Avec un patrimoine immobilier estimé à plus de 85 millions d’euros (plus de 55 milliards de Francs CFA) et taxé d’acquis frauduleux, le défunt président gabonais a laissé, derrière lui, bien de différends. Dans la saga de l’affaire dite des biens mal acquis, quatre de ses 54 enfants ont été mis en examen en France. Ils sont soupçonnés de recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux. Les avocats dénoncent une mise en examen scandaleuse.

Les flux financiers illicites d’Omar Bongo, investis dans l’immobilier en France, sont maintenant évalués à 55,7 milliards de francs CFA. © D.R.

 

«Grâce, Betty, Arthur puis Hermine : quatre enfants du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba viennent pour la première fois d’être mis en examen par la justice française dans le dossier vieux de quinze ans des « biens mal acquis», a informé Le Parisien relayant lui-même l’Agence France-Presse ce 21 avril.

Respectivement âgés de 58 ans (Grâce), 55 ans (Betty), 51 ans (Arthur) et 53 ans (Hermine), ils ont successivement été mis en examen, entre le 25 mars et le 5 avril, par un juge financier nommé Dominique Blanc. Ils sont soupçonnés d’avoir «sciemment» possédé des appartements parisiens qu’ils «savaient provenir» de la fortune «frauduleuse» de leur père. En langage juridique, on parle de recel, détournement de fonds publics, corruption active et passive et abus de biens sociaux.

Détenteur d’un patrimoine immobilier taxé d’acquis frauduleux et estimé à au moins 85 millions d’euros (environ 55,7 milliards de francs CFA), leur défunt père qui a laissé derrière lui une affaire de biens mal acquis, a tout aussi laissé sa ribambelle dans le viseur de la justice française. Car, selon certains médias hexagonaux, d’autres enfants, parmi ses 54, pourraient connaître le même sort judiciaire.

En mai 2021 déjà, BNP Paribas avait été mis en examen pour la même affaire. La banque a été inquiétée pour le blanchiment de plus de 35 millions d’euros, qui aurait permis permis à la famille Bongo d’acquérir des villas et hôtels particuliers en France. Réévalués, ces flux financiers sont maintenant estimés à 85 millions d’euros.

Il reste que devant le juge, les enfants Bongo ont assuré ne pas avoir conscience de l’origine frauduleuse desdits fonds. Selon Le Parisien, l’avocate de Grâce Bongo la plus grande parmi les 4 héritiers mis en examen, Me Elise Arfi, a dénoncé une mise en examen «scandaleuse qui crée de l’insécurité juridique 25 ans après l’acquisition des biens». De son côté, l’avocat de l’association Transparency International France, Me William Bourdon, partie civile dans ce dossier, promet que «le chapitre famille Bongo qui s’est ouvert va se poursuivre». «La procédure enseigne maintenant à quel point les biens français n’ont pu être mal acquis que grâce au concours des ingénieurs du chiffre et du droit», a-t-il dit.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. ACTU dit :

    On attend maintenant que les Bongo nous sortent tous les dossiers de la France Afrique qu’ils ont aimé et servie de toute leur âme et toute leur vie.

    Ce sera du beau spectacle pour les peuples dignes d’Afrique et du Gabon.

    Qui lancera la prochaine flèche ? le Gabon ou la France ?

    Parmi 2 voleurs il y a toujours un qui a plus manger que l’autre. Est-ce la France qui a plus mal acquis nos biens ou ce sont les Bongo ?
    Feuilleton à suivre !!

  2. Gayo dit :

    un père qui vous laisse en héritage des biens volés à la face du monde. Votre famille est une honte éternelle. Aucun Bongo ne connait la valeur du travail et du mérite.

  3. Fille dit :

    « Ils sont soupçonnés d’avoir «sciemment» possédé des appartements parisiens qu’ils «savaient provenir» de la fortune «frauduleuse» de leur père. En langage juridique, on parle de recel, détournement de fonds publics, corruption active et passive et abus de biens sociaux. »

    Toute acquisition de biens immobiliers en France se fait devant un notaire qui connait tous les aboutissants de la loi qui régit la légalité de toute action sur le sol français. Comment donc sachant cela, les agents immobiliers qui signent des compromis de vente, le notaire qui établit l’acte notarié au nom de l’état français et qui au passage prend des frais, comment tout ce beau monde a pu laisser ces acquisitions se faire ? On aurait dit à Omar des plateaux qu’il ne peut pas acheter ces biens selon la loi françaises car l’origine des fonds n’était pas clair. Au lieu de cela, tout le monde s’est sucré au passage et aujourd’hui c’est clairement les biens mal acquis. Qu’étaient ces bien au moment même de leur acquisition ? Si par ailleurs il est prouvé et nous le savons bien que ces biens ont été acquis avec l’argent du Gabon, les saisir pour rendre l’argent à l’état gabonais ou bien les saisir pour un euro symbolique au profit de ceux là même qui ont conseillé à Omar d’acheter pour ensuite faire un procès qui leur permet de récupérer ces biens à leur compte ? Ca, il faut nous donner tous les détails ici et ne pas se contenter simplement de nous lancer « les Biens mal acquis des Bongo vont être saisis en France ». Juste ça, vous savez que c’est un buzz qui va faire danser les gabonais des mapanes et ensuite quoi ?

  4. claude Mayi dit :

    Les plus grands voleurs qui ne sont jamais inquiétés dans ce gabon là, un pays dans lequel ils ne peuvent être poursuivis !!..heureusement que Dieu a créé les maladies et la mort et ce malgré le fait qu’ils ne sont jamais rassasiés..!!la fin est proche!!

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