Le PDG de Satram EGCA a réagi, le 5 octobre à Casablanca, aux propos tenus 48 heures plus tôt par Tarik Jakhoukh et l’accusant d’avoir fait main basse sur le patrimoine de la société. Mustapha Aziz a notamment qualifié ces accusations de «ramassis de mensonges, contre-vérités et aberrations».

Mustapha Aziz durant sa conférence de presse par visio-conférence depuis Casablanca, le 5 octobre 2020. © Gabonreview

 

48 heures après la sortie de Tarik Jakhoukh au sujet de l’affaire Satram EGCA, le PDG de la société a vivement réagi aux propos du fils ainé de Lahcen Jakhoukh. «Je veux solennellement dire que son récit est un ramassis de mensonges, contre-vérités et aberrations qui fait réveiller le défunt Lahcen Jakhoukh», a affirmé Mustapha Aziz, le 5 octobre à Casablanca.

Depuis la mort de Lahcen Jakhoukh en juin 2015, un litige oppose la famille du fondateur du Groupe Satram aux dirigeants actuels de la société. Fils ainé de Lahcen Jakhoukh, Tarik Jakhoukh ainsi que ses trois frères et leur mère contestent le testament laissé par leur père et mari chez un notaire : un testament désignant son ami, Moustapha Aziz comme légataire universel ; une procuration de donation d’un tiers du patrimoine de Lahcen Jakhoukh à Moustapha Aziz, et une reconnaissance de dettes d’une valeur de 10 millions d’euros (plus de 6,5 milliards de francs CFA).

«Tarik Jakhoukh est un comparse qui répète sans conviction ce que de mauvais conseillers lui ont préparé. D’ailleurs il est frappé par une mesure d’indignité par la justice lui et sa propre mère. Ils ne peuvent en aucun parler ni de la mémoire du défunt Lahcen Jakhoukh ni de ses dernières volontés, car ils n’ont aucune qualité juridique», a déclaré Moustapha Aziz.

Des propos corroborés par un acte notarial  établi en 2016 et dans lequel il est mentionné noir sur blanc que feu Lahcen voulait absolument que Moustapha Aziz prenne la «responsabilité de préserver son patrimoine et d’exclure tous les membres, grands et petits, de sa famille qu’il a maudite». Ce qu’appuie également une vidéo réalisée du vivant de Lahcen Jakhoukh patron de Satram EGCA et Satrammarine qui dézingue littéralement son ex-femme (Soumiya Loudiyi) et ses enfants (Tarik, Badr, Anouar et Ibtissam). Un véritable testament de sa propre voix. Et qui plus est en public, où il disait haut et fort ce qu’il pensait de sa famille.

«Ces gens-là sont extrêmement dangereux (…) Je renie Tarik et Badr. Quant à leur mère, nous sommes en instance de divorce», déclarait alors Lahcen Jakhoukh dans la vidéo rediffusée lors de la conférence de presse du Dr Mustapha Aziz. Et le fondateur de Satram d’insister : «Ce sont des voyous, des voleurs… je ne leur pardonnerai jamais». Dépité et désabusé, l’ancien dirigeant ne décolérait pas. «Mes enfants, je me fous d’eux. Il n’y a plus de pitié, plus de pardon. Ils m’ont tué plusieurs fois, m’ont fait signer des papiers de force sur les lit d’hôpital», a-t-il ajouté, lui qui en était réduit à des visites médicales de contrôle tous les six mois, dans les dernières années de sa vie. Tout comme il a passé ses derniers jours à tenter de rééquilibrer les comptes du groupe, plombés par sa femme et ses fils, et laver son nom faisant les choux gras de la presse marocaine.

Autant d’éléments ayant légitimé la sortie de Moustapha Aziz, en vue de «répondre à toutes les aberrations et contre-vérités contenues dans le ramassis du dénommé Tarik, fils indigne du défunt». Nouveauté dans cette saga successorale, la position du père du défunt Jakhoukh, patriarche de toute la famille et parent désigné par le défunt pour organiser ses funérailles, a été rendue publique. Dans un acte de notaire dressé à Marrakech en août 2016, Mohamed Jakhoukh «Atteste devant Dieu et déclare publiquement que sa petite famille et, à sa tête, son épouse Soumiya avec laquelle il a divorcé deux ans avant son décès, ainsi que ses enfants issus de leur mariage, étaient responsables des complications de santé ayant entraîné sa mort, alors que sa santé s’améliorait tous les jours. En effet, il se plaignait en permanence auprès de moi de leur harcèlement. Je prends Dieu pour témoin de la sincérité de ma déclaration, faite en mon âme et conscience, attestant de l’attitude ignoble et insensée de la famille précitée à l’égard du défunt durant sa maladie

L’actuel dirigeant de Satram a répliqué à toutes les questions, parfois gênantes, de la presse. Appuyant ses allégations en montrant à l’écran des actes, arrêts et autres décisions de justice, il a démenti la version de Tarik Jakhou aussi bien sur l’expertise quant aux facultés mentales de Lahcen Jakhoukh au moment où il établissait son testament, que sur de multiples batailles judiciaires ayant suivi sa mort, notamment en France, au Maroc et au Gabon.

Moustapha Aziz a saisi cette occasion pour «rendre hommage à la justice et aux juges gabonais, marocains et français, qui n’ont fait qu’appliquer le droit dans le strict respect de la souveraineté de l’indépendance et l’intégrité de chaque pays».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. REKANGA dit :

    Du gros n’importe quoi et les preuves sont où ? Vous êtes une grande maison de presse alors ne nous faites pas honte et ne rendez pas les gabonais bêtes parceque nous ne le sommes pas. J’ai l’impression que c’est vous qui l’êtes

  2. Veriteparlant dit :

    Quelle honte et il est fiere de lui enndisant que les enfants du defunt harcelaient leurs propre pere
    Fait aussi une video avec tous les documents pour preuve
    Ou accepte d’etre confronté
    Une choses que je comprend pas sur la video donc il a fait la video apres sa mort?ou avant?

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