Au Gabon où un dialogue national est prévu en avril 2024 en vue de la restauration des institutions du pays, le parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir), appelle à la mise en place d’une commission Vérité-justice-réparation-réconciliation lors de cette rencontre. Il fait sienne la proposition de la présidente du Sénat de la Transition qui l’avait déjà évoquée.

Guy Roger Aurat Reteno s’exprimant le 26 janvier. © D.R.

 

Se positionnant en chantre de la justice transitionnelle lors de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an au président de la Transition, la présidente du Sénat de la transition évoquait la création pendant le dialogue national prévu en avril 2024, d’une commission : Vérité, Justice et Réconciliation. Si Paulette Missambo soulignait la nécessité d’une telle commission en expliquant que plusieurs Gabonais voient cette période de transition «comme une occasion d’éclairer notre histoire récente d’un jour nouveau», le parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir), a dit le 26 janvier, faire cette proposition.

Prononçant son discours de vœux de nouvel an, le président par intérim de Réagir, Guy Roger Aurat Reteno a pour ainsi dire, rappelé que l’espoir suscité par la prise du pouvoir par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le 30 août 2023. «Ce tournant décisif combien capital pour notre pays et le refus de la tolérance aveugle, vecteur de l’anarchie et des souffrances du passé», dit-il. «Si nous ne tirons pas les leçons du passé, nous nous condamnons à revivre les mêmes événements», a-t-il déclaré estimant qu’il faut regarder les évidences et dire la vérité pour mieux aborder l’avenir.

A bas les dérives transitionnelles !

Instantané de la cérémonie de présentation de vœux le 26 janvier. © D.R.

«C’est pourquoi notre parti fait sienne la proposition de madame Paulette Missambo, présidente du Sénat de la transition de mettre en place une commission Vérité-justice-réparation-réconciliation dans le cadre du prochain dialogue national», a-t-il fait savoir. «Avant de de potentiellement réhabiliter les acteurs qui sont à l’origine de la mal-gouvernance générale et électorale ayant conduit au coup d’État du 30 août 2023», a poursuivi Guy Roger Aurat Reteno. Ce parti qui a œuvré pour l’alternance dans le pays et qui soutient par ailleurs, la démarche du CTRI, s’inquiète cependant face «à certaines dérives et autres déviations qui sont de nature à compromettre la crédibilité et la légitimité de cette période de transition».

Entre lecture parfois biaisée de la Charte qui régit la transition et accaparement exclusif de l’espace politique Réagir craint le retour des anciennes pratiques qu’il juge inacceptables et intolérables tant, «elles sont une menace à l’esprit fondateur de la transition» et rappel la nécessité du respect de la Charte pour un retour à un ordre républicain «où la fin d’un État d’exception est un impératif». «Nos partenaires de la sous-région, de l’Afrique et du monde nous regardent», a rappelé Guy Roger Aurat Reteno instant sur le fait que «le Gabon est à la croisée des chemins». «Tout ceci pour dire qu’il nous faut être cohérent en politique comme dans la vie de tous les jours», a-t-il déclaré.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Appel à agir, le copil citoyen et d’autres gabonais devraient rejoindre l’initiative au moment où Oligui pense qu’il doit ramener l’ordre ancien et qu’il croit qu’on peut bâtir le Gabon rêvé par nos ancêtres sans essayer de penser toutes ces blessures en rendant justice aux victimes de la barbarie d’Ali Bongo.

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