Violences faites aux femmes : Une journée mondiale pour briser le silence
Le Gabon comme la communauté internationale célèbre le 25 novembre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Elle vise à briser les drames que vivent les femmes et à sensibiliser l’opinion sur ce mal insidieux qui mine les pays.
La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes femmes entend sensibiliser et briser les tabous sur ce fléau insidieux et destructeurs. © Reuters
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Le Gabon se mobilise, le 25 novembre, à travers plusieurs manifestations autour du thème «les violences faites aux femmes, une barrière à l’épanouissement intégral des femmes».
S’exprimant à propos de cette Journée internationale se célébrant au niveau mondial sous le thème «Orangez le monde : La «Génération égalité» s’oppose au viol», le ministre de la Famille, Prisca Koho a invité «la communauté nationale à se lever pour dire non à ce phénomène avilissant et déshonorant qui menace la cohésion de nos familles et de notre nation et interdit à certains de nos compatriotes d’envisager en toute sérénité leur avenir».
À travers le thème national «les violences faites aux femmes, une barrière à l’épanouissement intégral des femmes», il est question de rappeler l’impact de ces violences sur la population, ainsi que l’urgence de mettre fin à l’impunité et à la stigmatisation, en dénonçant les auteurs.
En effet, selon de The Word’s Women 2016, dans le monde une femme meurt toutes les 30 secondes sous les coups de son compagnon. En Afrique, plus d’une femme sur trois sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie. En Afrique, une femme sur trois subit des violences infligées par son partenaire (physique, psychologique et/ou sexuelle). Plus d’une femme sur trois est également victime en Afrique centrale. En Afrique, 100 à 140 millions de filles et de femmes vivant aujourd’hui ont subi une mutilation génitale féminine.
Pour mieux amener la population à cerner «ce drame qui se joue chaque jour sur nos yeux», l’événement est marqué par plusieurs activités, dont une table ronde sur la chaîne d’information continue Gabon 24, une cérémonie de remise de prix du concours cinématographique organisée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba. Mais également, jusqu’au 10 décembre prochain, conformément aux recommandations des Nations unies, des activités seront menées pour dénoncer les violences faites aux femmes. Elles reposent, entre autres, sur une large campagne de sensibilisation dans tout le pays sur les violences faites aux femmes, en partenariat avec les mairies, les forces de l’ordre, les acteurs de l’éducation et les organisations de la société civile.
La violence à l’égard des femmes s’entend, selon les Nations unies, comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques telles que : la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide), la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement), le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle), la mutilation génitale féminine, le mariage précoce.
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