Réunis à Libreville à l’occasion de la Journée mondiale de la philosophie, les penseurs gabonais ont débattu du rôle de cette discipline pour construire l’avenir du pays. La philosophie, plus qu’un savoir académique, peut être une boussole pour éclairer les consciences et stimuler la réflexion collective. À l’Université Omar Bongo, les échanges ont montré la vitalité de la pensée philosophique gabonaise pour relever les défis contemporains.

Pêlemêle, les professeurs Mvé Ondo, Nzinzi, Soumaho, Mavoungou-Bouyou lors du lancement de la journée mondiale de la philosophie, le 18 novembre 2023, à l’UOB. © Gabonreview

 

La Journée mondiale de la philosophie, célébrée chaque troisième jeudi de novembre, a été l’occasion pour l’Université Omar-Bongo (UOB) de Libreville d’organiser le 18 novembre dernier une rencontre autour de cette discipline. L’événement a permis aux participants de réaffirmer la valeur intemporelle de la philosophie pour le développement de la pensée humaine, des cultures et des individus. Des sommités de la discipline étaient réunies à Libreville pour échanger sur «la philosophie en situation – Le contexte gabonais à l’épreuve».

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Au-delà d’être une matière académique, la philosophie est une pratique quotidienne capable de transformer les sociétés et stimuler le dialogue entre les cultures. C’est dans cet esprit que le département de philosophie de l’UOB et son laboratoire scientifique et pédagogique ont organisé cet événement. Des intervenants aux horizons divers ont débattu autour de la thématique centrale, déclinée en plusieurs sous-thèmes. L’honneur est revenu au Professeur Bonaventure Mve Ondo, Recteur honoraire de l’UOB et Vice-Recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie, de prononcer la conférence inaugurale.

Dans son discours, le Président du comité scientifique, Pierre Nzinzi, a souligné que «de par son œuvre et son expertise mondialement reconnues, le Recteur Bonaventure Mve Ondo était tout désigné pour relancer le débat philosophique autour de cette thématique, qui a structuré historiquement l’opposition entre rationalistes et historicistes».

Noël-Mesmin Soumaho, Recteur de l’UOB, a rappelé l’objectif de cette journée ouverte au grand public : «souligner l’importance séculaire de la philosophie en tant que pensée critique devant servir un développement harmonieux et durable des individus, des cultures et des sociétés». Il a insisté sur le rôle de la philosophie pour relever les défis auxquels l’Afrique est confrontée, notamment en matière d’éducation.

Cinq axes de réflexion étaient proposés aux participants pour approfondir la thématique, rapprochant monde universitaire et enseignement secondaire. Des personnalités telles que Flavien Enongoué, Thierry Ekogha ou Pierre Ndong Meye ont examiné des sujets comme l’enseignement de la philosophie, son impact sur l’éducation et la société ou le dialogue avec les autres disciplines.

Dans son discours inaugural sur «l’éducation dans la démocratie concertative», Bonaventure Mve Ondo a invité à remettre en question les certitudes et à stimuler la réflexion collective. Le Vice-Recteur honoraire de l’AUF a défendu un modèle éducatif centré sur l’être plutôt que sur l’avoir, en harmonie avec soi-même, la nature et les autres.

 
GR
 

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