Pour l’année 2022, le budget de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC) devrait enregistrer une augmentation de plus de 5% par rapport à l’exercice 2021. Les ministres représentant les États membres, dont la Gabonaise Nicole Janine Lydie Roboty ep. Mbou, se sont réunis ce mercredi 8 décembre en conseil par visioconférence.

Pr Daniel Ona Ondo, président de la commission de la Cemac, le 8 décembre 2021. © D.R.

 

La 37e session du Conseil des ministres de l’UEAC s’est ouverte ce mercredi par visioconférence. À l’instar de ses homologues de la sous-région, la ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Janine Lydie Roboty ep. Mbou, a pris part à cette rencontre virtuelle axée pour l’essentiel sur l’examen du budget de la communauté pour l’exercice 2022. Un budget qui, s’il est adopté, enregistrera une augmentation de 5,59%, d’autant qu’il a été arrêté en recettes et en dépenses à 94,2 milliards de FCFA. Pour l’exercice 2021 qui s’achève, il était de 89.2 milliards de FCFA.

Seulement, son adoption risque de ne pas être aussi évidente que certains le pensent. Ministre de l’Économie du Cameroun et président du Conseil des ministres de l’UEAC, Alamine Ousmane Mey a déjà prévenu que le budget qui sera voté devra être «réaliste et devra avoir plus d’efficacité et d’efficience pour répondre aux nombreux défis auxquels est confrontée la sous-région». Il a ainsi fait référence à la réduction du train de vie des institutions sous-régionales. Cette question, a-t-il d’ailleurs indiqué, sera un des points majeurs des discussions, rapporte l’équipe de communication de Pr Daniel Ona Ondo, président de la commission de la Cemac.

Ayant des conséquences, y compris au niveau social pour certains anciens fonctionnaires de la sous-région, la question de la dette intérieure et extérieure de la communauté sera également au centre des discussions. «La gestion de notre dette influe sur nos rapports avec certains de nos partenaires financiers. Le niveau de dépendance à l’égard des financements extérieurs va croissant, traduisant une certaine faiblesse de la mobilisation des ressources propres», s’inquiète Pr Daniel Ona Ondo, non sans inviter les États membres  à «plus de volontarisme, à se désendetter progressivement envers la communauté et à reverser intégralement la Taxe communautaire d’intégration (TCI), dont le taux de réalisation à ce jour est de 33,32%.»

 
GR
 

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