Garantir un logement décent à chaque Gabonais reste un impératif pour le gouvernement qui se heurte, jusqu’à présent, aux échecs de ses projets. Face à la demande grandissante et au manque de ressources financières publiques, la Banque africaine de développement (Bad) sera mise à profit pour permettre aux personnes bancarisées d’accéder à des logements décents.

Au Gabon, la Bad appuiera les personnes bancarisées désireuses d’acquérir un logement décent. © D.R.

 

Au Gabon, la demande de logements est grandissante. Ceux qui en disposent recherchent des lieux plus confortables et spacieux tandis que ceux qui n’en ont pas veulent juste des logements décents. L’urbanisation jugée effrénée et plutôt anarchique du pays n’arrange pas les choses et autant les promesses d’Ali Bongo en matière d’habitat demeurent, le questionnement sur les mesures à prendre pour assurer un accès au logement décent à tous sont d’actualité. S’il s’est heurté à l’échec de certains projets en matière d’habitat, le gouvernement assure que garantir un logement décent à chaque Gabonais reste un impératif. «Le besoin, il est immense. Les solutions peuvent être à notre portée. Mais il faut être perspicace. Il faut un modèle économique pour financer tout ça», a estimé le 11 mars au cours d’une rencontre avec les représentants de Banque africaine de développement (Bad), et de la Caisse de dépôt et consignation (CDC), le ministre de l’Habitat, Léon-Armel Bounda Balondzi.

«Pour financer tout ça», une solution a été envisagée du côté des banques commerciales. Avec l’appui financier de la Bad, les Gabonais bancarisés pourront acquérir un logement décent. «Les gens resteront auprès de leurs banques commerciales. Je crois qu’il y en a 6 ou 7 ici au Gabon. Ces banques auront accès à notre guichet au travers de la CDC», a déclaré Robert Masumbuku, représentant de la Bad. Selon lui, cette démarche permettra «à ces banques commerciales de présenter des projets immobiliers et d’obtenir des financements à très long terme. À savoir plus de 20 ans, et à des taux d’intérêt très bas, de l’ordre de 5%».

Alors que l’accès au logement décent est perçu au Gabon comme l’apanage des couches aisées, le directeur général de la CDC estime que la solution envisagée permettra de lutter contre l’exclusion. À en croire Wilfried Morau qui y voit «un guichet de refinancement», les personnes déjà titulaires de comptes bancaires dans les banques commerciales et «qui font l’objet d’un portefeuille de prêt» disponible auprès des banques commerciales, seront «refinancés auprès du guichet de refinancement de l’habitat». «Donc, il n’y a personne qui pourra être exclut de ce mécanisme», a-t-il soutenu.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moundounga dit :

    Bjr. un exemple pratique est la bienvenue. un fonctionnaire de la catégorie A2 par exemple…Amen.

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