Agriculture de rente : Le Gabon marque le pas au 3e trimestre 2023

Si au 2e trimestre le secteur de l’agriculture de rente était sur le sentier de la croissance, au 3e trimestre 2023, selon la Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie et des Participations, il a ralenti à 0,8. Malgré le renforcement de la production de caoutchouc humide, la mauvaise performance de la production des régimes de palme est la seule explication de cette baisse.  

Au cumul des 9 premiers mois de 2023, la progression de la production du caoutchouc humide est encore plus marquée avec un bond à 80,8%. © D.R.

L’indice de l’agriculture de rente a ralenti à 0,8% au 3e trimestre 2023 après deux trimestres consécutifs de hausse soutenue (16% en moyenne). La dernière Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie indique que la branche a été lestée par les mauvaises performances de la production des régimes de palme. Pendant ce temps, on note renforcement de la production de caoutchouc humide. 

Globalement, l’agriculture de rente a fait du surplace fin septembre 2023. Sauf qu’en revanche, sur la même période de l’an dernier et au cumul des 9 mois, l’indice progresse fortement, respectivement de 33,4% et 46,8%, en lien avec le bon rendement des plantations (hévéa et palmier à huile).

En ce qui concerne donc le palmier à huile, son indice de la récolte des régimes de palme a baissé de 2,5% au troisième trimestre 2023. Le document explique que «cette contreperformance est liée au ralentissement de l’activité durant les élections générales au Gabon». Par contre, s’agissant de l’analyse en glissement annuel et au cumul des 9 premiers mois de 2023, la récolte s’est consolidée de 39% en moyenne. «Cette embellie reste corrélée à l’exploitation de nouvelles surfaces et à l’arrivée à maturité des espaces récemment mis en valeur», précise la Note. 

Pour le caoutchouc humide, l’observé conjoncturel du troisième trimestre 2023 met en relief un renforcement de la production de 12,9%, comparativement au trimestre précédent. On invoque l’entrée en saignée de nouvelles surfaces (Siat Bitam). Au cumul des 9 premiers mois, la progression est encore plus marquée avec un bond à 80,8%, pour les mêmes raisons que celles évoquées supra.