Dénonçant une gestion opaque, des détournements de fonds et un climat délétère, des responsables du Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG) ont récemment démissionné.

Andy Nziengui Nziengui, en février 2015, lors de l’inauguration du siège du CNJG dans le 2e arrondissement de Libreville. © Gabonreview

Andy Nziengui Nziengui, en février 2015, lors de l’inauguration du siège du CNJG dans le 2e arrondissement de Libreville. © Gabonreview

 

Des démissions ont récemment été enregistrées au Conseil national de la jeunesse du Gabon (CNJG), son premier responsable étant accusé d’avoir détourné 100 millions de francs. «Ce ne sont pas de grosses pointures qui ont décidé de partir», a rétorqué le concerné, comme pour minimiser les faits.

Membres du CNJG devant le siège de l’organisation. © Gabonreview

Membres du CNJG devant le siège de l’organisation. © Gabonreview

Pour autant, Andy Roland Nziengui Nziengui ne nie pas qu’un climat délétère compromet la sérénité au CNJG. Son honnêteté et son leadership sont désormais contestés. Accusé de détournement de fonds, sa gestion est jugée «opaque». Ses détracteurs lui rappellent l’incompatibilité entre son statut et ses relations, jugées «trop proches», avec le Parti démocratique gabonais (PDG) et, plus largement, les soutiens d’Ali Bongo. Des accusations que l’intéressé nie en bloc, assurant qu’il fait face à «une campagne de dénigrement». Lui, y voit «l’œuvre de quelques membres qui ont, depuis quelques temps, cessé d’être actifs au sein du Conseil national de la jeunesse».

N’empêche, les trois démissionnaires, notamment l’ancienne conseillère en charge des droits de l’homme, l’accusent de s’être rendu coupable du détournement des 100 millions de francs alloués par l’Etat. Dans sa lettre de démission, l’ancienne conseillère dit se fonder sur les déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports durant une émission sur Gabon Télévision. «Je n’ai jamais reçu cet argent en mains propres. Il s’agit des fonds alloués à la location du bâtiment abritant le CNJG et à l’ameublement des bureaux et espaces de travail du conseil», s’est défendu Andy Roland Nziengui, plaidant une incompréhension.

Le président du CNJG assure que pour le paiement de l’ameublement du siège, les fonds ont directement été virés sur les comptes des prestataires. Pour le financement des activités, il dit avoir recours aux «aides apportées, soit par le gouvernement soit par les organisations internationales, partenaires», déplorant le vandalisme dont a récemment été victime la questure du CNJG. «Ils sont venus casser la questure, pensant qu’il y avait de l’argent. Or, il n’en est rien. Nous n’avons toujours pas de budget», a-t-il affirmé.

Mis en place dans le but de traiter les préoccupations des jeunes, le CNJG est présentée comme une plateforme de réflexion et de promotion de la jeunesse, dans toute sa diversité. Depuis sa création, il attend toujours le budget dédié à son fonctionnement, au point que certains de ses membres commencent à souffrir de l’absence d’émoluments.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. JOE dit :

    Nous savons aujourd’hui que c’est le DG Mayombo sur recommandation de Nicole Asselé qui avait monté cette cabale pour PDGISER le CNJG.

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