Si la majorité des contributions actuellement examinées et débattues au stade d’Angondjé sont favorables à un durcissement des conditions d’obtention de la nationalité gabonaise, la députée de la Transition Elza-Ritchuelle Boukandou, deuxième rapporteur au sein de la commission politique, assure que cette question avait déjà été soulevée à l’Assemblée nationale où une commission d’enquête est en passe de voir le jour.

La députée Elza-Ritchuelle Boukandou, le 16 avril 2024. © Facebook (capture d’écran)

 

Le nouveau Gabon en construction sera-t-il débarrassé de tous les «étrangers» ayant acquis la nationalité gabonaise ? Les binationaux seront-ils déchus de leur nationalité gabonaise ? Que faire des personnes naturalisées ayant été reconnues coupables de crimes divers ? C’est autant de questions soumises à la commission Politique et particulièrement à la sous-commission Souveraineté nationale de l’État dont les membres informent avoir été confrontés à des propositions «dures» de la part de Gabonais «traumatisés» par de nombreuses années pendant lesquelles la nationalité gabonaise a été bradée au profit des proches et collaborateurs d’Ali Bongo. Conséquence : la plupart des propositions actuellement examinées et débattues au stade d’Angondjé, dans le cadre du Dialogue national inclusif (DNI), sont favorables à un durcissement des conditions d’obtention de la nationalité gabonaise.

Deuxième rapporteur de la commission Politique, la députée de la Transition Elza-Ritchuelle Boukandou assure que l’Assemblée nationale présidée par Jean François Ndongou n’a pas attendu ces assises pour se saisir de la question. Elle entend notamment faire la lumière sur le processus de naturalisation tel qu’il a été mené depuis la prise du pouvoir du régime déchu fin-août 2023. Selon elle, l’initiative a été annoncée lors de l’ouverture de la session parlementaire en cours, en mars dernier, soit un mois avant le lancement des travaux du DNI.

«Avant même que cela figure dans les contributions du Dialogue national, l’Assemblée nationale avait décidé de mettre en place une commission qui va enquêter sur l’attribution de la nationalité gabonaise au cours des 14 dernières années. Cette question est donc déjà pendante devant le Parlement», a-t-elle informé.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Vous n’avez rien compris. Les Gabonais ne demandent pas de durcir les conditions d’obtention de la nationalité gabonaise. Ils demandent purement et simplement la suppression de la double nationalité. A vous de trouver les mécanismes pour ceux et celles qui sont déjà binationaux.
    Ma proposition est de voter une loi disant que toutes les personnes ayant une autre nationalité en plus de celle du Gabon ont trois (3) mois pour choisir uniquement la nationalité gabonaise. En l’absence de réponse pendant ce temps, elles perdent automatiquement la nationalité gabonaise.
    Je ne comprends pas pourquoi on veut tergiverser avec cette question quand on sait tout le mal qui nous a été fait.

  2. Rembourakinda dit :

    Tout à fait d’accord Président Mezzah, mais pour cela il faut d’abord interdire la polygamie au Gabon, sortir de la zone franc, sortir de l’organisation internationale de la francophonie, n’oubliez pas le Gabon est une colonie française. Alors je me marre, je vous souhaite bien du plaisir. Sur mon acte de naissance, il est écrit :Afrique Équatoriale Française. J’arrête. Vous êtes intelligent, vous avez compris. Bien à vous.

  3. FINE BOUCHE dit :

    Je souris toujours lorsqu’une personne parle au nom de tous. Cela me paraît prétentieux.
    Il est plutôt nécessaire de savoir si la nationalité gabonaise a été acquise par des moyens légaux. Eviter la rétroactivité dans les cas de double nationalité, ce ne sont pas des criminels.

  4. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Qu’on m’explique en quoi une enquête parmentière se superpose ou reste parallèle aux travaux de cette commission qui au demeurant je suppose reste indépendante au DNI. Deux ou trois devis valent mieux qu’un seul. Amen.

  5. KIEM dit :

    Une question : si je décide de perdre ma nationalité française, il me restera un seul acte de naissance, Afrique équatoriale française, territoire du Gabon, quelle sera alors ma nationalité. Un vieil article français toujours en vigueur dit que tous les Français nés à l’étranger ont leur acte de naissance à Nantes où se trouve le mien que j’ai récupéré pour faire la réintégration à la nationalité française, pourquoi nos actes de naissance n’ont jamais été retranscrits après les indépendances.

  6. Akoma Mba dit :

    Tout citoyen a le droit de jouïr de la double nationalité, On appelle ça être libre, La double ou triple nationalité permet á tout individu de voir plus loin mais comme bons gaabonais nous adorons sauter plus haut que notre derrière,
    A lire certains commentaires on a l’impression que le gabonais n’évolue pas. Notre propre pays bafoue nos acquis et on danse de joie comme les retraités avec leur arrimage et rappels de pensions moitié-moitié alors que le Messie avait pourtant promis de tout payer dans son discours à la Nation. Après une telle moquerie le Grand Syndicaliste défenseur des retraités sans être lui-même retraité est porté disparu même après les énormités vomis par la porte-parole du Gouvernement qui non plus n’est pas fonctionnaire ni gabonaise d’origine.
    Attaquons les vrais problèmes. Tout le reste c’est du tape-à-l’oeil et de la poudre aux yeux,

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