Malgré la récente mise en garde du ministre de la Santé et de la Prévoyance, un nouveau cas de laxisme a été observé dans une clinique privée de Libreville.

Marie-Sylvie Hervo-Akendengue, au siège de la chaîne TVS. © Gabonreview

Marie-Sylvie Hervo-Akendengue, au siège de la chaîne TVS. © Gabonreview

 

De Léon Nzouba qui n’avait cessé de fustiger le laxisme et le mercantilisme des établissements privés, à Jean-Pierre Oyiba, les plaintes des différents ministres de la Santé n’ont pas fini d’être enregistrées, particulièrement dans la capitale où pullulent des cliniques pour le moins irrespectueuses de la dignité humaine. Alors qu’une réunion de «recadrage» avait été organisée le 1er avril courant afin d’interpeller les prestataires sur «les graves violations de l’exercice de la médecine privée» observées depuis quelques temps, un nouveau cas de laxisme vient d’être dénoncé, qui devrait aboutir dans les jours qui viennent à une descente des forces de l’ordre sur les lieux.

L’histoire, rapportée par la directrice de la communication du ministère de la Justice, commence il y a quelques semaines à la faveur d’une remise de dons à l’église Notre Dame de l’Assomption de Libreville au cours de laquelle elle fait état des difficultés de santé de sa mère à la responsable d’une clinique privée sise à la vallée Sainte-Marie. Si dans un premier temps la religieuse semble vouloir faire subir des soins de kinésithérapie à cette dame du 3e âge qui porte une prothèse et qui a récemment été contrainte de quitter un premier établissement de santé, les choses vont vite mal se passer. Durant un mois, raconte Marie-Sylvie Hervo-Akendengue, la famille ne va cesser de dépenser sans qu’aucune amélioration ne soit perceptible dans l’état de santé de la patiente. Très vite, les soupçons de la famille vont se confirmer : «Nous avons découvert qu’elle n’a ni agrément ni aucun document qui lui permet d’exister. L’infrastructure n’est même pas aux normes, le corps médical est incompétent et non qualifié, et elle entretient un réseau de faussaires».

Pour la plaignante, qui a tôt fait d’interpeler l’archevêché et le ministère de la Santé et de la Prévoyance sociale, «la mère religieuse qui est la propriétaire de la clinique abuse de la vulnérabilité des malades et des familles en détresse pour les spolier». Pis, raconte-t-elle, «sa pharmacie n’est pas une officine, elle s’approvisionne avec les médicaments des patients qu’elle revend». De même, il semble que la responsable de la clinique incriminée ait pu «contourner l’inspection du ministère de la santé» grâce à «un parapluie qui couvrait, une autorité dudit ministère qui n’est plus aux affaires».

En réanimation depuis plus de deux semaines, la malade suit des soins intensifs dans un autre établissement privé jugé plus «sérieux», dont un médecin est resté dubitatif devant les ordonnances délivrées par la clinique de Sainte Marie, les jugeant inadaptées aux besoins de la patiente. Pour l’heure, Marie-Sylvie Hervo-Akendengue et les siens se réservent le droit de porter l’affaire en justice.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Xerxis dit :

    Donc il faut que quelqu’un de particulièrement bien placé dans un ministère soit atteint pour que cela apparaisse comme un problème a prendre au sérieux . il devrait y avoir une loi qui oblige les dirigeants à se soigner et a faire étudier au moins un de leur enfants sur place

  2. alpha Koumbi dit :

    C’est justement parce que les hopitaux de la place ne font pas leur travail (mauvais accueil, probleme de competence, mauvaises conditions de travail, etc) que les gabonais sont contraint, je dis bien contraints de se rabattre aupres des cliniques privees.

  3. Hatshepsout dit :

    « Se réserve le droit de porter l’affaire en justice ». Cette dame a donc le devoir de porter cette affaire en justice car c’est une question de santé publique. Ou alors, le procureur de la république devrait s’auto-saisir car ce sont des faits pénaux. Si les faits sont avérées, cet établissement doit être fermé et les personnes qui lui ont permis de s’installer doivent rendre des comptes. Et cela devrait faire prendre conscience à ceux qui gouvernent de la nécessité de mettre en place des hôpitaux dignes de ce nom…

  4. MSHA dit :

    Il s’agit en effet d’un cas de santé publique et de risque médical c est un scandale! C est révoltant de profiter de la vulnérabilité des Hommes L’archevêché n a toujours pas réagi on va voir ce qu’ en pensera Son Excellence le Nonce Apostolique.LA sensibilisation est primordiale pour dénoncer les «cliniques tueuses» et que les inspections du Ministère de la santé soit «libre» pour travailler. Qu’ elles soient répertoriés et ouvertes les «réglo» les miroirs sanctionnés par la loi et que le politique s occupe du politique. Sinon c’est des « escrocs qu’il encourage, avec des bébés escrocs cupides sans état d’âme. La soutane le voile la bible le crucifix ne sont pas « un passeport diplomatique». Que les autorités compétentes à ce scandale prennent ses responsabilités, c est une urgence..

    • l'ombre qui marche dit :

      MSHA bonjour! Attendons ce que dira le Nonce Apostolique sinon portez l’affaire en justice mais quelle justice? celle de sidonie flore ouwé? je suis dubitatif si possible portez cette affaire au vatican car basile mvé engone est un allié des bongo il nous l’a démontré pendant l’affaire du bac satan a vraiment pris le gabon en otage même les religieux censés nous aider montent à leur niveau des delta synergie! OH TOI LE VRAI DIEU POURQUOI TU NOUS ABANDONNES?

  5. matho dit :

    Cette famille va de structure privé en structure privé n’y a t il pas de structure publique capable de prendre ce cas en charge?

  6. MSHA dit :

    J’ai la tristesse de vous annoncer le deces de ma mere Mme Yvette Gondjout le matin du 22 juin 2015 a Libreville (GABON). Dame reservee, rigoureuse, souriante et digne… Repos eternel a notre maman.

    • souchu marie-Odle dit :

      peut-être Marie-Sylvie liras tu ce message,
      je suis la fille de Geneviève et Maurice Souchu.
      J’aimerais tant ainsi que mes frères et soeurs avoir des nouvelles de ta famille
      Amitiés très anciennes
      Marie-Odile

  7. Iboundji dit :

    Nkala ni mbolo e ré nim’ogoni [le feu ne s’éteint jamais dans un village ou il y a eu un seinior] Proverbe Myènè

  8. HERVO-AKENDENGUE MS dit :

    Marie odle souchu quelle joie joint moi en inbox sur facebook …je te donnerai apres verification tout mes contacts. ..gros bisx …bien sur mon enfance a geneve suisse tu me retrouve grace a gabonreview presse en ligne surperbe et professionnelle presse en ligne gabonaise ..a tres vite .

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