Invité de l’émission «les Grands dossiers» de Gabon Première, le 30 mars, le ministre de l’Économie et des Participations était face au duo de journalistes, Rodolphe Moukambi Boma et Wivine Abessolo. Dans cette émission mettant en lumière l’action du gouvernement de la Transition, Mays Mouissi a abordé plusieurs thématiques à savoir les arriérés déjà payés ou non de la dette, les questions relatives aux recettes fiscales, douanières et à la vie chère. On apprend donc qu’à décembre 2023, la dette du Gabon par exemple, s’élevait à 7 140 milliards de francs CFA, mais que les entreprises ayant une dette inférieure à 1 milliard de francs CFA ont été payées.

Le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, lors de son passage sur «les Grands dossiers» de Gabon 1ère. © GabonReview/Capture d’écran

 

Ce numéro de «Les Grands dossiers» de Gabon Première, diffusé le 30 mars dernier, a permis au ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, et à ses collaborateurs en charge de la dette, des douanes, des impôts, de la lutte contre la vie chère et de la création des entreprises, de fixer l’opinion sur les questions qu’elle se pose. 

S’agissant particulièrement de la dette intérieure et extérieure du Gabon, si selon les économistes, il est tout à fait normal qu’un pays contracte des dettes pour financer son développement, cette du Gabon est passé, selon des sources, de 1 368 milliards de francs CFA en 2009, à exactement 7 100 milliards de francs CFA en 2024. Le directeur général de la Dette, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, qui accompagnait le chef de département de l’Économie l’a fait savoir, indiquant que «quand vous allez demander un crédit à la banque, ce que le banquier vous demande, c’est si vous pourrez rembourser ? «Ce n’est pas le montant du crédit qui intéresse. Ce qui intéresse, c’est les remboursements et vos revenus», a-t-il dit. 

«Une fois que je vous ai dit que le Gabon a 7 140 milliards de francs CFA de dette, au fond est-ce que c’est un problème ou pas ? Sur la dette, on dit beaucoup de choses et souvent beaucoup de choses inexactes», a relevé le directeur général de la Dette, soulignant que «ce qui doit préoccuper nos compatriotes et ce qui nous préoccupe, nous, ce n’est pas tant le montant de la dette ramené au PIB, même s’il a un standard qui est dessus, la dette gabonaise représente aujourd’hui 56 % de son produit intérieur brut (PIB). Le standard de la Cemac -Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale- est de 70 %. On pourrait penser qu’on n’a pas de problèmes. On est en dessous du standard. Mais le service de la dette, ce que l’État gabonais doit payer cette année, représente 60 % de nos ressources propres». 

Revenant sur l’exemple du crédit bancaire, il explique que le banquier ne peut donner un crédit qui dépasse 1/3 des revenus en remboursement. «Si on l’appliquait au Gabon, a-t-il fait savoir, on doit rembourser deux fois plus qu’on a de revenus et c’est pour cela qu’on se retrouve en face des difficultés». 

Le directeur général de la Dette, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi. © GabonReview/Capture d’écran

Pour régler de manière efficace ce problème de la dette, le ministre de l’Économie a obtenu du gouvernement et du chef de l’État de soulager les entreprises nationales, parce que les arriérées de dette étaient importantes.  «Aucune entreprise gabonaise, aujourd’hui, ne peut vous dire qu’elle a un arriéré de dette de l’État. Toutes celles qui avaient une dette inférieure à 1 milliard de francs CFA, on leur a payé tout l’encours de leur dette y compris les échéances futures pour permettre à ces entreprises d’investir», a-t-il avisé.

Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi explique également que toutes les entreprises qui avaient une dette supérieure à 1 milliard ont enregistré le paiement de leurs arriérés et tout le service courant. 

Par contre, s’agissant de la dette extérieure, il fait noter que les arriérés pourraient se situer à plus de 130 milliards de francs CFA. «Nous avons réduit ces arriérées à la fin de l’année. Mais nous n’avons pas pu les éliminer», a-t-il expliqué, relevant que «c’est vis-à-vis de l’extérieur  que notre pays continue à avoir des arriérés». «Nous avons obtenu du gouvernement et des plus hautes autorités que nous puissions, au cours de cette année 2024, ne plus avoir d’arriérés», a-t-il confié, non sans indiqué que ces arriérés s’élèvent à environ 100 milliards de francs CFA et les plus grands créanciers du Gabon étant les marchés financiers.

 
GR
 

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