Le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Jeannot Kalima, a récemment inspecté les projets visant à améliorer l’accès à l’eau potable dans le Grand Libreville. Malgré les progrès, des défis persistent quant à la qualité et à la disponibilité constante de ce produit.

Le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Jeannot Kalima a pu constater la qualité de l’eau dans ces zones et a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés. © GabonReview

 

Le Samedi 6 avril 2024, le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Jeannot Kalima, accompagné des responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et du Programme intégré d’alimentation en eau potable et assainissement de Libreville (Piaepal), a effectué une visite pour évaluer la disponibilité de l’eau potable dans plusieurs quartiers du Grand Libreville. Alors que certains foyers bénéficient désormais d’un approvisionnement en eau, des préoccupations subsistent quant à sa qualité.

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La tournée du ministre a débuté au Carrefour Chantal, dans la commune d’Akanda, au nord de Libreville, où un forage de 30m³/h et une station de surpression de 30 m³/h ont été construits pour desservir plus de 6 600 ménages. Bien que l’eau soit disponible, sa distribution reste intermittente. Ce qui demeure une préoccupation pour le membre du gouvernement de la Transition. «Nous voulons l’eau pour les Gabonais, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24», a souligné Jeannot Kalima.

À quelques encablures de là, à la Cité des Professeurs, un forage de 30m³/h et une station de surpression de 20 m³/h ont été réalisés pour servir plus de 4 400 ménages. Cependant, l’eau fournie est souvent chlorée, bien que les habitants reconnaissent les efforts du gouvernement. «Nous avons de l’eau qui coule, mais elle est beaucoup javellisée», a laissé entendre un habitant de la zone. Ce dernier a salué les efforts du gouvernement. «Au moins, on peut déjà s’en servir pour travaux domestiques», a fait noter un autre habitant. Sur ces constats, Jeannot Kalima a demandé aux responsables de la SEEG de veiller sur la qualité. « Allez vérifier de temps en temps, ça ne coute rien», a-t-il préconiser.

Dans d’autres quartiers tels que la Cité Pompidou et Belle Vue, dans la commune de Libreville, des projets similaires ont été lancés pour impacter des milliers de foyers qui ont enduré plusieurs années de souffrance. Contrairement à la zone nord, dans ce quartier, l’eau du robinet est consommable. Même son de cloche au quartier Louis. Il s’agit des branchements des ménages identifiés dans le cadre du projet Piaepal. Le ministre Kalima a pu constater la qualité de l’eau dans ces zones et a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés.

Connexion de la conduite 1000

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Au PK5 où la randonnée du chef du département des Ressources hydrauliques a pris fin, il s’est enquis de l’avancement des travaux liés au programme de renouvellement du réseau de la distribution d’eau potable, Piaepal. Il s’agit d’un projet réalisé par l’État gabonais avec les partenaires financiers. Ce projet a pour ambition de renforcer, améliorer le service de l’eau potable et l’assainissement à Libreville, comme à l’intérieur du pays.

A la station de Pompage, Jeannot Kalima n’a pas caché sa colère sur la lenteur des travaux. Il a exhorté les responsables à accélérer la cadence. Dans le cadre du début des activités de cette station, il a été annoncé une opération en début de cette semaine. Il s’agit de l’alimentation du réservoir de 10.000m³/ de la Cité de la caisse, qui sera connecté à la conduite 1000 de la station de pompage du PK5. Pour la connexion de cette conduite, il a annoncé la coupure d’eau durant deux à trois jours, dans la zone nord et dans certains quartiers de Libreville. «C’est un mal nécessaire pour apporter de l’eau de manière régulière dans les ménages des Gabonais», a-t-il dit.

L’amélioration de l’approvisionnement en eau potable du Grand Libreville reste une priorité gouvernementale. Les travaux actuels pourraient peut-être marquer la fin des difficultés prolongées qu’endurent les habitants de la région.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Juste pour signaler une légère coquille dans l’article. Il s’agit de station de surpression et non « station de suppression ».

    Il est important que le consommateur gabonais ait accès aux résultats de l’analyse de l’eau. L’usage du chlore permet d’éliminer les bactéries contenues dans l’eau. A une dose très élevée, il peut créer des cancers notamment celui de la vessie. Ce qui fait le poison c’est la dose. Il faut definir un standard. Au-delà il y a danger pour le consommateur. Ce n’est pas la quantité d’eau qui importe. Si elle est impropre à la consommation, alors le problème de l’accès à l’eau reste entier.

    En tout cas, il est important que la SEEG retrouve les sentiers de l’économie de la transparence et des profits (dépasser son point mort ou seuil de rentabilité).

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