Tropicale Amissa Bongo 2023 : Carnet de route de la première étape Bitam-Oyem

poste par La Rédaction / 23 janvier, 2023

Après deux ans d’absence, la Tropicale Amissa Bongo a marqué, ce lundi 23 janvier 2023, son retour avec la victoire d’entrée du français Geoffrey Soupe de TotalEnergie sur l’étape Bitam-Oyem (121,5km). Au hasard des rencontres sur cette étape, GabonReview a rencontré Geoffrey Soupe, l’homme du jour. Mais aussi le coureur camerounais Aurélien Achetkueyinyin, en tête de course depuis le Kilomètre 76 avant de perdre sa position de leader de la course au 2^e tour du circuit, et un groupe de danse d’un genre en voie de disparition, Mbatoua Ya Yeffa, présenté par son leader Karl Ondo.

Sur le parcours Bitam-Oyem, le 23 janvier 2023. © tropicaleamissabongo.com

Geoffrey Soupe, l’homme du jour

© GabonReview

Dure a été la première étape de la 16^e édition de la Tropicale Amissa Bongo sur le parcours Bitam-Oyem (121,5 km) marqué par des crevasses sur près de la moitié du parcours. Ce qui n’a pas empêché Geoffrey Soupe, né en 1988 à Viriat dans l’Ain (France), de remporter sa 2^e étape sur les routes gabonaises… 12 ans après son premier titre remporté en 2011.

Vainqueur au sprint, l’ancien pensionnaire de FDJ, désormais sociétaire de TotalEnergies, devient donc le premier maillot jaune «Discover Gabon», du nom du nouveau partenaire principal de la Tropicale Amissa Bongo. Il devancait Louis Blouwé (Bingoal Wb) et Antonio Sampedro (Burgos) sur cette étape inaugurale.

Une première journée qui a vu tous les coureurs gabonais aller jusqu’au bout de leurs efforts, excepté le jeune Right Ranho Lekibi ayant signé un abandon.

Révélation camerounaise sur Bitam-Oyem, Aurélien Achetkueyinyin s’explique

«La course pour cette première étape n’a pas été facile. J’étais en tête, au fur et à mesure que le temps passait j’ai essayé de gérer. Sauf que, derrière moi, les autres coureurs roulaient très vite. Pour la suite, je remets tout sur les mains de Dieu. Je promets de donner le meilleur de moi-même et rendre le peuple camerounais fière», a fait savoir l’athlète camerounais de tous les espoirs.

Autour de la course : ‘Mbatoua Ya Yeffa’ d’Oyem, l’ultime groupe de danse emmené par Karl Ondo

Créé depuis 1994, le groupe de danse dénommé ‘Mbatoua Ya Yeffa’ remarqué littéralement lors de toutes les éditions de la Tropicale Amissa Bongo passant par Oyel, n’est pas pour autant connu du grand public sur le plan national et international.

«Considéré comme la danse des guerriers, le Mbatoua Ya Yeffa s’exécute avec des mouvements très physiques impliquant tout le corps du danseur et impose une initiation à toute personne désireuse d’intégrer la grande famille du Mbatoua Ya Yeffa» Explique Karl, dernier dépositaire du pouvoir du Mbatoua. Il a été initié par le Tout puissant maitre Eyi Bè, son grand père, aujourd’hui décédé.

La danse Mbatoua Ya Yeffa n’est aujourd’hui pratiquée que dans deux villages du Nord du Gabon, Miyelé et Ya Yeffa. Se produire lors de la Tropicale Amissa Bongo est pour cette petite troupe, une occasion de valoriser une culture, des rites et traditions ayant tendance à disparaitre. Qui a dit que la Tropicale Amissa Bongo n’avait pas d’impact périphérique et culturel ?