à-dire à un pouvoir qui repose réellement sur la concertation ? Comment passer d’une société de pères de familles et de clans fondée sur la seule autorité du plus âgé à une société de pairs, c’est-à-dire d’égaux où le pouvoir est partagé entre le plus grand nombre, c’est-à-dire avec les jeunes et les femmes ? Comment passer de l’uniformité, marque ultime du gouvernement autoproclamé démocratique, à la singularité de nos vécus, de nos histoires et de nos cultures ? Comment du repli identitaire et ethnique au don et au contre-don à l’échelle nationale ?

Bref, comment nous en sortir et comment passer du représentatif mou et béat, du pseudo-consultatif au participatif réel et au concertatif ? Quatre révolutions sont nécessaires.

Les quatre révolutions nécessaires

Tout d’abord, nous devons adopter un regard synthétique sur notre pays, sur son histoire, sur nos pratiques dans ce qu’elles sont de noble plutôt qu’une vision analytique qui le divise et une vision centralisatrice qui l’uniformise. Le tout doit être le fruit de l’agrégation des parties. En effet, c’est l’addition des volontés et des stratégies particulières qui doit déterminer le mouvement et la direction de l’ensemble. C’est pourquoi seul un regard synthétique permettra véritablement de poser les problèmes et, à la fin, de les partager et de les résoudre ensemble.

Ensuite, nous devons préférer l’ambivalence et la complexité à la binarité. Plus que jamais, nous devons cesser de penser par couples contraires : nature / culture, hommes / femmes, opposition / majorité, dominants / dominés, droite / gauche, conservateurs / révolutionnaires, passé / futur, etc. Ces pôles apparemment opposés ne peuvent en fait aller l’un sans l’autre et bien souvent, ils ne sont que le reflet de l’autre. Au lieu de penser soit X soit Y, nous devons penser X et Y. Prenons l’exemple des bactéries : suivant les personnes et les contextes, elles peuvent représenter des alliées ou des menaces, un vaccin ou un foyer d’infection. Mais elles sont toujours potentiellement les deux à la fois. Cela veut dire que le multipartisme ne doit pas être l’occasion d’une sorte de guerre politique sans merci entre les partis politiques, mais doit reposer sur une charte commune qui fixerait les règles de bonne conduite entre tous, et cela même dans la conduite des affaires du pays. Et lorsque les problèmes semblent devenir insolubles, après toutes les démarches consensuelles, il faut oser le référendum.

Par ailleurs, toujours du point de vue de la méthode, il nous faut passer d’une causalité linéaire à une causalité boucle, c’est-à-dire à la rétroaction, ce concept issu de la cybernétique qui souligne que l’effet d’une action rétroagit sur sa propre cause. Ce mécanisme est utilisé par exemple dans les thermostats, qui ajustent continuellement la température d’une pièce à la température qui y règne. Mais c’est surtout le principe régulateur de notre écosystème où tous les organismes interagissent entre eux et s’équilibrent les uns les autres. Dans ce cadre, les instances politiques, quelles qu’elles soient, doivent travailler en concertation et interagir entre elles. C’est la seule manière pour que l’État ne fonctionne pas contre les populations, mais au contraire soit à leur seul service.

Enfin, nous devons abandonner la logique prédictive au profit de la logique effectuale. C’est à dire que nous devons renoncer à la planification de nos actes dans leurs moindres détails et à la prédétermination de nos objectifs. Pourquoi ? Parce que fixer un but génère du stress, et celui-ci inhibe la créativité. Il faut au contraire sauter dans l’inconnu et faire place à l’aléatoire. Et ce d’autant plus que tous les secteurs sont à la peine. Le chemin doit se faire en marchant. Il faut surtout sortir des projets politiques et des programmes irréalisables mais dont le seul but était d’attirer les électeurs. Il faut en finir avec des hommes politiques marchands d’illusions. Mais comment parvenir à ce changement de paradigme ?

