4e congrès de la CMG : Le compte rendu de l’imam Mohamed Bekoye et Jean fidèle Otandault aux imams de Port-Gentil

A Port-Gentil le 8 mars, l’imam de Port-Gentil Mohamed Bekoye et le député Jean Fidèle Otandault, ont réuni les imams et prédicateurs à la grande mosquée. Il était question pour eux, de faire un compte-rendu du 4^e congrès de la communauté musulmane du Gabon (CMG) récemment tenu à Libreville.

Moment de l’échange avec les imams le 8 mars. © Gabonreview

Sous le thème « Le défi de l’évolution et du développement de l’islam dans le contexte sociologique gabonais », le 4^e congrès de la Communauté musulmane du Gabon (CMG) s’est tenu du 31 janvier au 13 février  à Libreville. Après la rencontre de Libreville, l’imam de Port-Gentil, Mohamed Bekoye, et le député Jean Fidèle Otandault, frère musulman de cette localité ayant participé aux travaux, ont réuni les imams et prédicateurs à la grande mosquée de la capitale économique du Gabon. L’objectif, a indiqué l’imam Bekoye, «faire un compte-rendu fidèle à nos sages de la communauté mais également à nos imams, en profitant de la présence de notre frère Mohamed Lamine». (Ndlr Jean Fidèle Otandault).

Lors de son adresse aux sages et imams, Jean Fidèle Otandault a estimé que ce congrès était en lui-même un grand défi. L’idée pour la CMG et celle de Port-Gentil, est désormais de s’approprier les recommandations pour être au même niveau d’information et éviter des tensions au sein de cette communauté. «L’islam est une religion de paix», a déclaré Jean Fidèle Otandault qui dit avoir retenu l’exhortation du raïs de la CMG, Ali Bongo. «Il disait que « l’islam est une foi, une religion de paix, une source infinie de richesse pour l’humanité » et c’est cela que nous devons apporter et démontrer dans notre pays», a-t-il déclaré. «C’est une exhortation forte. C’est cela que nous musulmans devons apporter», dit-il.

Un bilan positif

L’imam Mohamed Bekoye et Jean Fidèle Otandault remettant symboliquement des journaux à un imam. © Gabonreview

«Le congrès a été l’occasion pour le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), de faire un bilan et on ne peut que se réjouir du bilan qui a été fait», a fait savoir Jean Fidèle Otandault qui rappelle qu’à Port-Gentil, un lycée a été construit à plus de 200 millions par le CSAIG bien que ne recevant pas de subvention de l’État. «Tout ce que nous faisons c’est grâce aux dons des musulmans et le plus grand donateur c’est le raïs», a-t-il commenté avant d’énumérer les résolutions adoptées par les congressistes. Parmi elles, la révision de la charte de la CMG, l’organisation et le fonctionnement du CSAIG, la réglementation des mosquées, le statut des imams.

A cela s’ajoutent le Code d’éthique et des valeurs au sein du CSAIG ; l’organisation des cimetières et des morgues ; la création d’un fonds islamique d’actions sociales ainsi que les attributions et l’organisation de la direction nationale de l’enseignement privé islamique. «Nous voulons nous musulmans, être un acteur important dans l’enseignement. Nous voulons accompagner l’État, transmettre nos valeurs», a expliqué Jean Fidèle Otandault selon qui, au-delà des résolutions, d’autres préoccupations ont été présentés au raïs de la CMG. Notamment, la construction à Libreville d’un siège du CSAIG et des sièges pour les bureaux provinciaux ; la nécessité de disposer d’un budget de fonctionnement.

« L’islam, une religion de paix »

Photo de famille à l’issue de la rencontre. © Gabonreview

Entre autres préoccupations, la rénovation des mosquées, la prise en charge des imams centraux et la construction des écoles franco-arabes rattachées aux mosquées dans les 9 provinces.  «Nous devons former la jeunesse et informer parce que parfois, ceux qui ne connaissent pas l’islam nous assimilent aux extrémistes», a déclaré Jean Fidèle Otandault selon qui cette conception ne correspond pas à la réalité. Pour lui, construire des écoles permettra aux musulmans de transmettre les valeurs de paix et d’amour que prône cette religion. «Ces valeurs sont une richesse pour notre pays. Il nous appartient à nous musulman de l’expliquer au monde», a-t-il poursuivi.

Si l’imam Bekoye et Jean Fidèle Otandault ont remercié leur raïs, félicité les organisateurs du congrès et particulièrement le président du CSAIG,  les imams ont remercié le raïs par des prières et actes de générosité adressées à «Allah le tout clément, le très miséricordieux». Ensemble, ils ont également remercié le chef de l’État pour la promotion des cadres de la province de l’Ogooué-Maritime. La rencontre s’est achevée par la remise du Journal Nour info, qui a fait un focus sur les travaux du congrès,  à toutes les mosquées de Port-Gentil.