Le 27 septembre courant, un corps a été retrouvé sans tête au quartier dit Cité Pompidou alors qu’une tête sans corps était retrouvée du côté de Mindoubé. Toutes choses qui remettent la question de l’insécurité à l’ordre du jour.

La dépouille mortuaire de l’infortunée tel que retrouvée à la Cité Pompidou à Libreville. © D.R.

La dépouille mortuaire de l’infortunée tel que retrouvée à la Cité Pompidou à Libreville. © D.R.

 

«Nos vies commencent à prendre fin, le jour où nous devenons silencieux à propos des choses qui comptent», disait le chantre de la liberté et de la non-violence, Martin Luther King. Le drame du 27 septembre courant relance le débat sur l’insécurité au Gabon, interpellant l’ensemble de la société sur les voies et moyens de ne pas sombrer dans la barbarie.

Le 27 septembre 2015 restera, en effet, une journée d’horreur. Ce jour-là, le corps décapité d’une jeune fille de 20 ans a été découvert à la Cité Pompidou, dans le 1er arrondissement de Libreville. Quelques heures plus tard, c’est une tête sans corps qui était découverte dans la décharge publique de Mindoubé, dans le 5e arrondissement. Deux événements distants l’un de l’autre, mais qui semblent se résumer en une seule et même affaire. La tête aurait été déportée pour brouiller les pistes et gêner les enquêteurs. A la découverte de ce corps décapité, les autorités judiciaires et policières se sont rendues sur les lieux. Le gouvernement, quant à lui, s’est fendu dans un communiqué pour s’«indigner» et «condamner (…) cet acte odieux ainsi que la violence avec laquelle il a été perpétré». Sans plus.

Au vu de la violence de cet acte, l’on est en droit de se poser des questions sur la sécurité des personnes et des biens. Le corps aurait été découvert dans un endroit restreint entouré d’habitations. Et si l’on s’en tient au raisonnement de ceux qui se sont rendus sur place, la jeune fille aurait été tuée à des kilomètres, son cadavre n’ayant été que transporté dans ce quartier. Comment un tel acte a pu être commis alors que, ces derniers temps, des policiers sont stationnés presqu’à tous les coins de rue, procédant à des contrôles systématiques et parfois aux fouilles des personnes et des biens ? Comment a-t-on pu transporter un corps dans cet état sans que personne ne s’en aperçoive ?

De l’avis de certains observateurs, cet acte annonce le retour des «crimes rituels», puisqu’il n’y avait pas de sang à l’endroit où a été trouvé le corps. Ce qui laisse croire que la décapitation a été faite ailleurs, et que la jeune fille a été vidée de son sang avant que le reste du corps ne soit déposé à cet endroit. D’autres estiment, en revanche, que la jeunesse actuelle est tellement dépravée qu’elle ne recule devant rien pour obtenir ce dont elle a besoin. Pour les tenants de cette thèse, des jeunes désœuvrés ayant consommé des stupéfiants peuvent facilement commettre un tel acte. Là, c’est la problématique du chômage qui est mise en exergue. Même si ces questions ont un sens et demandent qu’on y apporte des réponses efficaces, est-ce pour autant que «la vie ne représente plus rien aux yeux de certains ?»

De New-York où il prend part à la 70e session de l’assemblée générale des Nations-unies, le président de la République a réagi via son compte Facebook. «La découverte du corps sans vie d’une jeune femme atrocement mutilée dans le 1er arrondissement de Libreville me plonge dans l’indignation. Cet acte barbare est intolérable dans notre société. Une telle atteinte à la dignité humaine ne peut rester ignorée et encore moins impunie», a écrit Ali Bongo, rappelant qu’une ordonnance stipulant que «les crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations des victimes sont condamnés à la perpétuité et sont imprescriptibles» vient d’être adoptée. «J’attends donc que les services de l’Etat accomplissent leur mission afin que ces criminels soient retrouvés et que la Justice de la République s’applique avec toute son autorité», a-t-il encore écrit.

 

 
GR
 

13 Commentaires

  1. grou: moi moche et mechant dit :

    Genèse 4:9
    L’éternel dit à Caïn: Ou est ton frère Abel? Il repondit: je ne sais pas; suis je le gardien de mon frère? Dieu dit alors: qu’as tu fais? Le sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi: Désormais tu es MAUDIT, chassé loin du sol qui s’est entrouvert pour boire le sans de ton frère versé par ta main…

    voici ce que m’inspire la barbarie de ce meurtre …
     » Derrière lui le meutre laisse un vomissement qu’il vous faudra boire… » : Victor Hugo
    Comment pouvons nous rester sans reaction devant tant d’horreur, Ô fils du Gabon qu’êtes vous devenu?
    Sommes nous tous dorenavant des sociopathes incapable d’Empathie…alors nous devront boire chaque jour ce vomi dont nous portons tous l’amère responsabilité…J’ai dis

  2. Cri d'un Père dit :

    Ah Dieu jusqu’à quand laisseras-Tu ces criminels rituels endeuiller nos familles? Jusqu’à quand laisseras-Tu les ténèbres régner dans ce pays que tu as béni sans mesure. Trop de vies ont été prises, trop de sang a coulé mais aucune justice n’a été et ne sera rendue. Je veux que la terreur change de camp, que ceux qui ont pactiser avec le diable paient eux-mêmes le prix de leur choix et que les Gabonais(es) vivent en paix.

