C’est pour fustiger «le flou artistique» qui règne autour de l’inculpation de l’ancien ministre de la Fonction publique, ses avocats ont décidé de sortir de leur réserve, le 2 octobre courant.

Le conseil des avocats de Serge Maurice Mabiala, le 2 octobre 2015. © Gabonreview

Le conseil des avocats de Serge Maurice Mabiala, le 2 octobre 2015. © Gabonreview

 

A la suite de la sortie effectuée il y a une semaine par les membres du courant «Héritage et Modernité», les avocats de Serge Maurice Mabiala ont tenu à sortir de leur réserve le 2 octobre courant. Objectif : donner leur appréciation sur les accusations portées par le ministère public et sa tentative d’influencer l’opinion dans cette affaire qu’ils jugent maladroitement menée. Pour les avocats Ndimine-Moussodou, Moubeyi-Bouale, Farafina Boussougou-bou-Mbine, Rufin Nkoulou-Ondo et Cédric Maguisset, il y a manifestement lieu de s’interroger puis de s’inquiéter sur les motifs ayant conduit le procureur de la République à violer le secret de la procédure et de l’instruction. De même que «la cabbale médiatique» orchestrée à grand renfort d’accusations montre clairement que le principe de présomption d’innocence a été délibérément violé. «En affirmant devant les médias que notre client a détourné des fonds publics et qu’il ait été auteur de faux et usage de faux, montre un certain empressement de la part du procureur de la République qui, par la même occasion balaie du revers de la main les principes fondamentaux de la justice, alors que le juge d’instruction n’a été saisi de l’affaire que récemment, et donc que personne ne pourrait prétendre connaître grand-chose du fond de cette affaire», s’est écrié Farafina Boussougou-bou-Mbine.

L’assistance lors du point presse. © Gabonreview

L’assistance lors du point presse. © Gabonreview

Au sujet des accusations ayant conduit à l’ouverture de l’enquête et à la garde à vue du prévenu, les avocats sont apparus plutôt sceptiques voire incrédules. Sans souhaiter entrer dans le fond de l’affaire, ils ont par exemple démontré que «l’endossement d’un chèque libellé à l’adresse d’une personne morale est intrinsèquement impossible à faire par une personne physique, et plus encore quand il s’agit des sommes importantes que M. Mabiala est supposé avoir détournées». Pour les avocats, qui ont émis de sérieux doutes sur l’existence d’une trace écrite de la plainte de la direction générale des Impôts (DGI), «trop de procédures tuent la procédure, et donnent le sentiment d’un amateurisme au regard des accusations portées jusque-là». S’ils ont fustigé «la cacophonie» née autour de l’imprimante matricielle non connectée au réseau de la DGI, qui aurait permis à leur client de soustraire des fonds initialement prévus pour le Trésor public, ils ont également questionné le rôle et la légitimité des uns et des autres dans cette affaire, notamment au sujet de la saisine du parquet.

Pointant du doigt les nombreuses errances autour du dossier et le défaut de qualité du directeur général des Impôts, les avocats se sont interrogés sur le rôle du ministre de l’Economie. Etant la seule autorité à pouvoir saisir l’agent judiciaire de l’Etat, ils n’ont reconnu aucune compétence au directeur général des Impôts en l’espèce. Ils se sont également interrogés sur le silence de la Cour des comptes et de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite. «Ces deux entités auraient dû être saisies, pourtant l’on a fait le constat déplorable qu’elles ont été délibérément exclues des infractions présumées commises à la direction des grandes entreprises», ont-ils déploré. Dès lors se pose une nouvelle fois la question de la véritable orientation à donner à ce qu’il est désormais convenu d’appeler «l’affaire Mabiala». D’autant qu’en refusant d’auditionner les banques et entreprises redevables de la TVA citées dans cette affaire, les enquêteurs exacerbent le doute et laissent davantage penser qu’il s’agit en réalité d’une affaire politique. Pour les avocats, de nombreuses questions restent posées, qui en appellent à la conscience professionnelle, aussi bien du ministère public que des médias.

 

 
GR
 

13 Commentaires

  1. jean-jacques dit :

    Vous avez fait vos etudes de droit où? laisser la justice faire son travail on combat la corruption, detournement, d’arent public, vous faites hontes, on a vu sa dans quel pays, l’ex DG de FMI FBI l’avait fait sorti r l’avion quand il s’appretait à repartir, la justice a fait son travail il a même demissionné, pour quoi ses choses fonctionnent bien chez les blancs, les noirs toujours dans le desordre. Mabiala n’est pas le seul ministre à sortir du gouvernement pour les autres n’ont pas été arrêté? , s’il se trouve dans cette situation il est pour quelque chose. Evitons de proteger les bandits, voleurs d’argent public ce genre d’individus doivent pourrir en prison au moins 100 ans. En chine c’est la peine de mort pour detournement.voila le pays aujourd’hui est une puissance. si nous voulons que les choses marchent et le apys avance , on doit accepter et condamner les pilleurs voleurs criminel. des biens de l’Etat.

