Moments de joie, d’expression et d’échanges divers, la deuxième étape (Oyem-Mitzic) de la 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo, ce mardi 24 janvier, a permis à GabonReview des entretiens furtifs. Notamment avec l’homme de la course, Jason Tesson, l’adjudant-chef Demik, motard de la Gendarmerie nationale, et Right Rano Lekibi des Panthères du Gabon, sorti de la course au premier jour de la compétition.

Beau paysage sur le parcours Oyem-Mitzic, le 2’ janvier 2023. © tropicaleamissabongo.com

 

Jason Tesson, l’homme fort du jour

Âgé de 25 ans, Jason Tesson qui vient à peine d’être enrôlé par TotalEnergies, était le vainqueur, ce mardi 24 janvier 2023 de la 2e étape (Oyem-Mitzic) de l’édition en cours de la Tropicale Amissa Bongo, course qu’il découvre pour la première fois. Sommairement, il explique sa course.

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GabonReview : Belle victoire à Mitzic, Jason Tesson, quelle explication ?

Jason Tesson : «On ne voulait pas laisser les autres équipes professionnelles partir. Tout ce qu’on voulait c’était que ça aille vite d’entrée. Et ça s’est bien passé. Ensuite au sprint, Geoffrey avait le maillot. Il avait pris la première bonification et on savait qu’on pouvait gagner le maillot ce soir.

Du coup l’objectif c’était la victoire. Moi je me sentais bien et je me suis dit que c’est une bonne journée pour moi. On s’est soutenu collectivement. La Tropicale nous sourit et c’est ma première au Gabon qui est un beau pays. Les gens sont sympas. Il y a une bonne organisation. Franchement je suis content d’être là.»

Qu’est-ce que vous avez senti après avoir passé la ligne d’arrivée ?

«La délivrance parce qu’on a gagné lundi, aujourd’hui on voulait remettre ça et du coup on prend les étapes au jour le jour. On ne sait de gagner au maximum.»

Qu’est-ce que ça vous fait de gagner cette étape ?

«C’est une belle victoire pour moi, car c’est la première sous les couleurs de TotalEnergies. Franchement je suis vraiment content, du coup je remercie le staff, toute l’équipe et un petit coucou aux copains qui sont soit à la maison soit en Argentine où j’espère que ça va bien se passer pour eux.»

*** TotalEnergies n’en n’est pas à son premier exploit en termes de révélation sur la Tropicale Amissa Bongo. Le club français s’était déjà illustré avec, entre autres, Lorenzo Mazin, un tout jeune sprinteur ayant gagné trois étapes en 2019 et 2020.

 

Autres deux-roues sur la Tropicale Amissa Bongo : des motocyclistes de la Gendarmerie… pour susciter des vocations

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Prenant activement part à la réussite de la Tropicale Amissa Bongo depuis la première édition en 2006, le rôle des motocyclistes de la Gendarmerie nationale du Gabon sur la compétition n’est pas toujours évident pour le public et parfois même pour les caravaniers. Avec des mots simples, l’adjudant-chef Demik explique.

«Les motards de la Gendarmerie nationale ont la mission d’escorter le cortège de la Tropicale Amissa Bongo et d’assurer la sécurité des biens comme les véhicules et autres et les acteurs de ladite course».

Historiquement apparus sur le Tour de France en 1953, les motards de la gendarmerie, appelés «anges bleus» sur la grande boucle de France, sont dans toutes les situations aux côtés des cyclistes. De même que sur la Tropicale Amissa Bongo, leur rôle consiste notamment à anticiper les actions de courses (échappées, attaques…) et à réduire les risques liés au parcours en signalant les éléments routiers dangereux. Ils participent également à des missions de régulation, de contrôle et de surveillance.

Même si, sur leurs rutilantes machines, ils sont admirés par de nombreux gamins, au Gabon ils ne suscitent vraisemblablement pas de vocation. Pour l’adjudant-chef Demik, les rencontres effectuées avec les jeunes à travers le pays grâce à la petite reine qui traverse la forêt équatoriale, «touchent le cœur des jeunes admirateurs et peut créer un petit vivier pour la relève. C’est avec un immense plaisir que nous servons la Tropicale Amissa Bongo dans l’espoir, justement, de susciter des passions liées à notre métier chez les jeunes».

Chute et sortie définitive de la compétition : le Gabonais Right Ranho Lekibi s’explique

Objet de moquerie sur la toile à la suite de son abandon lors de l’étape Bitam-Oyem, Right Rano Lekibi des Panthères du Gabon pointe un doigt accusateur !

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Alors qu’il n’en est qu’à sa deuxième participation à la Tropicale Amissa Bongo, Right Rano Lekibi (27 ans) n’en pas moins un international gabonais de cyclisme. Il était déjà sur cette compétition en 2020. Victime d’une chute, lors de l’étape Bitam-Oyem lundi, l’ayant mis prématurément mis hors de course pour le reste de la compétition, le Gabonais en provenance d’Espagne pour un regroupement d’avant compétition, met son abandon sur le dos de la Fédération gabonaise de cyclisme qui ne lui aurait pas fourni le matériel adéquat pour rivaliser avec les autres coureurs internationaux.

« La vérité c’est que j’ai eu un problème avec le matériel qui n’était pas bon. J’avais des vielles chaussures qui m’ont lâché. Lorsqu’on m’a donné une nouvelle paire de chaussures, j’ai eu un problème d’adaptation et un manque de condition physique parce que nous n’avons pas eu une bonne préparation. J’ai couru avec mon ancien vélo. Le coach connait tous ces problèmes, mais il ne peut rien faire malheureusement.» Laconique.

Envoyé spécial Pacôme Idyatha Nguimbi

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GR
 

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