  3. LEMOABI dit :

    A tort ou à raison on pointera encore du doigt les hommes politiques, les Francs maçons, les Gangas et les satanistes d’en etre les commanditaires, celà pourrait etre vrai. Moi je voudrai jeter un pavé dans la marre et amener les compatriotes à ne pas aussi négliger la piste des églises à miracles car comme on le sait, la recherche de prouesses miraculeuses entraine la quete perpétuelle de puissance qui comme on le sait aussi nécessite des sacrifices à l’endroit du maitre des forces obscures qui dit on, donne le pouvoir vite fait et bien fait si le sacrifice est des plus abominales. Si vous comparez certaines veillées de priere des églises à miracles avec les veillées ganganiques et ou sataniques y a pas trop de différences. Il en est de méme des objectifs de ces veillées, vraiement aucune différence. Tous convergent vers la solution et la satisfaction des problemes de la chair alors Dieu est pour le domaine spirituel.

    Je ne fais pas de la diversion mais pour moi c’est aussi une piste sur laquelle on peut mener des enquetes. Depuis qu’il y a eu le boom des églises à miracles encore appelées ’’One Man, One house, One Church’’ il y a aussi le boom des crimes rituelles. Ces églises sont aussi des milieux tout aussi fermés que la Franc Maçonnerie et le controle des esprits y est légion.

    Voyez la coincidence: période de pleine lune, immolation en bonne et due forme d’une jeune fille comme un mouton pour prendre son sang et en faire je ne sais quoi…

    Ce qui est sure c’est que nous sommes tous en danger: un parent ou un proche pourrait etre la prochaine victime et le crime sera encore plus abominable car ils iront toujours plus loin dans la chosification de la vie humaine.

  4. Premier constat: le temps mis par gabonreview pour relayer ce fait divers. Second constat: le but de ces barbares en exposant leurs victimes. Troisième constat: l’efficacité élastique de la justice gabonaise, deux jours pour trouver les pyromanes d’une ambassade, cinq ans pour un « voleur » de deniers publiques, au moins 60 ans pour les commanditaires de crimes de sang.

  5. moundounga dit :

    Bjr. Chômage, Sociale, Sécurité et justice 4 mots qui résument cette décapitation ou encore cette tragédie. l’ordonnance condamnant les crimes de sang est imprescriptible ok mais qu’est ce qui explique l’atonie, l’aphonie, bref l’incapacité doublé de la capacité de voué aux gémonies la résolution des crimes précédents. En d’autres termes pourquoi les enquêtes au Gabon ne font jamais l’objet de résultats palpables visibles et rassurant. Faut il attendre un génocide a la rwandaise. Encore que là il ne restera plus personne pour faire le travail car tout le monde sera déjà mort. C’est vrai que l’on pourrait longtemps épilogué sur l’insouciance de nos rejetons mais est ce pour cela que nous sommes obligés d’épouser des us et coutumes venus d’ailleuirs. Parce que qu’on se le dise les protagonistes de ce crime sont étrangers a commencé par la victime. Donc le mal est aussi et surtout a ce niveau. Décapité quelqu’un quel Gabonais peut le faire? nous avons nos colères qui répondent a notre vivre ensemble. Condoléances tout de même!

  6. les auteurs du crime dit :

    Les auteurs sont circonscrits :

    https://www.youtube.com/watch?v=KKaELqXbQMg&feature=youtu.be

    Nous vous dilapiderons bientôt, car nous connaissons là où sont vos temples et vos autels !
    Avant la fin de l’année 2016, vous serez tous déboutés hors des confins du territoire de la république du Gabon.
    Vos milliards n’iront nulles part ailleurs, on retracera les circuits monétaires grâce aux services d’observation applicatives induites dans les réseaux visas, RCB, RSB, Master Card, Eurocard, swift et à la réglementation sur la non divulgation des secrets bancaires qui est une oukase du G8!

  7. Maixent dit :

    moundounga est un grand maître à mouila qui se croît à l’abri en accusant les étrangers ici…. !diancre!

    Les francs-maçons sans références académiques probantes(8 parmi 10 d’entre eux), appartiennent à la 37 ième race des crapauds….!

    Pour exister sur terre, ils ont advienne æternam, besoin du sacrifice noire! !diancre!

  8. Johan N'sitou N'sitou dit :

    A croire que je me sens mme plus en securite ici qu’au Gabon. vraiment triste.

  9. bolo eric dit :

    Alors moi j’en appelle à la Police et au gouvernement.

    il nous faut maintenant une police scientifique pour la récolte des emprunte et autre éléments biologiques susceptible de coincer les coupable.

    il nous faut également des médecins légistes pour ces enquêtes

    il nous faut également des profiler pour cerner rapidement le vrai coupable.

    alors mes très chers amis du gouvernement à quand a la décision de lancer ces projets pour la police vue que le gouvernement ne travaille que pour les projets afin de détourner ses budgets.

  10. akiéé ah mba ntem! dit :

    tchiéé tchiéé coulé, tchiéé tchié coulé!!!

    Les maçons du Gabon sont des crapauds appartenant à la 37 ième race des crapauds…!

    Les maçons du Gabon sont limités par le niveau de leur grand maître (grand architecte de Lucifer), qui a un niveau de 4 ième non probant (sic interview de chantal Mybongo…, sur le journal de la croix ).

    Les ignards communément appelés les toccards ne peuvent découvrir l’eau dans l’ESPACE comme les autres peuples de ce monde, qu’en buvant du sang humain. !CANCRE!

  11. Bassomba dit :

    On ne peut pas faire ça à son prochain, ça me révolte!, c’est trop horrible! de grâce que les forces de l’ordre appréhendent celui ou ceux qui ont eu le courage de décapiter cette jeune fille et qu’ils subissent la sanction prévue par la loi

    • YOVE dit :

      Quand ceux qui sont censés lutter contre les crimes rituels sont ceux-là mêmes qui les commanditent, comment ce fléau peut-il prendre fin? Par le biais de quelles autorités cet odieux phénomène peut-il être ne serait-ce que circonscrit? C’est là un sujet d’angoisse sans fin.

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