Pour sa première intervention officielle en tant que présidente de l’Union nationale (UN), Paulette Missambo a choisi de décliner ses priorités devant la presse ce 19 novembre. Encore vêtue d’habit de deuil, elle a rendu hommage aux disparus qui ont œuvré pour faire triompher la démocratie au sein de ce parti de l’opposition. Au-delà de la douleur, elle se positionne en rassembleur et invite le plus grand nombre à adhérer à ce parti.

Paulette Missambo s’exprimant le 19 novembre. © Gabonreview

 

«Le samedi 13 novembre 2021, nous avions rendez-vous avec l’histoire», a déclaré Paulette Missambo le 19 novembre. Pour la première fois au Gabon, des militants étaient invités à élire le président de leur parti. Après une longue attente, ils ont rempli leur devoir en plébiscitant Paulette Missambo. Heureuse et fière, 6 jours après son élection, elle assure que «l’Union nationale a fait reculer les murs de l’impossible en faisant triompher la démocratie». Alors que depuis l’annonce de la retraite de Zacharie Myboto, le parti a été a été ballotté au gré des ambitions qui se sont exprimées pour sa succession, elle adresse aux militants un message de confiance et au peuple gabonais un message d’espoir.

«Mon ambition est de rassembler pour reconstruire un parti de progrès et modernité», a déclaré celle qui veut redonner le pouvoir à la base en renforçant le rôle des coordinations, faire plus de place aux femmes et aux jeunes au sein des instances de l’UN et préparer cette écurie pour affronter les prochaines échéances électorales. «J’ai conscience de la taille du défi. Mais, je l’affirme ici, tout devient possible dès lors qu’un cap est fixé», a-t-elle déclaré. Pour y arriver, elle reconnaît qu’il faudra restaurer la confiance. Ce qui implique un devoir d’agir dans la transparence. «Les données sur le parti ne doivent pas être classées secret défense», a-t-elle dit promettant de favoriser l’accès à l’information relative à l’UN.

Restaurer la confiance

La présidente de l’UN et certains de ses collaborateurs le 19 novembre. © Gabonreview

Restaurer la confiance, a-t-elle estimé, c’est aussi assurer l’égalité de tous devant la règle commune. «Présidente de l’UN, je veillerai au respect de nos textes», a-t-elle affirmé. «Je fixerai les priorités mais je ne déciderai pas de tout ni à la place de tous», a-t-elle ajouté. Si elle soutient que tous les militants jouiront de la même considération, elle rappelle que conformément aux textes de l’UN, le secrétaire exécutif s’occupera de l’animation politique, de l’administration et de la gestion au quotidien de ce parti. Les coordinations se chargeront des adhésions, du recouvrement des cotisations et de la vulgarisation de la ligne politique et proposeront au bureau national des candidats à l’investiture aux différentes élections.

«Restaurer la confiance c’est enfin, faire montre de tolérance et d’ouverture à l’autre», a déclaré Paulette Missambo qui a annoncé la nomination prochaine des commissaires nationaux. Aux militants de l’UN, elle propose un pacte de confiance fondé sur trois valeurs : liberté, travail et solidarité. Selon elle, l’UN se tiendra aux côtés des Gabonais pour esquisser des solutions à leurs angoisses. Sous sa présidence, le parti se positionne comme «une alternative à l’incompétence qui gangrène l’appareil d’Etat». A juste titre, elle a invité les Gabonais à rejoindre ce parti. «J’invite tout particulièrement les jeunes et les femmes à adhérer à ce magnifique espace d’expression de la démocratie qu’est l’UN», a-t-elle dit.

 
GR
 

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