Le 27 février à Libreville, les élus de la Chambre nationale des métiers de l’artisanat du Gabon (CNMAG) se sont réunis en Assemblée générale extraordinaire. Si cette rencontre convoquée par la tutelle a permis aux élus de faire part de leurs préoccupations, dans un contexte de léthargie observée, ils ont été invités à travailler davantage afin de trouver, outre la contribution de l’État, d’autres ressources pour soutenir le budget de cette chambre.

Le ministre du Commerce (centre), son délégué (gauche) et le président de la Chambre des métiers (droite) le 27 février. © Gabonreview

 

«L’Assemblée générale extraordinaire a été demandée par le ministre parce qu’il fallait que les élus aient des réponses à beaucoup de questions sur le fonctionnement de la Chambre», a déclaré le 27 février, le président de la Chambre nationale des métiers de l’artisanat du Gabon (CNMAG). À ce poste depuis 2022, il indique : «Il était assez difficile depuis qu’on a été élu de comprendre comment on devait travailler.» Le CNMAG étant un établissement public à caractère professionnel, Serge Hapita Nkoma, qui évoque une «cohabitation entre l’administration et le secteur privé», assure qu’il fallait donc lever toute équivoque. «La volonté de chaque élu est de concourir au développement artisanal dans sa province, mais les enjeux pour cela impliquent à la fois aussi une action gouvernementale», a-t-il déclaré.

Environ 65% de l’économie informelle

«On a été élu en 2022 et toute cette année 2022 on a d’abord étudié qu’est-ce qu’une Chambre des métiers, comment elle doit fonctionner, comment on doit concourir au développement de notre secteur chacun dans sa localité», a-t-il expliqué. Alors que des bruits de bottes se sont fait entendre, l’idée était également de restaurer l’accalmie. La rencontre a donc permis de traiter les questions relatives au fonctionnement interne de l’Assemblée générale et examiner les points inscrits à l’ordre du jour. «La CNMAG vient conforter les efforts du gouvernement quant à l’éclosion d’un écosystème entrepreneurial à même de participer activement à la création de la croissance inclusive et durable», a déclaré le ministre du Commerce des PME et PMI, Yves Fernand Manfoumbi, ouvrant les travaux de l’Assemblée générale.

L’artisanat au Gabon représentant un peu plus de 65% de l’économie informelle, il a rappelé que la finalité du CNMAG est entre autres, de «sortir le secteur artisanal de l’informel». Un objectif qui selon lui, passe par le maintien de la cohésion de l’ensemble des élites du développement, un esprit d’équipe solidaire et agissant ainsi que la mise en place des chambres provinciales dans laquelle, a-t-il dit aux élus, «votre implication est très attendue». «Le déploiement des missions d’encadrement et le suivi des artisans provinciaux doivent se faire en synergie et en partenariat avec les acteurs de l’écosystème et l’entrepreneuriat local. Notamment, les directions provinciales du Commerce au sein desquelles la direction générale de l’Artisanat sera représentée par un agent qui sera nommé dans les prochains jours», a-t-il informé.

Une partie de l’assistance le 27 février. © Gabonreview

Trouver d’autres ressources pour soutenir le budget de la Chambre

Alors que la question des financements se pose au sein de cette entité, Yves Fernand Manfoumbi a invité les artisans à réfléchir sur les moyens de trouver outre la contribution de l’État, des ressources propres, l’établissement jouissant d’une autonomie de gestion. «Outre la contribution de l’État votre contribution au budget de la Chambre des métiers, témoignera de votre implication et de l’intérêt que vous accordez à la réussite et à l’amélioration de vos activités professionnelles pour le rayonnement du secteur artisanal gabonais», a-t-il dit en invitant les élus, à mettre à contribution les résultats des actions effectuées susceptibles d’apporter de la valeur ajoutée à la création des revenus.

Notamment, la convention signée avec la Société des bois de Lastoursville pour l’approvisionnement par les artisans, en déchets de bois en qualité de matières premières pour les activités de Koulamoutou et Lastoursville ; les produits fabriqués lors des missions de compagnonnage artisanal dont la pirogue de pêche en fibre de verre réalisé à Port-Gentil et les moyens inoxydables à broyer le manioc et les fruits et les légumes fabriqués par les métalliers d’Oyem. «Ces réalisations méritent des encouragements et un appui des pouvoirs publics, car au travers des œuvres des artisans, les autorités ont à cœur de faire briller notre pays au-delà des frontières», a-t-il déclaré. «Cependant, les 6 localités restantes doivent pouvoir s’en inspirer pour élaborer des projets conformes à leurs bassins économiques respectifs», a-t-il ajouté.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Loozap dit :

    Dans l’espoir que cet assemblé générale a porté ses fruits

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