Le président béninois, Thomas Boni Yayi, a échappé à une tentative d’empoisonnement menée à Bruxelles par trois de ses proches : un ancien ministre du Commerce, une nièce et son médecin personnel.

Le président béninois Thomas Yayi Boni - © picture alliance / dpa

Commanditée selon les autorités policières et judiciaires du Bénin par un homme d’affaires nommé Patrice Talon, en froid avec le président, le complot criminel visant à éliminer le président du Bénin et de l’Union africaine, le docteur Thomas Boni Yayi, le 17 octobre à Bruxelles pour des raisons financières, a échoué. On indique que Patrice Talon avait perdu un important contrat en début d’année portant sur la réforme des douanes et des ports.

Selon le parquet de Cotonou, Mudjaidou Soumanou, ex-ministre du Commerce et de l’Industrie, Ibrahim Mama Cisse, le médecin, et Zoubérath Kora-Séké, une nièce employée à la présidence, auraient chacun joué un rôle clé dans la conspiration visant à empoisonner Boni Yayi avec des médicaments toxiques mis à la place des antidouleurs qu’il prend habituellement.

«Patrice Talon a offert deux millions de dollars (1,55 million d’euros) à chacun de ses complices en échange de leur collaboration. L’ancien ministre a apporté le poison à Bruxelles, où la tentative devait avoir lieu le 17 octobre dernier. Il l’a donné au Dr Cissé pour que le produit remplace un médicament figurant dans la liste prescrite au chef de l’État, Zouberath Kora, la nièce, devait l’administrer à son oncle, mais cette dernière a mis un autre membre de la famille dans la confidence et le complot a pu être éventé», a expliqué le procureur béninois de la République, Justin Gbenameto.

On ignore encore ce qui a poussé la nièce de Boni Yayi à ébruiter le complot à son retour au Bénin. Toujours est-il que c’est grâce à celle qui a failli le tuer que le président a été sauvé. Les trois suspects ont été arrêtés le 21 octobre dernier et ont été inculpés le 22 octobre 2012 dans la soirée pour association de malfaiteurs et tentative d’assassinat et écroués à la prison civile de Cotonou. Leurs avocats, qui les ont rencontrés, n’ont pas encore eu accès au dossier. Patrice Talon, pour l’instant à l’étranger, va faire l’objet d’un mandat d’arrêt international, selon le parquet.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Le fils du pays dit :

    Bien surprenant cette affaire. Finalement, les Présidents ne seront + jamais en paix. Même les prochent s’y mêlent…
    Ya Ali a bien raison de ne plus faire confiance à ses proches. Mais il devra aussi se méfier de les béninois en particulier, et les étrangers en général qui l’entourent. Want to see…

  2. pffff dit :

    ah ça!!comme quoi le mal ne vient pas de loin!!

  3. Pitié de nous dit :

    on n’associe pas des faibles dans ce genre de coup…la nièce, ou bien c’est le vaudou de boni Yani qui est très puissant…? Pour une affaire de marché (de gros contrats) Donc Baloche aura tous les marchés au Gabon au risque d’empoisonner ya IBUBU.

  4. Mwane mulumbu dit :

    C’est vrai que la mort ne vient pas de loin. Comme quoi sois prudent même avec les tiens

  5. le beninois de mère dit :

    ce nè qu’une machination, les béninois sont assez intelligents pour attenter à la vie de leur président. cè juste un coup monté pour avoir la peau de l’opérateur Patrice Talon. le fils du pays doit dc faire attention à ce qu’il dit à propos des béninois

  6. le beninois de mère dit :

    Vu d’Europe où je vis désormais, je dis que nous nous crétinisons au Bénin et nous donnons aux autres l’occasion de rire de nous. Quand je vois tous les défis qui nous attendent, quand je vois les attentes de nos communautés, je ne comprends pas qu’on puisse distraire les gens avec des histoires à dormir debout. A supposer que cette histoire soit vraie (et je vous assure que je n’y crois pas du tout), croyez-vous que ce que ce soit de cette manière qu’on doit la gérer dans une république? Une affaire d’assassinat du président devient une affaire d’Etat et une affaire d’Etat ne se gère pas dans la précipitation et dans une communication mal maîtrisée. Ne croyez-vous pas qu’une information comme celle-là peut embraser le pays?
    Yayi et sa clique ne m’ont jamais convaincu et avec cette histoire ils me déçoivent davantage. Soit dit en passant: personne n’est au-dessus de la mort, nous sommes tous destinés à mourir. Nous marchons au quotidien avec la mort… Mais que Yayi sache que personne ne veut sa mort au Bénin, tout ce que nous voulons c’est qu’il réalise ses promesses et qu’il sorte le pays de l’ornière. Car si un seul béninois voulait sa mort il y a longtemps il mourrait… D’ailleurs un homme d’Etat friand de femme et d’alcool est dejà de mon point de vue trop vulnérable pour qu’on croie devoir l’empoisonner. Cessez de nous distraire et faites votre job!

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