Comptant parmi les meneurs de la grève qui a secoué l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) en juillet dernier, en raison du non-paiement de plusieurs mois d’arriérés et d’une dette colossale à la CNSS, le secrétaire général adjoint du Syndicat national des écogardes du Gabon (SYNEG) est menacé de licenciement par le secrétaire exécutif qui lui reproche d’avoir, entre autres, désorganiser volontairement la bonne marche de la structure.

Des écogardes sur le piquet de grève au Gabon (image d’archives). © D.R.

 

Hugues Stéphane Ekome Ekomie sera-t-il finalement rayé des effectifs des écogardes de l’ANPN alors que ses collègues et lui-même souffrent déjà depuis plusieurs mois de ne pas percevoir régulièrement leurs salaires ? Il devrait être fixé très bientôt. Le secrétaire général adjoint du Syneg est attendu le mardi 10 août prochain au siège de l’ANPN, dans le 1er arrondissement de Libreville. La lettre qu’il a reçue mardi 3 août de la part de Christian Tchemambela, secrétaire exécutif de l’Agence, est claire : il s’agit d’une «convocation à un entretien préalable de licenciement».

Il est officiellement reproché au leader syndical d’avoir enfreint à quelques dispositions du règlement intérieur, à savoir : «le non-respect des consignes, le refus de travailler sans motif légitime, la désorganisation volontaire de la bonne marche de l’ANPN». En effet, en juillet dernier, le syndicaliste avait été désigné par le Conservateur du parc national des monts de Cristal pour un stage de préparation de 10 jours à une mission au parc national de Minkébé. Il ne s’était pas pointé. Ce qui lui avait valu une demande d’explication, le 27 juillet dernier. En témoigne la lettre de Josué Edzang Ndong que Gabonreview s’est procuré.

Pour sa défense, Hugues Stéphane Ekome Ekomie avait expliqué que la convocation au stage qu’il avait effectivement reçue ne comportait ni la durée exacte de celui-ci ni son lieu et encore moins «les modalités de convenance y afférentes» ainsi que cela aurait dû être le cas. À cela s’ajoute le fait que, dans la même période, il avait été confronté à la maladie de ses enfants. Le secrétaire exécutif de l’Agence aurait été officiellement informé.

À l’ANPN, la convocation du secrétaire général adjoint du Syneg est vue d’un mauvais œil. Certains y voient le début d’une chasse aux sorcières qui viserait principalement les écogardes ayant pris part à la grève de juillet. Or, son licenciement pourrait remettre le feu aux poudres.

 
GR
 

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