Si le gouvernement reconnaît devoir de l’argent à l’entreprise française, celui-ci ne s’insurge pas moins du niveau d’avancement des travaux de réhabilitation de l’axe routier Bifoun-Ndjolé, en dépit de la réception de 8 milliards de francs CFA comme avance pour le démarrage du chantier, en décembre 2023.

Le général Flavien Nzengui Nzoundou menaçant lors de sa réunion avec l’entreprise, le 24 avril 2024. © Ministère des TP

 

À quand la livraison du chantier de réhabilitation de l’axe routier Bifoun-Ndjolé ? Bien malin qui le dira. S’étant rendu sur les lieux, mercredi 24 avril dernier, le général Flavien Nzengui Nzoundou est lui-même incapable d’avancer une date, tant le retard observé laisse perplexe. Le ministre des Travaux publics n’a d’ailleurs pas caché son agacement, au point de convoquer séance tenante les responsables de Sogea-Satom Gabon, la société adjudicataire du marché, à une réunion urgente de mise au point, rapporte la communication dudit département ministériel.

Si le membre du gouvernement a convié à une discussion franche les patrons de l’entreprise française spécialisée dans le BTP, c’est pour recevoir d’eux des explications claires de la lenteur observée dans l’exécution du chantier. Certains de ces collaborateurs n’hésitent d’ailleurs plus à laisser entendre que le contrat pourrait être rompu avec l’opérateur si les choses restent inchangées. D’autant plus qu’une somme de 8 milliards de francs CFA aurait déjà été versée par la partie gabonaise comme avance pour le démarrage des travaux de réhabilitation de la Route nationale 2. C’était le 5 décembre 2023, précise le ministère qui s’étonne que quatre mois après, seule l’opération d’ensoleillement de ce tronçon routier donne satisfaction.

«Au regard de l’étendue du travail à réaliser, le taux d’exécution [actuel] ne reflète nullement le niveau des efforts déjà consentis par l’État dans ses engagements», regrette le ministère des TP qui rappelle que la réhabilitation de l’axe Bifoun-Ndjolé est d’autant plus importante et urgente que ce tronçon de 56 kilomètres est «une voie hautement stratégique». Elle dessert en effet plusieurs provinces, à savoir : le Moyen-Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo, du Haut-Ogooué et du Woleu-Ntem ainsi que la Guinée équatoriale et le Cameroun.

 
GR
 

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