Alors que le pays occupe désormais le 95e rang dans le classement mondial de la liberté de la presse sur les 180 les évalués, il entend faire mieux en mettant en réflexion la question de la dépénalisation des délits de presse. 

Denise Mekam’ne. © Gabonreview

Denise Mekam’ne. © Gabonreview

 

Faisant sien le thème annuel de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse : «Laisser le journalisme prospérer vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique», la ministre de la Communication, des Relations avec les institutions constitutionnelles, porte-parole du gouvernement s’est montrée plutôt satisfaite et optimiste, en dépit des nombreuses critiques des professionnels du secteur, relatives aux pressions politiques et autres infiltrations subies par certains médias ces derniers mois. Alors que le pays est passé de la 98e place à la 95e sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse, Denise Mekame’ne a réaffirmé, le week-end écoulé, le souhait des autorités d’«arrimer les médias gabonais aux standards internationaux pour faire du Gabon un pôle régional de référence en matière de communication».

Pour ce faire, a-t-elle annoncé, non sans rappeler aux professionnels les règles et le respect des institutions auxquels ils sont soumis, que le projet de loi relatif à l’exercice de la liberté de la communication au Gabon est en cours d’examen au gouvernement. Une nouvelle qui aurait pu être célébrée par la corporation mais qui n’a ému que peu de journalistes, dont la plupart dit attendre la mise en pratique, alors que certains l’assimilent déjà à une un énième effet d’annonce. Pourtant, dans sa déclaration diffusée sur Gabon Télévision, Denise Mekam’ne semblait y croire. D’autant le projet de loi lui est apparu d’une certaine «originalité», en ce qu’il inclut un point sans cesse revendiqué par les professionnels depuis plusieurs années, notamment lors des différentes rencontres, à l’instar des états généraux de la Communication. Pour elle, le principe de la dépénalisation des délits de presse est gage de liberté pour les médias nationaux, et «la prise en compte de la presse en ligne dans la future législation ne demeure pas moins une innovation majeure et incontestable».

D’après Denise Mekam’ne, ledit projet de loi, élaboré à partir des conclusions des états généraux, est soumis à l’examen des membres du gouvernement, sous la direction du Premier ministre, Daniel Ona Ondo. De même, conformément au thème de la Journée mondiale de la liberté de la presse, elle n’a pas moins rappelé l’importance de la femme dans le secteur, pour laquelle une réflexion doit être menée sur la promotion et une plus grande participation à la direction et à la prise de décision au sein des médias.

 

 
GR
 

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