Malgré les pénuries de sucre enregistrées ces derniers mois, entre le dernier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, l’indice de transformation de sucre a gagné 12,4%. C’est ce que fait savoir la dernière Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie et de la Relance. Ce document livre en effet des données relatives à l’activité des agro-industries, présentant une évolution négative du secteur, malgré cette embellie de la transformation sucrière. 

Pour les boissons gazeuses et alcoolisées, l’activité s’est appréciée de 7,5% au premier trimestre 2023. © D.R.

 

L’eau minérale, les boissons gazeuses et alcoolisées, le sucre et la farine sont les secteurs concernés par les données présentées, après analyse du premier trimestre 2023, par la dernière Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie et de la Relance. Pour cette période à l’étude, l’activité de l’agro-industrie présente une évolution négative du secteur. L’indice composite s’est replié de 5% par rapport au dernier trimestre 2022. L’activité dans ce secteur ayant été plombée par la farine et l’huile brute.

Concernant la production d’eau minérale, on observe une consolidation de son activité de 20,6% au premier trimestre 2023, en glissement trimestriel, portée par le relèvement significatif de la production de Société des brasseries du Gabon (Sobraga), malgré la détérioration de l’activité de la Société des boissons de Léconie (Soboléco), en raison des difficultés d’évacuation de la production vers les principaux centres de commercialisation.

Pour les boissons gazeuses et alcoolisées, l’activité s’est appréciée de 7,5% au premier trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent. Cela s’explique par les bonnes performances de la production des bières et des boissons gazeuses. Malgré le non-renouvellement de la licence avec Coca Cola Company, Sobraga enregistre une montée en puissance de ses gammes grâce à une demande en progression.

S’agissant du sucre dont l’absence, ces derniers mois sur les étals, a été affligeante pour les consommateurs, la Note indique qu’entre le dernier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, l’indice de transformation a gagné 12,4%. «Cette reprise a été soutenue par le relèvement du niveau des importations des sacs de 50 kg (pour faire face à une mauvaise campagne sucrière), mais également par une demande importante», souligne le document.

Quant à la production d’huile rouge, elle a baissé de 6,9% à l’issue du premier trimestre 2023. Ce reflux de l’activité est consécutif au fort ralentissement observé suite à la maintenance de l’outil de production au niveau de l’usine de Lambaréné notamment.

La production de farine a baissé de 10,3% en glissement trimestriel. Elle souffre du renchérissement du coût du blé dans un contexte de persistance de tensions inflationnistes et l’enlisement du conflit en Ukraine. Cette évolution s’explique également par les dysfonctionnements dans la chaîne d’approvisionnement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour à tous,

    La conjoncture économique n’est pas bonne pour le secteur agro-industriel de notre pays. Malgré un bon de 26% de la récolte de régimes de palme, la production d’huile rouge a connu une baise de 6.9% pour des raisons techniques. Le stock a un coût et la qualité de la première première peut se détériorer. C’est une curiosité!

    Par ailleurs, notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur pose problème et fragilise notre économie dont la balance commerciale est négative. Nous devons importer davantage pour créer des stocks de sécurité s’agissant du sucre et de l’huile par exemple. Nos industries doivent également, dans la mesure du possible, (sur)produire pour créer des stocks de « sécurité » pour le sucre et l’huile notamment. L’avantage serait d’éviter des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement.

    Nous avons aussi intérêt à trouver des alternatives à la farine de blé, à l’huile importée comme l’huile de tournesol ou de colza. Dans ce cas précis, il y a la farine de maïs ou du manioc. Il y a l’huile d’arachide. Donc, pour des raisons de stratégie économique, il faut réserver des surfaces agricoles pour y cultiver du maïs et la transformer en farine pour les besoins des ménages gabonais. Tout comme l’arachine en huile.

    Les cas de rupture dans la chaîne d’approvisionnement de la farine de blé deviennent inacceptables. Alors que la nouvelle mercuriale des prix à la consommation bloque à court terme l’inflation, la question de l’approvisionnement de ces produits de première nécessité sur les marchés mondiaux n’est pas résolue.

    Nous bénéficions d’un climat propice à l’agriculture. La question de l’autosuffisance alimentaire doit être abordée sérieusement dans une politique de productions locales alternatives. Un minimum. La sécurité alimentaire passe aussi par une stratégie de « stock de sécurité » qui fixe l’alerte. Ces nouvelles filières alternatives de production peuvent à moyen terme aider à résoudre sensiblement la question du chômage des jeunes.

    Cordialement.

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