[Tribune] Sylvia et Noureddin Bongo : les bourreaux qui se découvrent victimes
Cédric Arnaud Mouelet* présente dans cette nouvelle tribune le procès de Sylvia et Noureddin Bongo-Valentin comme un tournant moral pour le Gabon, après des années de prédation institutionnelle. Le communicant, ancien journaliste, critique la tentative de l’ancienne première Dame du Gabon et son fils de se présenter en victimes, rappelant les abus et humiliations subis par de nombreux Gabonais sous leur règne. Pour lui, ce procès, bien qu’il aura lieu en l’absence des deux coaccusés, incarne le réveil d’une justice longtemps étouffée, désormais portée par la mémoire d’un peuple blessé.

« Ceux qui, hier, régnaient sans partage, brisant des carrières, des destins et des institutions, se présentent aujourd’hui comme des victimes. » © GabonReview

Cédric Mouelet. © D.R.
Le 10 novembre 2025 marquera une date charnière dans l’histoire judiciaire du Gabon. Celle où, pour la première fois, Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin comparaîtront devant la justice de la République, accusés de détournement de fonds publics, falsification de signature présidentielle, blanchiment de capitaux et usurpation de titre.
Ironie du sort : ceux qui, hier, régnaient sans partage, brisant des carrières, des destins et des institutions, se présentent aujourd’hui comme des victimes.
Mais la mémoire collective n’est pas si fragile. Pendant quatorze ans, le Gabon a vécu sous le joug d’une « Légion étrangère« , où les symboles nationaux servaient de décor à une vaste entreprise d’accaparement des richesses. La « Young Team », pilotée par Sylvia et Nourredine, avait transformé l’État en patrimoine privé, réduisant la dignité nationale à une simple variable de luxe et d’influence. Leur règne n’aura laissé ni justice, ni empathie, ni trace d’appartenance au vert-jaune-bleu.
Aujourd’hui, leur stratégie de communication — vidéos de victimisation, relais d’« activistes » en quête de visibilité — ne trompe plus personne. La compassion ne peut effacer la mémoire du peuple blessé.
La même Sylvia, qui réclame un traitement humain, oublie que, sous son ère, des compatriotes ont été broyés, humiliés, emprisonnés, parfois pour avoir simplement servi un pouvoir déchu au moment de l’AVC de l’ex-président à Riyad.
Non, ce procès n’est pas une vengeance. C’est un réveil moral et républicain.
Car la justice, longtemps muselée, se dresse enfin comme la voix d’un peuple qui refuse désormais que la douleur se grime en innocence et que la honte se déguise en héroïsme.
*Cédric Arnaud MOUELET, Communicant.

















1 Commentaire
Vous fatiguez les gens… Allez chercher du boulot et trouvez un moyen plus noble de plaire à Oligui. Ou étiez vous quand ces gens étaient au pouvoir ? Que faisiez quand d’autres que vous les combattaient ? Qui executaiebt leurs ordres ? Des Gabonais ou des etrangers, coupables de tous les péchés ? Que dites vous a BLA, un des symboles de cette epoque ? Que dites vous a Camelia, qui idolatrait Sylvia ? Que dites vous a Koubdje, leur coursier dans les operatikbs louches d’argent ? Avez vous demandez a Oligui de les remettre a la justice ? Ils sont la et vous narguer… Finalement, vous agissez en lâche : comme ils sont partis vous les insultez et nenissez leurs complices restés au pouvoir… Delà lâcheté et rien d’autre