Le 12 mars à son siège de Louis à Libreville, le Parti démocratique gabonais (PDG) a célébré son 56e anniversaire, le premier sans être au pouvoir. Blâmé pour sa mauvaise gouvernance du pays, l’ex-parti au pouvoir a fait son mea culpa, mais a aussi manifesté son désir de reconquérir la confiance des Gabonais, avant d’exprimer son soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). 

Angélique Ngoma s’exprimant, le 12 mars 2024 à Libreville. © D.R.

 

Au siège de Louis le 12 mars, les militants du Parti démocratique gabonais (PDG) qui malgré le contexte marqué par la prise du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ont revêtu leur tenu des grands jours pour commémorer le 56e anniversaire de leur parti : le premier sans le pouvoir. «La tâche est immense surtout en cette période de Transition au cours de laquelle le parti doit plus que jamais faire son introspection», a déclaré Angélique Ngoma, la secrétaire générale de l’ex parti au pouvoir. Selon elle, cette situation donne au PDG l’occasion d’identifier et reconnaître ses manquements en toute humilité et sincérité afin de mieux se projeter dans l’avenir.

Les partis politiques étant des machines de prise du pouvoir, le PDG espère bien reconquérir le pouvoir mais en apprenant de ses erreurs. Notamment, en pratiquant les valeurs qui régissent le vivre-ensemble dont la solidarité, l’amour et la loyauté. «Animés d’une conviction patriotique et d’ouverture à l’autre, nous saurons reconquérir et mériter la confiance de nos concitoyens», a déclaré Angélique Ngoma qui prononçant son discours de circonstance, a invité ses camarades à faire mieux. «Nous célébrons cet anniversaire dans un contexte marqué par l’arrivée du CTRI au pouvoir. Dans la survenance de cette configuration, le PDG a, il faut l’avouer, sa part de responsabilité», a-t-elle avoué.

L’ex-parti au pouvoir a célébré son anniversaire sous fond de soutien à Brice Clotaire Oligui Nguema. © D.R.

Refondation et soutien au CTRI

«En tant que parti au pouvoir, nous n’avons pas assez écouté nos concitoyens. C’est l’occasion en ma qualité de secrétaire général du parti, de demander pardon», a-t-elle dit. «Cette part de responsabilité assumée, n’empêche pas notre parti de participer à cette œuvre commune de reconstruction de notre pays à laquelle les nouvelles autorités nous invitent tous, sans distinction de bord politique», a prononcé la secrétaire générale qui rassurant les militants du PDG, a dit la détermination du nouveau directoire à refonder ce parti. «Notre ambition est claire : bâtir un PDG renouvellé, plus fort, ancré dans les principes fondamentaux de sa création et résolument tourné vers l’avenir avec tous», a-t-elle déclaré. 

La refondation envisagée, a-t-elle énuméré, suppose une reconversion des mentalités, une prise en compte de la base, une remise en question de chacun quant à l’engagement militant au sein du parti et donner la chance à ceux qui s’illustrent par leur fidélité et leur discipline. «Afin de concrétiser cette vision, il est essentiel de rassembler nos forces, renforcer la cohésion au sein du parti», a déclaré Angélique Ngoma. «Nous avons besoin de resserrer nos rangs», a-t-elle insisté invitant ses camarades à l’ouvrage. Car, dit-elle, «les événements du 30 août 2023 nous interpelle tous». «C’est l’occasion pour nous, d’apporter tout notre soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions», a-t-elle affirmé.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. YA KASSE dit :

    Bonjour,

    Encore en « Bon Citoyen Gabonais », je reviens après mon commentaire dernièrement sur la sortie de mon Très Cher Frère et concitoyens précédent »Cadet de l’Escap », je reviens sur ces quelques mots encourager , le courage aussi audacieux du groupe PDG en ce moment de transition.
    Madame Angélique NGOMA, enseignante et pédagogue, dotée d’une très grande expérience dans la communication, ajouté à ça, son charisme politique a eut la poigne de convoiter le sursis p du pouvoir actuel.
    Nous, Gabonais et autres politiciens en face voulons qu’au delà de son « MEA CULPA », reste passive au regard de tout ce qu’elle sait de l’expérience machiavélique durant plus d’un demi-siècle au pouvoir ne saurait donner envie au PEUPLE GABONAIS ,trop blessé, un temps pour l’écouter.
    Eu égard à cela, Fils et Petit-fils de DEVUMBY Théodore, de Bilanga par Mayumba conseillerai le Groupe PDG, de faire Profil-Bas.
    Insister de passer en front Office selon les anglo-saxons ne ferait que survivre les tensions enfouies dans les esprits nationaux.
    Allo s bien-sûr au « Dialogue » en temps parti national n’est pas interdit.
    Mme Angélique NGOMA, SG du Groupe PDG, nous comptons sur votre capacité à gérer non seulement l’administration, mais aussi les femmes et les hommes qui la constituent.
    Bonne Chance.
    YA KASSE.

  2. Nathan Dzime dit :

    Cher PDG,

    Hitler avait accepté de se retirer définitivement lorsqu’il a constaté la destruction qu’il a causé à sa chère Allemagne. Il s’est suicidé pour ne pas interférer dans les solutions futures pour une Allemagne forte, éternelle et prospère. Aujourd’hui, l’Allemagne est la grande puissance européenne que nous connaissons tous…sans Hitler!

    Les dégâts que tu as causés dans nos vies et à ce Gabon, ne sont-ils pas encore suffisamment importants pourque tu te retires enfin définitivement de la vie politique pour un Gabon puissant, éternel et prospère?

    Quels maléfices te reste-il encore à accomplir contre nos petites vie et celle de cette Nation, avant de te retirer si jamais tu penses à le faire un jour?

    Tu nous demandes pardon dis-tu, parceque tu ne nous as pas suffisamment écouté. C’est louable! Mais ton acte de contrition concerne juste l’écoute. Si tu penses que nous cherchions juste une oreille pour nous écouter dans notre malheur;

    Alors cela montre vraiment que tu ne peux plus faire partie de la solution dans ce Gabon d’après.

    Et si étais aussi courageux que Hitler, tu te suiciderais, cher PDG!

    Mais non, toi tu es lâche et tu attends que ce soit quelqu’un qui te suicide…ainsi cela te donnera les arguments pour ton bouquet final, préparé depuis tant d’années, à savoir la disparition de notre Gabon. Ton createur n’avait-il pas dit: »Sans Bongo, point de Gabon »? Nous ne l’avons pas oublié, vois-tu?

    Que ceux qui souffrent du « Syndrome de Stockholm » et qui tombent amoureux de leurs bourreaux, te pardonnent! Pour ma part, je ne puis…car tu restes une bête fauve aux abois, à qui on a retiré sa proie, et qui est prête à bondir et déchirer les « Sans noms » que nous sommes…afin de la reprendre.

    Pardonne-moi de ne pas avoir maintenant, la naïveté de te pardonner.

    Patriotiquement Vôtre!

  3. Gayo dit :

    La non dissolution du PDG est une injustice qui compromet le développement de la démocratie au Gabon. Comment un parti qui pendant des décennies a détourné des milliards pour rémunérer ses employés peut ne pas être sanctionné? Rien que cela est un acte criminel et de haute trahison envers la nation qui justifie la dissolution. Le PDG est à l’origine de tant de frustration que son existence va continuer à empoisonner la cohésion de notre pays. Le peuple ne pardonnera jamais ce parti. Le mal fait et le traumatisme qui en résulte est trop profond et Oligui veut ramener ce parti au pouvoir.

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