Ouvrant, ce lundi 30 octobre, la session inaugurale de l’Assemblée nationale de la Transition, le président de cette chambre du Parlement, Jean François Ndongou, a rassuré le corps diplomatique et les représentants des organisations internationales. «Le Gabon, notre pays, reste le même. Il s’y opère simplement un changement de régime politique», leur a-t-il fait savoir.

Quelques diplomates accrédités au Gabon assistant à l’ouverture de la session inaugurale de l’Assemblée nationale. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Présidant la toute première session d’Assemblée nationale de la Transition, ce lundi 30 octobre 2023, Jean François Ndongou, nommé par les autorités militaires de la Transition pour conduire les destinées de cette chambre du Parlement, s’est adressé aux corps diplomatiques et aux représentants des organisations internationales accrédités au Gabon. Si certains ont suspendu ou sanctionné le pays de certains organismes internationaux, le chef de chambre a voulu leur rappeler que son pays reste le même. 

Dès le coup d’État, qualifié par le général Brice Clotaire Oligui Nguema de «coup de la liberté», la diplomatie gabonaise se démène à tous les niveaux pour rassurer la communauté internationale. S’il y a rupture avec l’ancien régime, il ne reste pas moins que le président de la Transition avait donné les gages aux partenaires multilatéraux et bilatéraux du Gabon sur le fait que les accords en cours seront respectés. 

À l’occasion de cette session inaugurale qui marque le début de la nouvelle ère au sein du Parlement, notamment de l’Assemblée nationale et pour le pays entier, Jean François Ndongou a déclaré à l’endroit des plénipotentiaires : «nous connaissons indubitablement que la force du regard que vous posez sur cette action des autorités militaires et les efforts pour en évaluer la pertinence et l’efficacité, peuvent, dans une certaine mesure, servir ou desservir l’estime de vos pays respectifs et des organisations internationales pour le Gabon».

Le président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean François Ndongou. © Gabonreview/Capture d’écran

Aussi, a-t-il fait savoir : «nous voudrions une fois de plus vous rassurer». Les félicitant de «l’attitude très responsable» quant à l’appréciation faite d’une part, de la volonté affirmée du président de la Transition de réorganiser les institutions en vue de promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme, et d’autre part de l’ampleur des consultations qu’il mène pour une Transition inclusive, Jean François Ndongou a indiqué que l’Assemblée nationale de la Transition s’attachera à considérer les constats et les suggestions éventuelles des diplomates comme autant d’avis susceptibles d’aider le Gabon à bâtir sa nouvelle République.  

Contrairement à la vague de condamnations qui a suivi le «coup de liberté survenu le 30 août dernier», le président de l’Assemblée nationale estime qu’«aujourd’hui la communauté internationale a pris la mesure du contexte singulier de notre pays». C’est fort de cela qu’il a annoncé que l’Union interparlementaire (UIP), «qui est le parlement des parlements du monde, vient de nous accorder sa confiance, en maintenant le parlement gabonais en qualité de membre à part entière avec tous ses droits». Une décision prise au terme de la 147e Assemblée tenue du 23 au 27 octobre à Luanda, en Angola.

Le président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui sera accompagné d’une forte délégation, est attendu à Libreville la semaine prochaine. Dans le même ordre d’idées, le Secrétaire général de l’UIP sera lui aussi au Gabon, dans les semaines à venir. Avec les parlementaires, il définira un plan d’accompagnement du pays dans cette phase de transition.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. NBHYBOM dit :

    « Le Gabon reste le même » comment?
    Repartir avec les mêmes accords qui ont largement contribués au déclin du pays; repartir avec les acteurs qui n’ont pas sus dire « NON » quand il le fallait mais qui plutôt, ont pillé et vendu le pays, ne rassure pas trop. C’est plus faire du sur place qu’autre chose.
    Dans cette phase, nous aurions bien pu effectuer une ascension vertigineuse et sure, même sans fracas. Mais on a trop regarder à éviter de froisser tel, contenter un tel autre… cela ne nous est nullement rentable.

  2. Jean Jacques dit :

    Mettez les projets lois pour SUPPRIMER ARMEE DANS le pays ON A PAS BESOIN ,EN EUROPE comme Andorre n’a pas l’armee.on laisse seulement la police

    • DesireNGUEMANZONG dit :

      vous connaissez Andorre, ce paradis fiscal. Une anomalie (paradis fiscal) en Europe comme Monaco et le Luxembourg. C’est un pays montagneux de 468km2 situé entre la France et l’Espagne. J’y ai mangé la meilleure paëlla de ma vie.

      Plus sérieusement, comparativement à Andorre (n’a pas de territoire maritime), le Gabon a une superficie terrestre de 267668km2 et une superficie maritime de 265000km2. Soit un total de 532668 km2.

      Comment, vous qui êtes si logique, une simple police (aux frontières) pourrait défendre un tel territoire?

      L’armée gabonais n’est pas « over side » (en dehors de son territoire) comme celle de la France ou des Etats-Unis. Notre armée est « exemplaire ». Elle a fait le choix de défendre les valeurs humanistes. Plutôt que « tuer des gens », elle a « tué des principes » auxquels les occidentaux croient.

      Cordialement.

Poster un commentaire