Alors que les inscriptions en ligne ont démarré pour l’amorce de l’année académique 2020-2021 à l’Université Omar Bongo (UOB), le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs (SNEC) section UOB a souligné, le 19 avril, quelques incongruités qui pourraient hypothéquer cette année. Entre insuffisance des capacités d’accueil et déphasage du calendrier académique aux contextes national et international, le SNEC-UOB appelle le gouvernement à nommer sans délai, un nouveau recteur pour le bon fonctionnement de l’UOB.

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La rentrée académique pourrait être hypothéquée à l’Université Omar Bongo (UOB). Après s’être adressé aux autorités rectorales et gouvernementales, après avoir adressé une lettre ouverte au président de la République sur la catastrophe structurelle et infrastructurelle de l’UOB et après avoir tiré la sonnette d’alarme sur la possibilité d’une transformation de l’UOB en un foyer de contamination communautaire au Covid-19, le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs (SNEC) section UOB, s’est exprimé le 19 avril. Alors qu’il est annoncé la livraison prochaine de bâtiments devant augmenter les capacités d’accueil au sein de l’UOB, le SNEC-UOB invite le gouvernement à faire la différence entre de vieux bâtiments réfectionnés et de nouveaux.

Réfection de vieux bâtiments sans plus

«Il faut rappeler que les 7 bâtiments en passe d’être livrés sont fermés depuis 2 ans. Cela a même contribué à baisser la capacité d’accueil pendant ces deux années. Les rendre utilisables à nouveau, ne fait que ramener la capacité d’accueil de l’UOB à 8 000 places nonobstant les ajouts inappropriés de mezzanines», a déclaré Mathurin Ovono Ebé, président du SNEC-UOB. Dénonçant leur dangerosité et leur inefficacité, le SNEC-UOB assure que ces mezzanines sont, du point de vue pédagogique, inopérantes. Dans un contexte où les nouveaux bacheliers sont estimés à un peu plus de 10 000, le syndicat se demande comment leurs conditions d’accueil peuvent être garanties d’autant plus qu’ils s’ajoutent aux 33 000 anciens étudiants. Soit, un effectif global d’un peu plus de 43 000 étudiants dans une université ne disposant que de 8000 places.

À l’UOB, la fin de l’année universitaire 2019-2020 s’est profilée en mars 2021. Pour le SNEC-UOB, cela revient à réduire l’UOB à deux départements sur 16 d’autant plus que seuls les départements d’Études germaniques et d’Études anglophones ont délibéré pour le second semestre et sont donc prêts à commencer une nouvelle année académique. «Le reste des départements de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FDSE) ne pourra pas délibérer avant la fin du mois d’avril 2021 si l’on veut être optimiste. Pour ce qui est de la Faculté de droit et sciences économiques (FDSE), elle ne saurait envisager la fin de l’année avant la fin du mois de juin 2021», s’est désolé Mathurin Ovono Ebé

Calendrier universitaire décalé et nomination d’un nouveau recteur.

À juste titre, le SNEC dénonce et exige le retour à l’ordre calendaire conformément aux normes francophones auxquelles a choisi de s’arrimer le Gabon. Aussi, a-t-il dénoncé, au sein de l’UOB, chaque faculté voire chaque département dispose d’un calendrier propre. «Sur le plan national, les résultats de l’UOB sont chronologiquement en décalage total avec le calendrier de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Sur le plan international, les étudiants sont dans l’impossibilité d’obtenir des préinscriptions en France par exemple, Campus-France exigeant un respect scrupuleux des délais impartis par lui, corrélativement au calendrier du système d’enseignement supérieur de France», a fait observer le président du SNEC-UOB.

Dans ce cadre, le syndicat a rappelé que le système LMD exige qu’un semestre soit validé avec 15 semaines dont 13 semaines de cours et 3 de rattrapage. «Le minimum requis au cas non-échéant, est de 12 semaines, dont 9 semaines de cours et 3 semaines de rattrapage. Or, c’est loin d’être le cas depuis plusieurs années», a signifié Mathurin Ovono Ebe affirmant que l’UOB valide désormais des semestres avec 9 semaines d’activités pédagogiques. «C’est-à-dire cours et examens de rattrapage compris», a-t-il ponctué. Par sa communication, le SNEC-UOB a tout aussi invité le gouvernement à désigner sans délai, un recteur et à pourvoir à tous les postes vacants concernés par le décret 2016 pour dit-il, «sortir l’UOB de cette précarité institutionnelle dans laquelle elle baigne depuis plusieurs mois et qui est un réel obstacle à son bon fonctionnement».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Rudy Mbina dit :

    On ne doit pas hypothèquer l’année,j’envisagerais que l’on revoye juste les heures, dans le but de faire des cours par section des niveaux.Exemple , licence 1,2,3 peuvent faire de tel semaine à tel semaine ; les master 1 et 2 de tel semaine à tel semaine autre semaine. De plus, l’année blanche n’a jamais été une solution depuis des années, combien de fois encore si on arrête, pour cause de gérance ou encore problèmes intérieures de l’uob(université Omar Bongo).franchement, moi je pense que même si l’on aménage tous ce qu’il faut en hypothèquant l’année; qu’aurait toujours des grèves, qui finirons toujours par décaler les mois des des semaines…provquer ensuite des retard qui nous conduirons toujours dans la même situation actuelle ( problèmes de classe pousse à la grève; problèmes de bourses…et on tourne en rond.) Donc hypothèquer n’est pas une solution.

  2. Enseignement dit :

    C’est à force de trouver des solutions dans l’insolusonnable que nous nous retrouvons là où nous sommes aujourd’hui. S’il n’y a pas de places pour les masters mieux ont ne les ouvres pas. S’il n’y a pas de places pour le département de lettres on le ferme. Très honnêtement entre faire semblant d’avoir des départements et des classes qui n’existe que dans la théorie, et celles qui existent vraiment…… Faisons avec l’existant. Nos prédécesseurs ont fait avec l’existant et ça leur a mieux réussi que nous. 10 ans minimum pour valider un master…. Ça n’existe que chez nous, donc mieux arrêtons de faire semblant

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