Unesco : désignation de l’Égyptien El-Enany, échec de la diplomatie gabonaise ?
Lâché par Libreville au profit du Congolais Firmin Édouard Matoko, l’Égyptien Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz a quand même fini par être désigné directeur général de l’Unesco. Sa large victoire (55 contre 2) doit-elle être perçue comme un échec pour la diplomatie gabonaise ?

Les deux chefs de la diplomatie gabonaise et égyptienne, Michel Régis Onanga Ndiaye et Badr Abdelatty, le 28 décembre 2024, à Libreville. © Com. gouvernementale
Lundi 6 octobre 2025, le vote des membres du Conseil exécutif de l’Unesco s’est achevé à l’avantage de Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz. Proposé au poste de directeur général de l’organisation onusienne pour les quatre prochaines années, l’Égyptien de 54 ans, ancien ministre des Antiquités et du Tourisme, prendra officiellement ses fonctions le 14 novembre prochain, succédant à la Française Audrey Azoulay, en poste depuis 2017. Huit jours avant, ce vote doit être formellement entériné lors de la réunion de la Conférence générale de l’Unesco, à Samarcande, en Ouzbékistan.
Deuxième Africain à être proposé à ce poste après le Sénégalais Amadou-Mahtar M’Bow (1974-1987), El-Enany a survolé l’élection avec 55 voix contre 2 seulement pour son adversaire, le Congolais Firmin Édouard Matoko. Pour certains, cette déculottée en dit long sur le poids actuel de la diplomatie gabonaise, qui n’est pas parvenue à faire élire son candidat. C’est aussi l’avis de l’opposant Alain-Claude Bilie-By-Nze sur le réseau social X : «La victoire de l’Égyptien Kahled El-Enany signe un nouvel échec de la diplomatie gabonaise qui, après avoir retiré la candidature de Nelson Messone en faveur de l’Égypte, a fini par rallier celle de M. Matoko du Congo, en vain. La danse du crabe ne paye pas.»
Une sanction pour avoir trahi ?
À la suite de l’ancien Premier ministre, l’on est tenté d’invoquer «la conséquence de l’inconstance». Sinon, à quoi a finalement servi notre retrait de la course si c’est pour obtenir ce résultat ? Le fait que 55 membres sur les 57 que compte le Conseil exécutif de l’Unesco aient choisi d’accorder leur confiance au candidat de l’Égypte peut être assimilé soit à une sanction infligée aux autorités de Libreville qui ont «trahi» celles du Caire pour privilégier un candidat de la sous-région de l’Afrique centrale. Là aussi, la CEEAC, qui avait invité le Congo et l’Égypte à trouver un accord avant les élections n’a pas pesé lourd.
L’Unesco compte 194 États membres au total, mais le vote officiel a été effectué par les membres du Conseil exécutif, qui compte 58 membres. Si l’on sait que les États-Unis se sont abstenus de voter, les détails des pays spécifiques ayant voté pour chaque candidat n’ont pas été publiquement divulgués.

















2 Commentaires
Ce pays ça vaut pas la peine, quelle diplomatie, les vrais diplomates formés, ne sont nommés dans les postes qu’ils MÉRITENT,ON PREND LES AMIS DES MÊMES SECTES,LOGES, MARABOUTS, on nomme ambassadeur, on prend les amis,parents,un(e) étranger(e) on nomme ministres, sans la corruption, detournements d’argent public,
L’unesco ne sert a rien , ou plutot ne sert pas l’interet des africains.
Etre Directeur de cette instutition n’aidera pas a sortir l’Afrique de sa misère.