La première étape consiste à cesser d’être de simples exécutants, des récitants pour devenir des citoyens à l’esprit critique. Il ne s’agit pas en effet de demander à tout le monde d’être compétent en toutes choses, mais d’inviter tout un chacun à envisager sa vie comme sa propre création. « Invictus » : « Je suis le maître de mon destin », disait Nelson Mandela. Le véritable citoyen doit cumuler trois logiques ou trois énergies : l’énergie du paysan avec son bon sens, l’intelligence rationnelle acquise sur les bancs de l’école, et enfin l’esprit de finesse intuitive, symbole du poète, du chercheur et de l’artiste.

Tout cela veut dire que nous devons dès que possible réformer en profondeur les institutions existantes, non pas selon des modèles inspirés d’ailleurs et dont on voit bien qu’ils ne collent pas toujours à nos réalités et à notre vécu, mais en ce qu’ils doivent permettre la plus large expression de tous et de manière intelligente. Ce n’est pas par hasard que certains proposent de revenir à la constitution de 1991 et que d’autres proposent de s’appuyer sur le modèle américain. Mais comme chacun le sait, aucun de ces modèles ne saurait nous protéger des dérives que l’on a vécu et qui ont perverti notre pays et fait aggraver le non-développement. Il ne faut pas non plus croire que l’autoritarisme, même le plus éclairé, serait le meilleur système tant il semble le plus facile à mettre en place aujourd’hui, à l’image de ce que l’on voit dans certains pays de notre continent et même dans le monde. Notre avenir est dans la démocratie concertative qui est constituée d’un emboîtement de communautés locales (quartiers, villages, cantons, etc) où les représentants sont avant tout les serviteurs des représentés. L’objectif d’un tel système est de faire remonter les décisions de la base au sommet, et non l’inverse, en disséminant les pouvoirs au lieu de les concentrer. Il repose sur des communautés de personnes à l’échelle du quartier ou du village. Des communautés de personnes qui décident ensemble de manière collégiale et qui confient à un représentant la responsabilité de faire valoir leurs décisions à l’échelon supérieur, et ainsi de suite, depuis le quartier ou le village jusqu’au sommet de l’État. Dans une telle démocratie, les représentants ne décident rien et ne représentent que le groupe dont ils sont issus. Il faudra sortir de la dictature des compromissions

Sortir de la dictature des compromissions

C’est pour l’instauration de cette démocratie concertative, aussi bien en politique que dans les entreprises, les écoles, les universités, les hôpitaux, les collectivités locales et les familles, que je plaide. En ces temps incertains et lourds de menaces, il ne faut pas céder à la tentation du retour en arrière dont on a connu les dérives.

Il ne faut pas non plus céder au repli ethnique et au populisme, porteurs tous deux du chaos. Face à tous ces dangers, la démocratie seule est sans aucun doute notre meilleure planche de salut. Mais pas n’importe quelle forme de démocratie. Une démocratie transparente, inclusive, permanente et générale. Et pas une démocratie représentative qui consiste à élire des représentants à échéances régulières entre lesquelles les gouvernants font à peu près tout ce qu’ils veulent. Pas une démocratie participative où l’on consulte simplement les populations pour ensuite les enjoindre, comme des moutons, de suivre tel ou tel leader.

Dans la forme de démocratie que je propose, chacun décide avec les autres, en discutant, en faisant des compromis (et non des compromissions), de manière à marier des intérêts divergents. Il s’agira ici alors, pour les dirigeants, de permettre aux parties prenantes de se mettre d’accord et de décider en elles-mêmes de l’avenir qu’elles veulent construire ensemble et de la manière dont elles veulent le construire. La démocratie concertative repose une idée simple et de bon sens, issue de nos corps de garde : bien mieux que la délégation, la consultation ou la représentation, la concertation produit de l’intelligence collective et de la fraternité tout en permettant à chacun de développer ses potentialités individuelles. « L’éléphant n’est pas tué en forêt, mais depuis le village », disaient nos grands-parents !

