Inaugurée en février 2017, la Maison d’Alice accueillait gratuitement, jusqu’au 30 août 2023, des malades du cancer. Maison de vie, elle permettait aux patients financièrement réduits de se loger, se nourrir, suivre convenablement leur traitement et d’être plus près des médecins de l’Institut de cancérologie de Libreville (ICL). Depuis le coup de force des militaires, cette maison d’hôte a été fermée et les pensionnaires renvoyés chez eux.

Les nouvelles autorités de Libreville devraient, selon des observateurs, trouver des mécanismes pour faire fonctionner cet édifice au bénéfice du peuple. © D.R.

 

Construite sous la sous la houlette de la fondation de l’ex-première dame, Sylvia Bongo Ondimba, la Maison d’Alice, destinée notamment à l’hébergement des malades de cancers permettaient aux malades de «se loger gratuitement et de suivre leur traitement dans les meilleures conditions». Mais, selon le journal Gabon Matin de ce lundi 13 novembre 2023, la structure a été fermée à la suite de la prise du pouvoir par les militaires à Libreville. 

Depuis bientôt trois mois, informe notre confrère, «les patients qui y étaient encore installés ont été contraints de libérer les lieux». Conséquences : nombres de ces malades ont interrompu le traitement, sont retournés dans leurs villages respectifs, «car ne pouvant pas supporter les charges locatives dans Libreville, et l’achat des médicaments».

La Maison d’Alice offrait en effet à ses pensionnaires l’hébergement, la restauration, le financement de leurs soins et un accompagnement psychologique. Toute chose leur épargnant le stresse relatif à la prise en charge financière de tous ces éléments. 

Avec la fermeture opérée au lendemain du coup d’État, des questions se posent. «D’où provenaient les financements ? Quel était son statut juridique ? La structure était-elle subventionnée ? Quel sort est-il réservé au personnel ?»

En son temps, les responsables de la FSBO faisaient savoir, face aux accusations et rumeurs indiquant que cette structure bénéficiait de l’argent public, que la Maison d’Alice «n’est pas subventionnée par l’État et sa construction a été rendue possible grâce à de nombreux donateurs privés et des entreprises partenaires».

Ils précisaient alors que la prise en charge des pensionnaires était possible grâce à des partenariats avec plusieurs entreprises installées au Gabon. Toutefois, ils laissaient entendre que rien n’était fait sans en référer aux autorités gabonaises, d’autant plus que «la FSBO travaillait en étroite collaboration avec le ministère de la Santé, depuis la planification, la conception des stratégies de prise en charge, ce, jusqu’à la mise en œuvre, sur le terrain, au niveau des structures sanitaires». D’où l’implication de cette structure dans l’organisation, chaque année, de la campagne de dépistage et de sensibilisation contre les cancers féminins dénommée «Octobre rose».

Quoi qu’il en soit, les témoignages saluent l’action de la Maison d’Alice sur les patients atteints de cancers. Car, elle a pu produire des résultats appréciables. Face à la situation, les nouvelles autorités devraient, selon des observateurs, trouver des mécanismes pour faire fonctionner cet édifice. Toute chose devant éviter de tomber dans les travers tels que le sort réservé à la Fondation horizons nouveaux d’Édith Lucie Bongo, à son départ. 

Il faut donc envisager une autre solution pour réduire les coûts et améliorer la prise en charge de ces patients. La Maison d’Ali a accueilli 322 patients depuis son ouverture en 2016. 

 
GR
 

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