Pour n’avoir pas informé le ministère gabonais des Affaires étrangères de sa nouvelle résidence, Gilberto da Piedade Verissimo, président de la commission de la CEEAC, a violé la Convention de Vienne en matière de protection des diplomates. L’Angolais est également accusé d’avoir menti sur la nature des évènements du 17 janvier dernier à son domicile officiel, dans le 1er arrondissement de Libreville.

La CEEAC va-t-elle sanctionner son président de commission (1er en arrière-plan, cravate rouge) ? © CEEAC

 

Il n’y a jamais eu d’«attaque» perpétrée par des hommes armés à la résidence officielle de Gilberto da Piedade Verissimo. C’est du moins ce qu’assure le ministère de l’Intérieur qui s’était engagé à faire toute la lumière sur l’événement du 17 janvier dernier ayant occasionné une mini-crise diplomatique entre le Gabon et l’Angola. Les premiers éléments de l’enquête évoquent plutôt une visite du propriétaire et deux de ses gardes du corps, en l’absence du président de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale).

Et si le bailleur et ses accompagnateurs n’ont pas trouvé le diplomate dans sa résidence officielle sise au quartier Haut de Gué-Gué, dans le 1er arrondissement de Libreville, c’est d’abord parce que celui-ci était en voyage hors du Gabon, mais surtout parce qu’il n’en était plus le locataire. C’est en effet pour «constater l’effectivité de la libération de la résidence par l’ancien occupant» que les trois hommes se sont rendus sur les lieux. Le gouvernement gabonais révèle en fait que, dans une lettre datée du 30 novembre 2023, le président de la commission de la CEEAC s’était engagé à libérer le domicile au plus tard le 5 janvier 2024. Un engagement qu’il a tenu, semble-t-il.

Seulement, en quittant son domicile officiel pour un appartement au centre-ville de la capitale, Gilberto da Piedade Verissimo a manqué à ses obligations. Depuis sa prise de fonction, le diplomate n’a jamais tenu informé le ministère gabonais des Affaires étrangères de son lieu d’habitation. Ce qui constitue une violation de la Convention de Vienne qui garantit notamment l’inviolabilité des ambassades et des résidences d’ambassadeurs. L’Angolais recevra-t-il un blâme de la part de la CEEAC ? Ses accusations portées à l’encontre des Forces de sécurité et de défense du Gabon resteront-elles impunies ? A-t-il été mal informé par ses collaborateurs lors de la visite de son ancien bailleur ou a-t-il délibérément travesti les faits pour ternir l’image du Gabon ? Autant de questions qui devraient amener l’organisation panafricaine à réagir.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    L’Angola nou veut quoi. Pourquoi ce pays se fait-il manipuler par Total et la France pour nuire à un pays frère. Alors que les gabonais sont heureux de leur libération, l’Angola joue les negres de service.

  2. Hermann O. dit :

    Donc le propriétaire n’a pas jugé utile d’appeler ou de notifier son ancien locataire avant de débarquer aves ses barbouses? Pour ce type de constat la présence des 2 parties n’est elle pas obligatoire? Etant absent le président de la CEEAC aurait pu se faire représenter. Cette version me semble tout aussi alambiquée que celle de l’angolais.

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