Tous les tenants de la démocratisation du politique et même de la société mettent, au centre de leur projet, la liberté. Il s’agit, pour eux, de « libérer les énergies », de se « défaire des archaïsmes », d’« éliminer les barrières, les ethnies et les tribus », de s’ « exonérer des contraintes », voire même de « libérer la liberté », de la pseudo « liberté à l’occidentale ». Autant de discours qui proviennent du « copier-coller » de la démocratie occidentale qui repose sur une société d’individus libres ou de la sujétion des esprits que sur des analyses réelles des modes de vie de nos sociétés, de leurs avancées comme de leurs contraintes. A mes yeux, le pivot de la vraie démocratie, ce n’est pas simplement la liberté individuelle (« un homme, une voix »), mais un concept qui est beaucoup plus important et plus généreux que la liberté, à savoir : la fraternité qui est le paradigme constituant du groupe. Autrement dit, ce n’est pas l’individu qui est le fondement de la démocratie, mais bien le groupe. Car dans une société fondée uniquement sur la liberté et non sur la fraternité, l’homme, comme le disait Hobbes, devient vite « un loup pour l’homme ». Or, comme chacun le sait, si la liberté peut exister sans la fraternité, aucune société ne peut exister sans la fraternité et donc sans la confiance.

Mais comment alors bâtir une société basée sur la confiance et l’horizontalité et non sur le contrôle et la culture de l’homme supérieur ? Ainsi que chacun le sait, il y a deux grandes manières de fonctionner collectivement : soit en recourant au contrôle, soit en recourant à la confiance. Dans les sociétés qui reposent principalement sur le contrôle, on se méfie de l’individu, toujours susceptible de tricher, de mal faire, de mentir, de manipuler, de se conduire de manière irrationnelle et de tirer au flanc ou de profiter des autres. Face à cet animal irresponsable et malhonnête que serait l’être humain, il serait alors indispensable de déployer de nombreux instruments de surveillance et de contrôle, afin de vérifier l’adéquation de chacun avec les standards et les objectifs en vigueur.

Dans de telles sociétés de défiance, chacun est suspect jusqu’à preuve du contraire. Le pouvoir demeure alors concentré dans les mains d’une oligarchie qui se veut le dépositaire du bien commun. Et ici on n’est pas à l’abri qu’une autorité supérieure nous impose ses diktats comme la dépénalisation de l’homosexualité par exemple.

Dans les sociétés qui reposent, au contraire, sur la confiance, on part du principe que l’individu est bon en soi. Donc, pourvu qu’on lui en laisse les moyens, chacun veut généralement bien faire et participer au bon fonctionnement de la société. Certes, il y a toujours un petit nombre d’individus pour contourner les règles collectives, pour tricher, mentir ou manipuler. Mais faut-il pour autant façonner une éthique et les règles de vie en commun en fonction de cette minorité honnête ? Dans de tels collectifs fondés sur la confiance, le contrôle ne disparaît pas, il intervient a posteriori, quand un individu a trahi la confiance des autres, et ce contrôle s’applique jusqu’à ce que cet individu ait regagné leur confiance. On le voit, la démocratie concertative peut être un moyen de donner à chacun l’exigence d’être plus humain et de sortir de la soumission ou de l’obéissance aveugle aux ordres venus d’en haut et de trouver enfin sa « majorité » (Kant). C’est pour cette raison que l’éducation, comme cadre de l’apprentissage de l’empathie devient la clé de l’avenir.

