Pour prouver que le maintien des mesures de restriction édictées par le gouvernement il y a plus de six mois ne se justifie plus, la plateforme Appel à Agir qui prend fait et cause pour la décision de l’Église catholique de reprendre ses activités cultuelles le 25 octobre prochain dénonce l’hypocrisie des autorités gabonaises qui, selon le groupe des 10, savent que ces mesures ne sont désormais plus respectées, y compris par certains responsables politiques et hauts cadres de l’administration publique.

Un bar de Libreville avant la pandémie de Covod-19. © Tripadvisor.fr

 

Trois jours avant la date annoncée par les responsables de l’Église catholique gabonaise pour la réouverture des paroisses et la reprise des cultes, la plateforme Appel à Agir exhorte les fidèles à répondre favorablement à l’invite des évêques. Raison évoquée par le groupe : la différence persistante entre les orientations du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19 et la mise en pratique sur le terrain desdites mesures.

Dans une déclaration rendue publique le 21 octobre, la plateforme laisse clairement entendre que plus personne ou presque ne respecte plus scrupuleusement les gestes barrières, particulièrement dans la capitale où l’on dénombre à ce jour plus de 6000 cas confirmés depuis le début de l’épidémie en mars dernier. «Il y a longtemps que la société, par une sourde révolte, a cessé de respecter l’autorité publique, celle-ci s’étant elle-même fait harakiri. L’autorité publique est elle-même tombée dans ses propres turpitudes», soutient Appel à Agir qui s’interroge ironiquement :

«À Libreville, qui ignore que les bars sont ouverts ? Qui ignore que toutes les semaines, le Mess des armées sert de cadre aux dîners de noces ? Qui ignore que les policiers dans les commissariats ne portent pas de masques ? Qui ignore que le Commandant en chef de la Garde républicaine a fêté ostensiblement avec ses troupes, défiant les mesures barrières prises par le gouvernement ? Et que dire des universités ouvertes sans aucun protocole pour lutter contre le coronavirus ?»

La plateforme composée d’élus, de cadres de partis politiques et de membres de la société civile estime en effet que «l’Église catholique n’est pas la première à défier l’autorité des décisions iniques qui s’abattent sur la société». Elle ne manque d’ailleurs pas de relever quelques incongruités comme l’ouverture des commerces non essentiels où les paiements se font en numéraire, alors qu’il est ordonné aux églises de recevoir la quête par les moyens de paiement électronique.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    C’est le PROPRE de SATAN: VIVRE dans le MENSONGE perpétuel. A Ntare Nzame !!! Nous n’avons pas un gouvernement NORMAL depuis l’arrivée des Bongo au pouvoir. Quelle SOUFFRANCE pour le peuple gabonais !!

  2. François Normand dit :

    Pourquoi ne pas ouvrir les bars snacks

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