Alors que l’initiative promue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Alliance pour les vaccins (Gavi) a déjà bénéficié à 22 pays en Afrique depuis février dernier, le Gabon attend toujours sa part de vaccins anti-Covid-19 promise par le Covax. Cette initiative étant censée en garantir «un accès rapide, juste et équitable». Le pays a-t-il seulement passé commande ? Des doutes subsistent.  

Arrivée du vaccin AstraZeneca à l’aéroport d’Abidjan, le 26 février 2021, grâce au Covax. © SIA KAMBOU / AFP

 

S’il avait assuré que son pays serait l’un des premiers du continent à avoir accès aux vaccins contre le Covid-19, Ali Bongo n’est pas véritablement parvenu à tenir sa promesse. Après plusieurs autres États africains, le Gabon n’est rentré en possession de ses premières doses de vaccin que le 12 mars, soit un an jour pour jour après l’annonce de son tout premier cas. Il s’est agi d’un don de 100 000 doses du vaccin Sinopharm promises par la Chine moins d’un mois plus tôt.

À la présidence de la République, on estime pourtant être allé assez vite en matière de vaccin, et même d’avoir accélérer le pas ces dernières semaines, «grâce à l’activisme de SE le président de la République, M. Ali Bongo Ondimba, et à sa diplomatie sanitaire», a indiqué récemment Jessy Ella Ekogha, porte-parole de la Présidence qui a promis à son tour que ces premières doses de vaccin «seront suivies d’autres, en nombre suffisant pour tout le monde».

Quid du programme Covax ?

Mis en place par l’OMS et Gavi, un organisme international en partenariat public-privé, le Covax entend garantir «un accès rapide, juste et équitable» particulièrement aux pays en développement. Cette facilité a déjà bénéficié à 22 pays depuis le 24 février dernier avec la livraison du vaccin AstraZeneca au Ghana.

Le Gabon a-t-il sollicité ce mécanisme onusien pour avoir accès au vaccin britannique comme l’ont fait le Cameroun (2,052 millions de doses), le Tchad (1,272 million de doses), la RDC (1,7 million de doses) et la Centrafrique (372 000 doses) qui attendent dans les prochains jours leurs premières doses ? Rien n’est moins sûr. Jusqu’au 19 février dernier, aucune donnée n’avait été rendue publique concernant la commande et la livraison du vaccin au Gabon, indique le site de TV5 Monde.

Le Gabon fait-il partie des États au profit desquels l’Union africaine a récemment annoncé l’achat et la commande de 270 millions de doses de vaccins pour l’Afrique ? Difficile de le dire, d’autant que l’organisation n’a rendu publics ni la liste des pays bénéficiaires ni le calendrier de livraisons.

Le Covax entend néanmoins fournir au moins deux milliards de doses de vaccins pour l’ensemble de la planète entre mars 2021 et décembre 2022. Le Gabon a donc encore le temps de recevoir sa part. Si le pays y a souscrit.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Fille dit :

    « Le Covax entend néanmoins fournir au moins deux milliards de doses de vaccins pour l’ensemble de la planète entre mars 2021 et décembre 2022. Le Gabon a donc encore le temps de recevoir sa part. Si le pays y a souscrit. »

    Le pays a forcément souscrit ayant été dans l’obligation de la pandémie mondiale de déclarer ses cas de covid comme tous les pays du monde. Par contre si la commande de l’état gabonais est passé par Paris, eh bien, va falloir attendre encore. Mais c’est peut-être un mal pour finalement un bien futur. Soignez-vous local et prenez soin de vous.

  2. Jonas dit :

    La Chine enverra encore un autre rebond vu que nos dirigeants sont experts des rebonds offerts par les autres. Pauvre pays.

  3. Engong dit :

    Le project Covax concerne les pays qui ont moins de revenu. Le. Gabon a recu suffisament des aides pour se payer lui même ses doses pour sa population, sinon à quoi servent tous les emprunts que fait le Gabon sous couvert du Covid. L’ONU et L’OMS eux ne s’amusent pas dans leur plan, ils ont cetainement ecarté les pays qui ont les moyens, car il y a des pays reellement pauvres qui ont besoin d’assistance. Mais comme nos dirigeants sont maintenant des experts dans les emprunts, qu’ils utilisent cet argent pour payer les doses de vaccins s’ils tiennent vraiment à la vie de leur population, ce n’est plus les « gbé gbé ».

Poster un commentaire