Une enquête sur l’état des lieux de la violence réalisée en 2019 révèle l’ampleur du phénomène de la violence en milieu scolaire au Gabon et démontre que cela reste une réalité obscure qui mérite d’être jugulée.

Les violences en milieu scolaire s’observent depuis quelques années avec stupéfaction dans les établissements scolaires au Gabon. © D.R.

 

Selon l’enquête sur l’état des lieux de la violence réalisée en 2019, les violences en milieu scolaire (VMS) s’observent depuis quelques années avec stupéfaction dans les établissements scolaires au Gabon. Celles-ci concernent, entre autres, les actes de violences physique, psychologique, ou verbale et des actes de violences sexuelles et en ligne avec l’ouverture au numérique.

Cette étude citée par le ministère de l’Éducation nationale a permis de différencier le profil de violences par sexe et selon les différentes entités géographiques du pays. Si les violences physiques demeurent les plus médiatisées parce que plus spectaculaires, elles représentent cependant la deuxième catégorise des formes de violences en milieu scolaire, derrières celles verbales qui souvent se traduisent par une petite insulte, une bousculade intentionnelle, par un phénomène d’ostracisme, du harcèlement ou de petits vols.

Selon les résultats de l’enquête, 80% d’élèves enquêtés ont déclaré avoir été victimes de violences verbales et psychologiques. Respectivement, 56% d’enseignants et 60% du personnel administratif ont également subi ce type de violence.

Pour ce qui est de la prévalence des violences physiques en milieu scolaire, il ressort que près de 59% des acteurs du système éducatif, quel que soit le groupe d’appartenance, sont victimes de cette forme de violence. Par ailleurs, concernant les violences sexuelles, 18% d’apprenants et 13% d’enseignants ou personnel administratif ont indiqué avoir été victimes de cette forme de violence.

En dépit de ces prévalences élevées, près de 70% des victimes de VMS n’engagent aucun recours quelle que soit la forme de la violence subie à l’école. De ce fait, on observe des écarts dont la prise en compte permettra de combiner des approches de réponse nationale, mais aussi des stratégies localisées pour plus d’efficacité.

Capacités de prise en charge

Face à ce phénomène, l’enquête révèle que les services spécialisés (qui n’existent qu’au secondaire), s’intéressent plus aux victimes qu’aux auteurs lors du suivi et indépendamment de la forme de violence. S’agissant des mécanismes de prévention développés par les services spécialisés dans la lutte contre les VMS, on note que la sensibilisation constitue la principale activité mise en œuvre.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire