Disant être préoccupé par la question du transport au Gabon, Dmitry Kourakov, l’ex-ambassadeur de la Russie au Gabon, a envisagé mercredi avec le ministre Léon Armel Bounda Balonzi l’installation dans le pays d’une usine d’assemblage d’autobus. Ce projet qui pourrait prendre plusieurs années avant de se matérialiser est à inscrire parmi les actions annoncées lors du sommet Russie-Afrique de Sotchi en novembre 2019.

Léon Armel Bounda Balonzi (à gauche) et Dmitry Kourakov, le 26 février 2020, à Libreville. © Capture d’écran/Gabon1ère

 

Après le Brésil, et notamment le fabricant d’autobus et de cars Marcopolo S.A. avec lequel l’État gabonais était de nouveau entré ces derniers mois en négociation, la Russie semble se positionner en futur partenaire du Gabon pour la fourniture de véhicules dédiés au transport en commun. À la faveur de leur rencontre, mercredi 26 février, à Libreville, Léon Armel Bounda Balonzi et Dmitry Kourakov ont évoqué la possibilité de la Russie d’installer au Gabon une usine d’assemblage d’autobus.

«L’ambassadeurs nous a informés de ce que des hommes d’affaires russes sont intéressés à venir au Gabon et à apporter leur expertise dans le domaine des transports urbains. Ils ont conçu des bus adaptés à l’Afrique, et ils peuvent s’installer au Gabon avec une usine de montage», rapporte le ministre gabonais des Transports.

Trois mois après le sommet Russie-Afrique au cours duquel le Kremlin avait exprimé son intention de renforcer son partenariat avec le continent, l’ambassadeur de la Russie au Gabon, arrivé au terme de sa mission diplomatique, s’est dit préoccupé par la question du transport et de son infrastructure dans le pays. Le projet de l’installation d’une usine d’assemblage d’autobus au Gabon pourrait donc être une des solutions. Dmitry Kourakov s’est dit convaincu que celui-ci permette au développement du pays de connaître «un nouvel essor».

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Je retiens seulement: « …pourrait… » On peut toujours rêver. Pourquoi pas…

  2. Gayo dit :

    Les Russes sont fous parfois mais pas totalement. Qui peut faire un tel investissement dans un pays où la sécurité des investissements et le respect du droit ne sont pas garantis et où le climat des affaires est pourri notamment avec la concurrence déloyale des affairistes qui gèrent le pays notamment Ali qui est le premier homme d’affaire, la première fortune du pays. La seule chose qui attire des investiseements importants dans un pays pourri c’est le potentiel naturel: les ressources naturelles (il ne s’agit de celà) et le potentiel démographique (le. Gabon est un pays très petit). Il n’y aura pas d’usine d’assemblage au Gabon.

  3. bill ngana dit :

    Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Sacré Serge Makaya ! On peut essayer de construire quelque chose au Gabon en ce moment, en espérant que tout ne se réduira pas à néant aussitôt fait. D’ailleurs, la faute à qui ? Quand on est à pied, sans aucun moyen de locomotion, on ne rêve, entre autres, que de posséder son véhicule pour arriver au plus vite soit à son lieu de travail, son propre domicile. Assis, debout ou couché, cette liberté de rêver est inaliénable. Si quelqu’un se propose de nous apporter non pas seulement des bus, mais surtout des usines pour les monter ici chez nous, quel est le Gabonais honnête et sérieux, qui bouderait son plaisir à l’annonce d’une telle nouvelle ? Parce qu’il faut y voir des perspectives d’emplois, le transfert des technologies, la possibilité de cesser de marcher de longs kilomètres éprouvants (avec un aspect important dans le domaine du transport, qui est universel mais sans grand intérêt chez nous : « Time is money »), etc. Pour l’instant, que souhaitez qu’on réponde à un tel visiteur ?

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