L’éducation, la clé de l’avenir

Pour que les choses changent enfin et pour transformer la société radicalement, il nous faut repenser et réformer l’école et la tourner radicalement à sa mission fondamentale qu’est la formation au savoir-être. A l’heure où les savoir-faire changent en permanence, à l’heure où nous nous interrogeons plus que jamais sur notre être, il est important pour les individus de développer ce qu’ils ont de plus spécifiquement et de plus profondément singulier : leur histoire, leur culture, leur personnalité, leur curiosité, leur sensibilité, leur intelligence émotionnelle, leur capacité à faire corps avec les autres, leur empathie. Jusqu’ici, dans la nuit noire (A. Mbembe) ou dans la caverne (Platon) dans laquelle nous étions plongés, on avait surtout valorisé les capacités de survie, d’adaptation, les capacités guerrières, et l’acquisition des compétences scientifiques et techniques, c’est-à-dire les savoir-faire. On a oublié ce qui ne s’acquiert pas comme un savoir-faire. On a oublié le savoir-être. Or ce dernier est une connaissance qui nécessite de l’expérience, de faire connaissance, de se frotter aux autres et de coopérer avec eux. Or c’est ce savoir-être qui caractérisait et caractérise encore ceux qui, comme moi, ont eu la chance de fréquenter, à l’époque, ces grands établissements d’enseignement secondaire qu’étaient le Collège Bessieux, le lycée Léon Mba et le Lycée technique. Ici, ce n’était ni la famille, ni l’ethnie, ni la région d’origine qui étaient les marqueurs d’identité, mais bien l’empathie. Et cette intelligence collective ou cette fraternité acquise alors sur les bancs de ces établissements prestigieux n’avait pas de sens sans l’intelligence émotionnelle. Car c’est ici que se sont nouées nos fraternités les plus fortes. Et c’est une telle école ouverte aux vraies valeurs, une école qui élève et donne confiance à l’enfant, une école ouverte sur notre environnement et nos cultures, une école qui forme aux compétences générales, techniques, scientifiques, culturelles et transversales, c’est-à-dire qui vise à nous faire aimer notre pays, ses habitants, l’Afrique et le monde, mais aussi à réussir notre insertion professionnelle et sociale qu’il nous faut désormais rebâtir. Car c’est elle qui sera notre boussole et le pilier de notre avenir.

Pr Bonaventure MVÉ ONDO

Recteur honoraire de l’Université Omar Bongo

Notice biographique : Recteur Honoraire de l’Université Omar Bongo, Bonaventure MVÉ ONDO y a enseigné la philosophie pendant une quarantaine d’années. Ancien Directeur Afrique de l’Ouest de l’Agence Universitaire de la Francophonie, il en a été le Vice-Recteur à Montréal et à Paris. Il est aujourd’hui Consultant international sur les questions de réformes des Universités.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonsoir Monsieur Le Pr B. Mvé Ondo,

    J’ai vraiment pris plaisir à lire votre tribune.

    En résumé, la « démocratie concertative » est fondée sur l’éducation (en filigrane). Car le rôle même de l’instruction est de donner, en plus du savoir-faire, un savoir-être. Ce que vous identifiez comme étant de la fraternité. La fraternité est le liant de notre communauté. Sans la « confiance », il n’y a pas de contrat social.

    Les économistes néo-institutionnels, en renonçant au postulat de l’équilibre général, proposent l’efficacité comme facteur déterminant du fonctionnement des organisations. Le philosophe que vous êtes (« logique effectuable ») renonce à la logique d’efficacité. C’est ce point précis qui est contestable dans votre démonstration.

    Nous n’avons jamais placé au centre de notre fonctionnement l’efficacité: un objectif précis à atteindre ou à dépasser. Ce qui a favorisé une culture du non-développement structurel: une incapacité chronique à « pédaler dans le vide ». La recherche de l’aléa ne saurait être un but. Le « stress » dans les pays du nord est certainement le moteur de leur développement. On est jamais satisfait de ce qu’on a. Toujours faire mieux, beaucoup et plus vite.

    Je suis pour une culture de l’efficacité, de la performance. Il faut aller chercher son bonheur brut ‘Amartya Sen), son essor vers la félicité. Il ne se décrète pas.

    Cordialement.

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