    • Citoyen dit :

      JJ
      vraient excusé moi mais la je suis obligé de réagir car la honte c’est vous. quand on ne connait pas la loi et les procédures judiciaires on se tait.
      pour DSK c’est une plainte pour viol, porté par la victime elle même, contre un fonctionnaire internationale et de nationalité étrangère. dans ce cas la loi américaine donne pouvoir au FBI d’interpeler le présumé coupable.
      Mais la loi gabonaise dis que en dehors du Ministre aucune autre personne ne peut portez plainte contre un agent de l’Etat, pour des fait liés a sa fonction d’agent publique.
      Tu parle des USA, sache que lors de l’arrestation de DSK, le FBI s’est assuré d’avoir un mandat d’arrêt qui stipule le motif de l’arrestation. chez nous au Gabon, y a pas eu de mandat pour arrêter Mabiala. Pour ta gouverne, Mabiala serait au USA il serait deja en liberté au moins provisoire. Mieux…. en fait je perd même mon temps avec vous pourquoi. quand on veut parler de justice il faut d’abord connaitre la loi du pays concerné car elle n’est pas la même dans tous les pays contrairement a ce que vous croyez.
      je m’arrête là car la suite tu ne vas pas comprendre il faut avoir un certain niveau académique pour cela.

      • le gecko dit :

        Et un « certain niveau » de moralité pour venir toujours au secours des véreux. Comprenez, « défendre le diable », « noyer le poisson » du crime, c’est le travail des avocats. Ils sont payés pour cela. Et toi ? Par gratitude a Mabiala pour service rendu, parentèle, solidarité clanique ?

  2. gabonaise.fr dit :

    Mais donc il faut arreter tous les hauts fonctionnaires qui font pousser les immeubles comme le maïs et qui possedent plus 20 vehicules qui coutent pres de 60millions Akaah!

  3. Le Gabon en chantier dit :

    qui es tu pour dire a des avocats qu ils ont étudiés le droit où?

  4. Le Gabon en chantier dit :

    Arretes un peu jj tu ne parles que pour dire des betises

  5. Ciel dit :

    Libérez Serge Maurice Mabiala. Libérez Serge Maurice Mabiala!!! lorsque Omar est décédé en 2009, le peuple avait chanté, on veut la paix, on veut la paix!!! c’était un message à l’endroit de la classe politique, tout ce qui se passe en ce moment nous entraine chaque jour un peu plus vers un avenir incertain.

  6. CANTON LEYOU dit :

    Jean jacques quand tu interviens c’est pour débiter des âneries, je plaint ton sort. Le silence est parfois une des valeur lorsqu’on n’est pas à la hauteur de porter ou produire un commentaire ou une analyse objective et pertinente.
    cordialement.

  7. yovéyové dit :

    Depuis là je me demande quand même
    Et si c’était un règlement de compte entre eux même là bas pour une histoire de cul simplement?
    Parce que là c’est à peine croyable ce qui se joue.
    Peut être que nous n’avons pas tous les détails.
    Si ceux qui ont porté soi disant plainte et le prévenu s’étaient retrouvés sur une même go, qui nous le dirait? Personne .
    Parce que l’on sait combien il aime les femmes lui et combien il en a , et ses détracteurs aussi, et comme Libreville et même le Gabon là est petit, allez y savoir .
    Attendez voir.

  8. Jean.jacaues dit :

    Je comprend lesvreactions de certains.pour vous comme il est ministre ou ex.il ne doit pas aller en prison? Pour vos histoires de uminite en afrique on doit mettre fin a cela c est dans les pays ou les personnes qui occupent des postes de responsabilite savent respecter la chose publique.ils ont la moralite.pas chez les gabonais on doit proteger un voleur.le faite d’occuper un poste il a le droit d’echapper a la loi?d’apres vous c’est triste de vous lire nous ne pouvons pqs construire un pays avec des personnes qui ont encore des idees de 1975.un voleur doit etre proteger.si cetait moi le president de ce pays je crois que certains allaient deja partir en exil.un pays voisin le cameroun la.bas paul biya est entrain de mettre les voleurs d’argent public en prison.ALi doit le faire.il suffit qu’il convoque une reunion de famille pour rendre tous l’argent que son pere a laisse a l’Etat gabonais a partir de ce moment il prend un cabinet d’audit suisse.pour verifier les vptes de tous ceux qui ont occupe les postes de responsabilites au gabon.

    • lol dit :

      Ça doit encore être un galéreur rageux d akebe qui écrit.
      La meilleure conduite à avoir quand on ne sait pas est de se taire et ďattendre que la situation soit éclaircie au lieu d’étaler votre appartenance politique et d’écrire des bêtises aussi énormes.
      Vous qui PRETENDEZ connaitre si bien la loi pourquoi enlevez vous donc à Serge MABIALA sa présomption ďinnocence?
      et comme disent les autres internautes, si lui il va en prison pour detournement soi disant il ne devrait alors pas etre le seul.
      C’est plutot à cause de ce genre de réflexion de bas étage que le pays n’avance pas.
      Laissez DIEU et la justice juger de cette affaire au lieu de salir les noms des gens.

  9. Bassomba dit :

    Premièrement, si mabio est un voleur, il n’en est pas le seul; al; je connais deux d’entre eux,ors que tous les voleurs de l’état le rejoignent; secondairement, jean jacques, tu ne connais pas les avocats de Mabiala, je connais d’eux d’entre eux qui ont été à l’Université OB avec moi et qui ont magistralement fait leurs études de Droit

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