Alors que la dangerosité de la proximité des stations-service avec des habitations est de notoriété publique, ‘La ville dans le parc’ les multiplie malgré tous les risques connus. Petits rappels de ce qu’il faut craindre et de ce qu’il s’agit avant tout de protéger.

Vue arrière de la station Gab’Oil, non loin du Ballon d’Or. © Gabonreview

 

Akanda et sa périphérie immédiate comptent cinq stations-services : une avant le Ballon d’Or, une à l’Asecna après le Ballon d’Or, une autre entre le Moulin d’Okala et le carrefour Gigi, une dans Okala et une dernière un peu avant le carrefour Delta Postal. Vraisemblablement Gab’Oil est en passe d’en installer une autre entre le carrefour Gigi et le carrefour Avorbam. Ce qui portera à six le nombre de stations d’essence dans Akanda et sa périphérie immédiate. Trop pour une commune de deux arrondissements. Trop pour une petite population d’environ 40.000 âmes dont un tiers seulement doit être véhiculé. Trop pour une commune dont le surnom est «La ville dans le parc». Trop pour une agglomération connue comme destination écologique avec son arboretum et son parc éponyme.

Nuisances à tous les niveaux

La station-service Gab’Oil, non loin du Ballon d’Or. © Gabonreview

C’est connu : l’exploitation d’une station-service est génératrice de nuisances (trafic, bruit, pollution atmosphérique, pollution des sols et des eaux) pour le voisinage direct mais aussi pour l’environnement en général. À Akanda comme ailleurs à Libreville, nombreux sont ceux qui déplorent la construction de stations-essence à côté des habitations, sans respect des normes, de la loi et de l’impact sur les humains et l’environnement.

Une étude de l’université de Murcia en Espagne démontre qu’en plus de polluer l’air, les eaux et les sols, les stations-essence ont dangereuses pour la santé, notamment celle des habitants situés à moins de 100 mètres d’elles. Ces voisins sont systématiquement affectés par les émissions et l’évaporation des carburants lors de la livraison et de la distribution d’essence. Selon d’autres études, américaines notamment, les habitants du voisinage des stations-service finissent par développer des maladies (céphalées, vertiges, irritations cutanées, de la gorge ou du nez, difficultés respiratoires, douleurs dans la poitrine, fatigue, nausées, vomissements, crampes, vision floue mais aussi troubles de la conscience, troubles du rythme cardiaque, anémie, etc.)

Protection de l’Homme et de l’environnement

Si plusieurs spécialistes, notamment de la Direction des Hydrocarbures, indiquent eux aussi qu’on ne peut pas construire des stations d’essence partout, on s’étonne donc que les autorités du secteur pétrolier laissent faire à Akanda. Cité bâtie sur le modèle du smart code, cité censée être le prototype pour l’avenir de l’urbanisation du Gabon, les normes en la matière n’y sont pas du tout respectées.

Si le Gabon se veut championne d’Afrique de la protection de l’environnement, on ne devra jamais oublier que dans la protection de l’environnement il est avant tout question de la protection de l’Homme. Il ne suffit pas de planter des arbres, limiter l’usage des sachets non dégradables, sensibiliser sur la protection des cours d’eau ou encourager le tri sélectif des déchets et leur valorisation par le recyclage. Il faut remettre l’homme au centre la vie. Avis aux autorités du Pétrole et de l’Environnement au Gabon.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. NGUEMA BONGO dit :

    la construction d’une station service est encadrée par plusieurs textes et sanctionnée par une étude des dangers. Si la construction est validée, cela voudrait dire dire toutes les mesures de mitigations des risques sont passées au crible et validées.

    Article bidon. essayez parfois de vous cultiver.

  2. Yann Lévy Boussougou-Bouassa dit :

    Effectivement ce type d’installation présente un danger réel pour l’environnement et pour l’Homme. Ailleurs, il existe des ICPE (installation classée protection de l’environnement) qui regroupe des activités potentiellement dangereuses pour l’environnement. Les stations services au regard de leur activité peuvent en faire partie. Une telle situation entraînerait alors que leur implantation dans une zone soit soumise à une autorisation spéciale délivrée sur le fondement de quelques dispositions légales très encadrantes et après vérification que l’installation présente certaines garanties sécuritaires.

    Je ne sais pas s’il existe au Gabon un équivalent à cela. Mais, au regard de ces implantations tous azimuts je postule que ce n’est pas le cas. Le cas échéant il faudrait y remédier rapidement. On voit chaque année ce que peut engendrer l’absence de politique d’urbanisme et de prévention des risques opérationnelle. Le drame du pk8 est encore dans les mémoires. Faut-il un autre drame comparable avant que les autorités ne décident de réfléchir à une politique visant à juguler les risques engendrés par les activités des stations services ?

    C’est bien de présenter ses condoléances et offrir des maisons aux sinistrés (solution que je trouve quelque peu homéopathique et mâtinée de démagogie, même si je crois aussi qu’il n’y avait probablement pas mieux à faire dans l’immédiat) . Mais c’est encore mieux d’agir en amont pour ne pas avoir à le faire. Un bon Gouvernement doit être capable de se montrer proactif. L’incurie du nôtre fait planer une épée de Damoclès sur la tête des gens. Parfois elle tombe, comme au pk8. Un peu d’effort, s’il vous plaît.

  3. nzoghelame dit :

    NGUEMA BONGO TU ES BETE HEINNNN, J’ESPERE QUE TU PLAISANTES ,DANS LE CAS CONTRAIRE , C’est QUE TU ES VRAIMENT BETE

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