La tenue vestimentaire des étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, notamment celle des inscrits à la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH), défraie la chronique ces derniers jours. Dans un communiqué le 20 février, la doyenne de cette Faculté, Monique Mavoungou Bouyou, a invité les chefs de départements à veiller sur l’accoutrement des étudiants.

Vue de l’amphithéâtre des Lettres modernes de l’UOB, le 17 octobre 2016. © Gabonreview

 

La doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) de l’Université Omar-Bongo de Libreville, Monique Mavoungou Bouyou, a attiré l’attention des chefs de départements, le 20 février, sur les dérapages vestimentaires des étudiants.

Les universités du pays, notamment de l’Université Omar-Bongo, sont devenues au fil des ans des lieux d’expression d’une «liberté débordante». Pour certains, elles sont«les lieux de développement et de l’expression même de la déliquescence de la société gabonaise». Dans ces espaces académiques, les habitudes, les pratiques décriées au quotidien concernant la tenue vestimentaire qualifiée de permissive : minijupes, culottes courtes, robes sexy, pantalons déchirés, etc. Une «certaine vulgarité frisant la promotion des mauvaises mœurs».

C’est pour essayer de ramener de l’ordre dans ce «Temple du savoir» que la Doyenne de la FLHS exige plus de rigueur à ses collaborateurs. «Les chefs de départements et les enseignants sont invités à veiller à la bienséance de la présentation vestimentaire des étudiants en dehors et dans les salles de classe», a-t-elle prescrit, en assurant avoir constaté un certain nombre de dérives jugées «intolérables» dans un environnement universitaire.

Pour elle, l’étudiant de l’UOB et par conséquent de la FLSH doit être un modèle, jusqu’à son habillement. La doyenne interdit «les robes et jupes moulantes largement au-dessus des genoux, des bustiers décolletés plongeant, des destroy (Pantalons déchiquetés), des pantalons sans ceintures, des maillots de sport comme vêtement».De même, les garçons arborant des «coiffures féminines» n’auront plus accès à l’enceinte de l’établissement.

Monique Mavoungou Bouyou estime que ces tenues vestimentaires sont susceptibles de choquer les bonnes mœurs et d’inciter à des attitudes répréhensibles.

Toutefois, comment rendre opérationnelle cette décision qui ne concerne que les étudiants de la FLSH ? Il aurait été peut-être judicieux que cette mesure soit initiée par le recteur de l’UOB afin qu’elle tombe sous le sens.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. bill ngana dit :

    Devant le délitement des habitudes et des comportements des Gabonais, il fallait que quelqu’un se décide à mettre le holà à cette dérive vestimentaire. Félicitations, Mme Mavounougou. Le laisser-faire est une attitude qui est en progression dans notre pays, et en train de détruire insidieusement notre identité gabonaise. Existe-t-elle encore aujourd’hui, sur un plan plus général ? Et concernant le Gabon de demain, en formation à l’UOB, le moment en bien choisi pour attirer l’attention des futurs responsables de l’Etat gabonais, sur l’obligation qui leur incombe d’avoir désormais conscience de l’importance de l’accoutrement sur le lieu du travail. Il est désolant en effet, GR, que ce ne soit pas le Recteur qui ait pris cette décision. Je crois que les Ministres de l’Education seront d’accord avec Mme Mavoungou, pour dire qu’on ne doit pas s’habilles de guenilles dans nos établissements scolaires, où on apprend à devenir de hauts responsables irréprochables.

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