Trois personnes ont été placées mardi 2 février sous mandat de dépôt à Port-Gentil, dans une affaire de viols incestueux et pédophiles sur les enfants d’Edgard Kapone. Le dossier est désormais en instruction et l’enquête se poursuit sur cette affaire qui fait du bruit à Port-Gentil. Nombreux espèrent que, par la suite, d’autres victimes ou ex-victimes de viols pourront libérer leur parole.

Edgard Kapone n’aurait pas hésité à offir à un ou plusieurs collègues l’«opportunité» de violer eux aussi ses propres enfants. [Image à titre purement illustratif] © Gabonreview/Shutterstock

 

Principal mis en cause dans l’affaire portant pédophilie à Port-Gentil, Edgard Kapone a été placé hier, mardi 2 février, en détention préventive pour «inceste, viol sur mineur, diffusion de photos pédophiles», a appris Gabonreview de source judiciaire.

Kapone, citoyen gabono-italien travaillant dans une entreprise pétrolière, est père de plusieurs enfants – dont une fille avec qui il a eu un bébé. Il a reconnu, alors qu’il était encore en garde à vue, avoir sodomisé ses deux garçons de 10 et 16 ans. Des vidéos que la justice a pu consulter confirment également ces viols.

La compagne de M. Kapone, Carine Eyang, a elle aussi été envoyée à la prison pour «non-assistance à personne en danger». Belle-mère des deux garçons, elle est soupçonnée de forte complicité avec les agissements de son conjoint.

Un collègue en détention préventive pour “viol sur mineur”

Akendengue, également employé d’une compagnie pétrolière, a été envoyé mardi en prison, en attente de jugement, pour «viol sur mineur», selon des sources judiciaires. Edgard Kapone n’aurait pas hésité, selon les témoignages, à donner à un ou plusieurs collègues l’«opportunité» de violer eux aussi ses propres enfants…

Un autre employé du secteur pétrolier, atteint du coronavirus et en quarantaine, est lui aussi inquiété, car soupçonné d’avoir violé les mêmes enfants, a appris Gabonreview.

Dossier envoyé à l’instruction

L’affaire n’est plus au stade de l’«enquête préliminaire» au commissariat, mais désormais en instruction. Les quatre inculpés ayant été placés, par le premier juge d’instruction, sous mandat de dépôt.

Les recherches se poursuivent, avec l’aide de témoins et victimes, pour savoir si d’autres personnes pourraient être impliquées dans cette affaire de viols pédophiles et incestueux. Déjà, une personne recherchée est toujours en fuite, a appris Gabonreview de source judiciaire.

© Gabonreview

Des hashtags, un numéro vert et une boîte de dénonciation pour les victimes

L’affaire Kapone et viol sur ses enfants fait du bruit à Port-Gentil, et résonne même dans tout le Gabon. Des hastags comme #touchepasamonenfant ou #brisonslesilence ont été lancés en ligne, pour libérer la parole des éventuelles victimes ou d’ex-victimes d’incestes, de pédophilie ou de viols.

Un numéro vert gratuit, le 1412, a aussi été mis en place, il y a plusieurs mois déjà, par le ministère de la Justice, appuyé par l’Unicef. Ce numéro vise à aider les mineurs à dénoncer toutes formes d’abus et violences qu’ils subissent. Enfin, la juridiction des mineurs de Port-Gentil est en train d’installer des boîtes de dénonciation, en partenariat avec les établissements scolaires.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Que prévoit le code pénal en la matière en cas de culpabilité ? Amen.

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