Le Comité de soutien national de Privat Ngomo demande toujours la «libération immédiate et sans condition» de ce dernier, en détention depuis 16 juillet 2019. Lors d’une sortie, le 7 mars à Libreville, ce comité a annoncé une possibilité de plainte «devant les juridictions compétentes, nationales et internationales» contre «toutes personnes impliquées dans la violence et la torture morale que subit Privat Ngomo».

Les membres du Comité de soutien national de Privat Ngomo avec Thierry Ngomo (2e en partant de la gauche), le 7 mars 2020 à Libreville. © Gabonreview

 

Les personnes impliquées dans la situation de Privat Ngomo n’ont qu’à bien se tenir. Lors d’une sortie, le 7 mars à Libreville, le Comité de soutien national du «prisonnier politique» a annoncé son intention, le moment venu, «de prendre toutes dispositions nécessaires, afin que toutes personnes impliquées dans la violence et la torture morale que subit Privat Ngomo, répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes, nationales et internationales».

Une décision motivée par les derniers développements autour de l’affaire Privat Ngomo. Le Comité de soutien national est notamment outré par la prorogation de la détention préventive, le refus de liberté provisoire, le refus d’un suivi médical et la date du procès volontairement non fixée.

«Un tel acharnement des autorités sur un honnête citoyen qui n’a commis aucun crime, et dot le seul tort est d’avoir exercé son droit constitutionnel à la liberté d’expression et d’opinion, est totalement révoltant, et définitivement contraire à l’esprit et à la lettre des conclusion du récent dialogue intensifié avec l’Union européenne, notamment en matière de respect des droits de l’Homme et l’Etat de droit», a estimé le frère cadet de Privat Ngomo, membre du Comité de soutien national.

«C’est la raison pour laquelle, nous continuons à interpeler les acteurs occidentaux de ce dialogue politique, à savoir la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et l’Union européenne, en dénonçant la violation par la partie gabonaise des engagements pris concernant la question du strict respect de l’Etat de droit et de droit de la défense. Parce que la santé est un droit aliénable et non négociable, nous leur demandons de tout mettre en œuvre afin que les autorités gabonaises cessent de refuser à Privat Ngomo, un libre accès aux examens et soins que requiert son état de santé», a ajouté Thierry Ngomo.

Le 12 juillet 2019, Privat Ngomo avait lu un discours devant l’ambassade de France, interpelant les autorités françaises sur la crise politique au Gabon. Il avait aussitôt été interpellé. Après une garde à vue dans un commissariat, il a été jeté à la prison centrale de Libreville, le 16 juillet 2019, pour outrage au chef de l’Etat, atteinte à la sûreté de l’Etat et incitation à la révolte.

«Nous appelons les institutions et organismes de défense des droits de l’Homme et des libertés, ainsi que toutes les personnes éprises de justice, à rester mobilisées en vue de toute action future visant à obtenir la libération immédiate et sans condition de Privat Ngomo», a conclu Thierry Ngomo.

 

 

 

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cathy dit :

    Ce qui est sidérant, c’est le silence de la France. Puisque Ngomo Privat à été arrêté pour avoir fait un sit-in devant l’ambassade de France au Gabon. Il n’a agressé personne, n’a pas jeté de bombes ou que sais-je encore…

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